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Guilde RP sur Kirin Tor - World of Warcraft
 
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 Alieg

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Alieg
Ancien
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Alieg                                   Empty
MessageSujet: Alieg    Alieg                                   EmptyMer 14 Aoû - 17:32

L’enfant le regardait, à demi cachée derrière la porte d’entrée.


Niall leva la coupe vers le nord, requérant la bénédiction de la terre mère, il prit une pincée d’humus et la jeta dans le récipient. Il se tourna qu’un quart et réitéra son geste vers l’est avant de souffler sur son contenant. Un quart de tour plus tard, une goutte vermeille rejoignait les composants, puis à l’ouest, une simple goutte d’eau.
A nouveau face au nord, il s’assit en tailleur, la coupe dans ses mains, entonnant dans une langue ancienne et grave sa mélopée envoûtante, oscillant en rythme.


La nuit était déjà avancé quand il se releva, attrapant sa dague pour venir ouvrir le cercle et en ressortir.


Et toujours, les yeux clairs de l’enfant le regardait.


Il approcha de son pas souple et fort et posa sa main sur la tête de sa benjamine. 
Si petite encore. Et pourtant, il mit genou à terre devant elle, et la regarda dans les yeux.


Veux-tu savoir ?


Les yeux clairs le fixaient. De longues minutes s’écoulèrent. 


Il y avait une réserve chez la fillette et une assurance tranquille. Vive flamme avec son frère, rieuse et malicieuse, elle devenait aussi calme qu’un ciel d’été près de son père, câline avec sa mère, tempête avec l’ainée, protectrice avec les siens. 


Mais les enfants restaient des enfants et la rouquine se jeta dans les bras de son père, entourant son cou de ses bras frêles. Longue serait la route pour sa troisième. Mais l’homme était soulagé. 


Elle voyait.


Dernière édition par Alieg le Mer 14 Aoû - 17:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Alieg    Alieg                                   EmptyMer 14 Aoû - 17:32

Il prit une année pour montrer à sa fille le grand cycle. Des graines d’orge à semer, le germe d’une vie nouvelle qui sous le soleil viendrait rayonner. La faux de la moisson, la terre qui s’endort pour mieux renaître l’année d’après. Les parades amoureuses du début de saison, les petits à naître ou juste nés, les yeux encore clos sur le monde, la force brute du cerf bramant, le chant plaintif du loup à l’aube de sa fin. La naissance de sa soeur, la mort de l’ancien. 
Un premier regard sur le monde, un dernier sur la vie.


Et puis, à l’entrée de l’année suivante, il posa une graine au creux de sa main.


Tu sais la vie qui dort dedans n’est-ce pas ? Parle lui. Explique-lui le murmure du vent, et la caresse du soleil. Dis lui de naître et de grandir.


La main se referma sur la petite graine qui sommeillait encore.


Des jours durant, Niall put observer la petite chuchoter, concentrée sur le petit pois dormant au creux de sa paume. La regarder dans tous les sens, cherchant enfin le signe d’une ouverture dans son enveloppe verte. Mais rien. 
Elle lui fit un lit dans un vieux mouchoir, la fixant des heures, sous les rires taquins d’un jeune rouquin écervelé.
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MessageSujet: Re: Alieg    Alieg                                   EmptyDim 6 Oct - 0:21

THIEG



Elle regardait son frère revenir de la ville le sourire aux oreilles. Même qu’il ne ronchonnait pas quand P’pa lui demandait d’aller couper du bois pour l’hiver qui se rapprochait. Il revenait avec plaisir dans sa famille de paysans, s’acquittant des corvées avec grâce.
Leur père avait fini par l’envoyer en apprentissage à Gilnéas, comprenant rapidement que son fils n’était pas fait pour la vie des champs.
La ville semblait si lointaine. La grande ville. P’pa lui avait dit : ça sentait mauvais, les gens étaient toujours pressés : ils ne vous regardaient pas dans les yeux, ils étaient entassés les uns au dessus des autres dans de hautes maisons. Même le sol était fait de pierre et les fleurs ne poussaient que dans des jardinets.
Décidément, elle ne comprenait pas l’intérêt de son ainé pour ce genre d’endroit, mais lui en revenait guilleret, des anecdotes plein la bouche comme une grande aventure qu’il vivait chaque jour.
La jeune fille savait que son frère avait besoin d’une autre vie que la leur. Mais elle regrettait un quotidien fait de rires et d’espiègleries : Enorig était aussi ennuyeuse qu’une marguerite : jolie, mais bien droite, déployant ses pétales blancs devant les garçons des hameaux alentours et rêvant de mariage et d’enfants ; Siwan jouait encore à la poupée et Rhys n’était guère plus qu’un bébé.
Seul Thieg savait si bien illuminer ses journées.

