[05/11/37] Fuite des prisonniers

Date : Cinquième jour du onzième mois de l'an trente-sept

Lieu : Une île au Nord-Ouest du Comté qui sert à garder les prisonniers de guerre de l'ennemi

Nom(s) des mercenaires en présence :
- Sergent Hans Der Kelton
- Vétéran Revan Dorenorf
- Mercenaire Itiel Aarkens

Rapport :

Ce qui est à retenir de ces deux longues semaines d'incarcération - et bien plus dans le cas d'Itiel -, c'est que nous avons tous été très bien traité. Nous mangions et buvions à notre faim et, à l'exception des chaines qui enserrées nos chevilles et nous empêchaient de nous déplacer autrement qu'en faisant de petits pas - ce pour nous empêcher de courir et de nager -, notre confort n'avait rien à envier à celui de nos tentes au campement de la Rétribution.

A l'exception du geôlier en chef, un certain Schaffer, les gardes étaient relevés assez régulièrement, après quelques jours passés à nous surveiller, sans doute pour être sûr qu'ils ne soient pas amadoués. Globalement, il nous était impossible de fuir ; il y avait au total une dizaine de gardes, tous armés et armurés, là où nous étions en tenue civile avec pour seule potentielle arme les couverts qui nous servaient à manger.
Tant qu'une occasion ne se présentait pas, nous étions d'accord pour jouer les prisonniers résignés, attendant patiemment la fin de la guerre pour connaître leur sort. Le temps fut long, passé à pêcher ou à discuter entre nous.

C'est finalement le cinquième jour du onzième mois qu'une occasion se présenta ; une barque de prétendus pêcheurs vint se perdre sur notre île, ceux-ci prétextant aux gardes que leur embarcation avait été poussé par le vent.
Itiel, Revan et moi-même furent contraints de rentrer à l'intérieur de notre baraquement, accompagnés de deux gardes, pendant qu'une partie des autres devaient s'occuper des malheureux pêcheurs. Nous profitâmes de l'occasion pour agir. Par un concours de circonstance, nous parvînmes à vaincre nos deux gardes et à se saisir de leurs armes, pour mieux se retourner vers ceux qui, attirés par le bruit, s'étaient rapprochés du baraquement. Nous fûmes blessés à maintes reprises, mais parvinrent à abattre nos adversaires, non sans l'aide spectaculaire du parchemin enchanté qu'Itiel avait réussi à cacher dans ses affaires et qui brûla vif deux de nos geôliers.
Revan décida de laisser la vie sauve à Schaffer, ce que j'accepta plus par manque de temps que par pure approbation.
Des deux prisonniers qui étaient avec nous ne restait plus que l'officier de la Garde grise qui aura réussi à se tirer d'un combat avec les quelques gardes qui étaient encore là de leur côté de l'île.

Nous rejoignîmes tous les quatre l'embarcation et les pêcheurs, qui nous attendaient encore, et qui avaient vraisemblablement réussis à neutraliser un garde.
En partant, nous vîmes Stephen d'Aldenbrecht arriver sur l'île en téléportation, trop tard pour nous intercepter.

Après un temps qui paru interminable à contourner les terres du Comté et à se cacher des forces navales ennemies, nous parvînmes à proximité de Landbroock où les pêcheurs nous déposèrent, non sans nous faire comprendre qu'ils avaient été envoyé par la Reine des Gueux.
Nous pûmes rejoindre Landbroock où nous fûmes pris en charge par les médecins du Comté, avant que le Capitaine Aldwyn soit informé de notre libération et vienne nous récupérer.