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 Poésie du soufre

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Millain
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Millain


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MessageSujet: Poésie du soufre   Poésie du soufre EmptyJeu 21 Nov - 0:26

Citation :
«Et ça, c’est quoi ?»
J’allais ajouter un sarcasme mais je me suis dit qu’il valait mieux ne pas provoquer davantage le tauren.
Il fulminait sous son apparence placide, je le sentais. Sa cargaison était particulièrement décevante jusque-là, il le savait, et pourtant il persistait avec une patience coléreuse, revancharde. Il attendait son heure.
L’objet qu’il me tendait, enveloppé dans une fluide étoffe bleutée, avait une curieuse forme de croissant. Il paraissait anodin dans l’énorme main brune d’Onok.
Il prenait son temps, préparait son effet. Il allait savourer, ça crevait les yeux.
Et à vrai dire, une fois que j’ai pris l’objet en main, ça n’a pas manqué.
Car il irradiait de pouvoir, une forme de mana brute s’y nichait et c’est avec empressement que j’ôtais le linge qui en cachait encore la nature.
C’était une corne. Spiralée, d’un noir qui se réhaussait des stries bleues du mana qui couraient sous sa surface comme des veines.
J’ai relevé un regard luisant de convoitise vers Onok.
«Mais quel animal a des cornes pareilles ?»

Le dédain brillait dans ses yeux à lui mais je ne m’en souciais plus. Il me fallait cette chose. Je sentais sa magie qui m’appelait, et le besoin d’y puiser de l’énergie se faisait lancinant.
Une fois drainée, je pourrais la revendre un bon prix comme curiosité. Aucune chance que mes compatriotes aient déjà vu une chose pareille, et les érudits allaient se l’arracher. Ou peut-être que Gabriel pourrait en tirer des composants.
«-C’est une créature du Sud. Des terres des elfes. On appelle ça un coursemana.» Sa voix grasseyait le commun avec difficulté, claquant certains accents.
La brise a agité les pans de la tente alors que mon regard était de nouveau attiré par la corne. A quoi pouvait ressembler un coursemana ? Je m’imaginais une énorme créature, terrible et puissante.
«C’est un être de grâce et de beauté, souffla le tauren, coupant court à mes rêveries. Rares sont ceux qui trouvent le coeur d’en abattre et de leur prendre leur corne.»
Évidemment, sinon elle ne vaudrait pas son prix.
«Évidemment, elle vaut son prix.»

Ma main dérivait déjà vers ma bourse, encore replète d’avoir refusé toutes ses précédentes offres. Il avait gardé le meilleur pour la fin, bien entendu. J’allais lui proposer un prix, commencer à négocier… Mais il s’était déjà détourné, tendait la main. Quoi encore ? Un nouveau prodige ?

J’en ai oublié la corne, totalement occultée qu’elle était par l’aura écrasante exhalée par ce nouvel artefact. Une aura bien plus sombre, chaotique, terriblement alléchante. Si terriblement tentante, en fait, que j’ai commencé à prendre peur. Un tel objet n’avait pas sa place entre les mains d’un trafiquant minable, d’un exilé totem-de-sang; c’était une évidence dont nous avions tous les deux conscience.

C’était une épée. Une épée immense, inhumaine dans ses proportions, à la garde hérissée d’écailles sombres, au métal trop sombre, irisé de lueurs malsaines. Il la portait sur une épaisse étoffe, un velours foncé; l’imposante lame paraissait l’amoindrir, le faisait paraître minuscule et frêle. Plus encore la tente elle-même semblait assombrie, emplie d’ombres projetées par des choses inexistantes, que les lueurs gangrenées de la lame faisaient danser sauvagement comme des satyres en liesse.

Oubliée, la corne. Oubliée, les pièces d’or. Je tends la main vers ce pouvoir qui hurle.


Dernière édition par Vanevar Oakmane le Jeu 21 Nov - 0:29, édité 1 fois
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Millain
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MessageSujet: Re: Poésie du soufre   Poésie du soufre EmptyJeu 21 Nov - 0:28

Citation :
Poésie du soufre Cstxdx10

Le vent gémit entre les arbres aux visages de pierre.
Lancinant.
Funèbre.
Il veille dans la nuit.

Le silence plein du caveau scellé
Le noir soleil de Nathreza
Les influx infimes de la magie
La magie sauvage, la magie débridée
La chaleur d'une main humaine

Un appel lancé à travers les échos rougeoyants d'un mauvais rêve, auquel nulle voix ne fait écho.

Le frisson du métal contre le velours bleu de la nuit.
Qui tinte.
Perce.
Et crie.

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Millain
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MessageSujet: Re: Poésie du soufre   Poésie du soufre EmptySam 30 Nov - 12:04

Citation :
Il y avait un bruit sourd de tambours dans le lointain et des étoiles qui me piquaient les yeux. Une odeur de pins aux narines, et les courbatures qui me lançaient le dos d’être allongé inconfortablement depuis plusieurs heures déjà.
Debout, debout.
Dans le lointain, le tambourinement des armées en marche ne cesse de résonner. Mes mains sont crispées à s’en faire éclater les phalanges sur la lame, le métal froid.

Il faut que je me lève mais j’ai tant de peine à ouvrir les yeux, les paupières scellées comme une lettre, et j’ai l’impression d’avoir été immobile depuis des années. Mes articulations craquent comme du bois trop sec alors que je dénoue mes mains crispées, serrées autour de l’épée. Un goût de métal froid.
Le fait est que je ne sais plus où je suis mais il y a de grands pins qui me surplombent, comme des lances,

Debout ! Debout ! Je n’ai plus de temps à perdre ici mais tellement à rattraper. A vrai dire, cela fait tant d’années que je sommeille que j’en ai oublié le goût du jour et de l’activité. Je ne sais pas où je suis, mais il y a de grands pins qui épinglent le ciel comme un carré de soie.

                                  vers un ciel d’un bleu de fin d’après-midi. Je ne pense pas que beaucoup de temps soit passé, mais impossible d’en avoir la certitude. Le cadran de ma montre est cassé; j’ai dû tomber dessus. Gabriel sera furieux.
Gabriel sera furieux, sauf s’il n’en sait rien.

Difficile de se perdre à flanc de montagne, puisque tout le paysage étiré en contrebas, mieux que n’importe quelle carte, vous indique tout ce que vous voulez savoir. La forêt s’étendait sans limites jusqu’au pic sinistre que formait le bastion elfique abandonné qui surplombait Ruissecôte, loin à l’Ouest.
La nuit, lorsque le vent tombe, on entend nettement les fantômes s’y affairer, les armes s’entrechoquer, les fauves hurler. Des chouettes s’envolent comme des nuées de chauve-souris. Les habitants font de leur mieux pour ignorer cette morbide présence sur le pas de leur porte. Je crois que les gilnéens sont plutôt doués pour ça, au final.

Plein Ouest, à travers la forêt démesurée. Le soleil déclinait déjà et je n’avais guère envie de me retrouver piégé là-dedans à la tombée de la nuit. Au plus profond des bois, les seuls chemins sont les sentes tracées par le passage des animaux, la canopée avale la lumière à tel point qu’il devient difficile de s’y orienter; suivre une ligne droite y est tout bonnement impossible, tant troncs et racines jaillissent du sol sans queue ni tête, en tous sens, comme pris d’une exubérante croissance folle. Et qui sait quels autres mystères mortels cachent les frondaisons. Je n’ai jamais vraiment cherché à le savoir.
On se perd, dans les bois. Il n’y a rien à en tirer.
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