Le jeune homme aussi roux que toute la tribu, était fin, élancé, mais pas trop grand. Des yeux bleus pétillants de joie. Qu’il pleuve, neige ou vente, il trouvait toujours à louer la joie qu’il y a sauter dans les flaques, à faire des bonhommes de neige, ou à courir après une écharpe s’envolant dans la tempête. Même ses instants de tristesse devenait tragédie comique, après les deux secondes qu’on aurait pu avoir à le plaindre.
“-P’pa, je vais l’épouser. C’est la plus jolie fille que j’ai jamais vu. Des cheveux comme le soleil, et un sourire…. un sourire !” déclamait-il avec un sourire béat.
Et de revenir deux mois après, agitant les bras comme un moulin à vent :
“- Je n’ai plus de cœur… elle l’a coupé en morceaux. Je n’aimerai plus jamais. Elle l’a réduit en miettes, en miettes ! Mon âme souffre et…”
P’pa était du genre patient. Il écoutait les revirements de situations entre deux absences de son rouquin de garçon, avant de lui mettre un œuf en main et de lui dire qu’avec du blanc d’œuf, il saurait recoller les morceaux ou de lui faire remarquer que même un seau percé faisait un très joli pot de fleurs.
Thieg avait hérité de la simplicité joyeuse de P’pa, mais il l’avait juste étendu jusqu’à s’en faire une cape et de s’en être drapé dedans. Parfois, il s’enroulait les pieds dedans, et paf, il tombait avant de se relever et de recommencer.

“Et là le gars, celui avec le cache-œil lui dit : Tu penses être à la hauteur petit ?!” grossissant la voix.
Le rouquin attrapa  la bassine de fer blanc et l’envoya valser à travers la grange.
“L’autre, il attrape sa chope et lui balance dans la tronche ! La bière lui rentre dans l’œil alors il voit plus rien”.
“Aaaaargh, je vais t’embrocher comme un poulet !!” faisant mine de retirer le liquide de son visage, clignant avec force un seul œil avec ridicule, l’autre fermé (oui il est borgne, faut suivre !).
Alieg regardait son frère s’agiter, sautant d’un ballot de foin à un autre, lançant son pied dans un des piliers de la grange, frapper avec le manche d’une pelle tel une épée la barrière, tout en mimant l’un ou l’autre des protagonistes.
La fin était étrangement toujours la même : la rouquine devenait l’un des personnages présumé de l’histoire quand, brusquement, son frère lui sautait dessus, tâchant avec expertise de lui mettre une poignée de paille dans les cheveux, et qu’elle essayait de répliquer en attrapant une jambe de son asperge de frère, pour finir par les envoyer rouler tout deux dans l’herbe sèche.
Ensuite, seulement ensuite, les yeux tournés l’un et l’autre vers le toit de la bâtisse, l’odeur piquante et chaude du foin autour d’eux et de la poussière qui finissait par retomber, ils avaient leur moment “sérieux”.
La jeune fille écoutait la sagesse de son frère comme on boit après une longue marche. Ce n’était pas la sagesse de P’pa, celle qui vient des vieilles pierres. C’était la sagesse d’un jeune homme pétillant, débordant de curiosité, qui aimait réfléchir sur tout et sans aucun tabou. C’était un miroir sur un monde lointain : la capitale. Thieg avait des théories sur tout, était attentif aux détails :  il détaillait une personne dans ses moindres effets avant d’analyser son comportement et d’inventer ce qui l’avait amenée à être ce qu’elle avait été : une vieille femme à l’air triste et à la robe de bonne confection mais élimée, un jeune loubard aux multiples tatouages et un œil au beurre noir… tous y passait.
Il répondait aux nombreuses questions de sa petite sœur, avant de l’écouter, elle.
Alieg avait fini par comprendre qu’une seule chose ennuyait Thieg. Le fait de ne rien percevoir du monde vivant autour de lui. Alors elle limitait souvent son tour à décrire les dernières minauderies d’Enorig, où à raconter le dernier éclat de rire d’un bon mot du petit dernier, avant de commencer à établir des plans pour aller tirer les pièges posé ci et là, le lendemain, en rêvant de lapins ou d’écrevisses.
-------------

Il regardait sa petite sœur dormir, le visage tranquille dans l’air froid de la nuit. C’était sa préférée et tout le monde le savait. Elle l’avait en adoration et c’était réciproque.

