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 Un air de flûte

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Arelos
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Arelos


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MessageSujet: Un air de flûte   Un air de flûte EmptyDim 20 Mai - 13:11

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Paysage:

C'était une journée comme les autres dans la forêt d'Elwynn ; les oiseaux chantaient, les roseaux se balançaient sous un soleil de plomb et les gens du domaine frayaient ses sentiers pavés, s'arrêtaient pour sentir souffler sur leur peau une brise matinale, d'autres attendant au contraire que les heures passent, appréciaient leur simplicité.
Ainsi vêtu de sa tunique d'azur, Etheran s'était installé à l'ombre d'un platane, près d'un ruisseau au glissement clair et délicat. Regardant autour de lui, il ne vit pas seulement l'immensité sylvestre et ses richesses, les couleurs par trop affriolantes d'une nature verticale, la clameur des plaines immaculées ; mais surtout un lieu de délassement propice aux réflexions ; parcours de l'âme dans ses alias. Pourtant elle n'était pas seule, comme de longs fils s'étiraient à perte de vue, par delà la matière. Des fils qu'il ne pouvait saisir complètement, sous ses yeux brûlant d'une passion ancestrale : l'Arcane.
Un rire. Un soupir. Un souffle. Tout. Chacun avait sa place dans l’ordre du monde.


Inspirant.
Expirant.
Il ferma les yeux et se fondit dans l'exaltation d'autres sens.

Bientôt, le clapotis mua en flot grouillant de vitalité, le ruisseau en fleuve ; et le fleuve crût, couvrant sa rive de sable fin, expirant une odeur âcre de sel et d’embruns. Le fracas des vagues sur le récif se mêlait ainsi au chant des courants immortels, rejetant la symphonie des forêts hors de ces contrées.
L’Astre allait autant caresser sa peau nue que les vents océaniques lorsqu’il sentit ses pieds s’enfoncer dans un ciel d’aquarelle – pour la deuxième fois. L’air lui manquerait vite, mais il se tint tout-à-fait immobile.

Lentement.
Paisiblement.
Il se laissa glisser jusqu’aux profondeurs abyssales.

Comme il approchait de son objectif, une colonne de pierre couverte d’algues noires se dessina dans l’horizon lointain des terres côtières. Sa surface brillait comme un millier d’étoiles, et son essence terrible excitait les mouvements du cœur. La magie d’un instant, saisie par l’amour d’une existence fade. Puis le murmure des flux telluriques se fit grondement, l’appelait.
Il tendit une main sans parvenir à s’en approcher cependant que la Lumière l’enveloppait de son épais manteau, le protégeant des ombres nageant à ses côtés, de la peur, la honte.
Alors son esprit conçut une idée.
Une flûte d’or entre les mains, il approcha l’embouchure de ses lèvres humides et souffla. Il souffla pour lui répondre. Il souffla pour figer la houle. Et son chant cristallin s’éleva comme les montagnes aux glaces millénaires, attirant à lui poissons et makruras, tritons et épaulards, dans un concert de rugissements enthousiastes.

En cet instant, il parût être né de l’écume – un fier descendant de Pontos le premier.
Un véritable Ancresoleil.

Néanmoins, le courant reprit. Il accéléra, emportant avec lui toute la faune exaltée par des ondes sibyllines, étouffant même ses envolées poétiques. Comme le jeune seigneur ne pouvait lutter outre mesure, il façonna la carapace parfaite – un cristal plus lisse que la peau du nouveau-né, et plus solide. Il le devait préserver de tout, contenir la violence des abîmes gelées. Hélas.
Il atteignit sa limite – on l’appelait.

« Monsieur. » Pas maintenant. « Monsieur ! » Si près du but. « Réveillez-vous ! »

Etheran ouvrit les yeux, et tout revint à la normale ; son arbre et le ruisseau, des joncs d’eau et fleurs éparses. La bulle le recouvrant jusqu’alors se fissura, et implosa dans un nuage de poussière polychrome, scintillant dans l’herbe fraîche. De ses mains moites, il s’épongea le front, dégagea quelques mèches de cheveux argentés tandis qu’un forestier inquiet l’interpellait.

« Jeune maître, ce n’est pas prudent ! Des gnolls rôdent dans les environs depuis quelques semaines. » Que l’importait en l’état. Il leva les yeux au ciel, crépusculaire. Combien d’heures avait-il passé à méditer, au juste ? S’excusant auprès de l’archer en tenue de cuir brun-bleu, et se redressant, il l’interrogea quant à sa présence – personne ne venait jamais ici.

« J’ai entendu un air d’une flûte, alors je me suis approché. » Curieux.
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