Il lui suffisait de voir sa trombine tâchée de son s’éclairer à chacune de ses histoires, le sourire s’élever à chacune de ses blagues pour s’enorgueillir de l’instant comme un paon.
Et puis, cette lueur au fond de ses yeux bleus piqués d’éclats rouge comme si on y avait mis des coups d’épingle… Cette lueur de défi, d’espièglerie voir d’effronterie, qui répondait à l’instant à chacun de ses plans foireux pour aller jouer un tour, complice idéale pour toute farce bon enfant.
Alieg n’était pas comme l’ainée, Enorig, jolie fleur fragile et délicate. Elle était le lierre, fin mais solide, serpentant sans accepter de barrière, escaladant pierres, murs et arbres, sans craindre de s’écorcher les mains. Elle était le rire léger et naïf, son regard curieux porté sur tout ce qui l’entourait. Elle était surtout une enfant joyeuse avec qui faire les quatre-cents coups.

L’esprit de Thieg rejoint à son tour le sommeil. Rêvant de sa dernière conquête en date. Celle là aussi, il l’épouserait. Une brune au caractère bien trempée et aux yeux aussi sombre qu’une nuit sans lune. De ses mains fines se posant sur sa taille, de ses lèvres douces et aguicheuses sur les siennes. Et puis, passant sous la chemise de la belle brune et profitant de sa poit….

DEBOUUUUT THIIIIIEG !

Le rouquin soupira.
Malheur. Avoir une petite sœur….
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MessageSujet: Re: Alieg    Alieg                                   EmptyMer 9 Oct - 1:09

ENORIG



La jeune fille tressait ses cheveux application, y mêlant des rubans bleu ciel du plus bel effet en ce début de printemps, et ce, avant de les enrouler en un savant chignon, dont elle tira quelques mèches pour rendre l’ensemble moins stricte.
Ils s’accordaient parfaitement avec ses yeux céruléens et rendait d’autant plus valeur à ses cheveux d’un fauve éclatant.
Elle finit de parfaire sa tenue avec un éclat d’aigue-marine mis en pendentif.


Angus Fearghail venait avec ses deux fils négocier un coup de main de son père concernant leur récolte d’orge. Briac et Neven étaient deux solides gaillards. Deux grands bruns, aux yeux verts pour l’un et gris pour l’autre. Des garçons charmants, vraiment.


Derrière elle, une autre rouquine regardait sa soeur avec un petit air moqueur, pas dupe de cet apprêt. Comment comparer deux soeurs, dont l’une ajustait soigneusement le tablier brodé sur sa jupe et l’autre était ébouriffée comme un chat en colère et en vieux pantalon, probablement un des anciens de leur frère sous une tunique délavée ?


C’est avec une tolérance légèrement condescendante pour cette gamine rieuse, qu’Enorig lui dit :

- Tu comprendras quand tu seras plus grande.

La première trouvait la cadette turbulente, tandis que la plus jeune trouvait l’ainée bien ennuyeuse et frivole. Mais au fond, elles s’aimaient tout de même bien.
Souvent, Enorig faisait figure de seconde maman dans cette famille nombreuse, s’occupant des pleurs du bébé, donnant à manger à la suivante, ramassant les affaires que son puiné avait semé partout, ou veillant sur le ragoût. Elle mettait un point d’honneur à savoir tenir maison et famille aussi bien que sa mère aurait pu le faire. 
Il y avait un certain respect pour les connaissances et la place de chacun ici.


Elle essaya d’attraper Alieg pour refaire ses nattes, mais celle-ci esquiva comme un jeune chat, goûtant peu l’idée d’une séance de torture. Enorig soupira. Il faudrait bien que cette sauvageonne finisse par grandir un peu, si elle voulait faire plus tard, un bon mariage.


Elle regarda par la fenêtre. La silhouette de Neven se découpait déjà sur l’horizon, rapidement suivie par celle de son frère puis de son père. La jeune fille souria avant de se dépêcher de sortir de la maison, frottant une dernière fois ses mains sur son beau tablier. 
Neven ou Briac ? Elle n’avait pas encore fait son choix, mais assurément, les deux feraient de bons époux !
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