Rumeurs de la compagnie

Citation :

Conformément aux ordres donnés, tous les mercenaires s'étant rendu sur l'île, ex-esprits ou du groupe de "secours" auront été appelés à l'infirmerie pour vérifier qu'ils n'étaient pas touché par quelques malédictions ou autres.

Quelle étrange sensation que de voir son propre corps allongé, juste là, presque immobile et pâle comme la mort, sans rien pouvoir y faire. Elle se contentait de.. flotter, ça et là, et observer les « vivants ». Regarder les vagues qui semblaient plus nette dans l’entre-deux, regarder les autres esprits, regarder Hilliard. Aucune fatigue, aucun repos, juste des pensées qui tournent et tournent et tournent… et aucune Lumière chez qui se réfugier. Le temps lui paraissait si long.

Aucun répit pour le guerrier qui avait cru un bref instant que tout cela était enfin terminé. Que ce qu’il estimait quelque part être de son fait, d’une façon ou d’une autre, avait fini par être purifié par cet immense faisceau lumineux qui avait surgit de la stèle au moment où les trois bénédictions avaient été posées.

Aucun, sinon presque. Il avait pu profiter d’une brève chaleur, beaucoup trop rare pour celui qui ne ressentait plus que le froid de la Mort quand il avait versé le sang de l’ennemi. Et du regain d’espoir malgré tout quand il avait vu ses camarades, et surtout Céleste, regagner leurs corps. Cela avait été un soulagement bref mais bienvenu, une preuve qu’autour de tous les esprits morts qu’il voyait sans cesse, il y avait la vie de ceux avec qui il partageait le tabard à la dague. Il demeurait pourtant la plupart du temps plongé dans un mutisme qui lui semblait salvateur, et son regard, quand il ne pouvait pas se poser sur ses tâches, ses travaux du quotidien et le feu de la forge qui ne le réchauffait pas, évitait avec soin de regarder trop loin devant lui.

Enfin libérée ! Malgré la fatigue de ses sorts et la douleur de ses membres engourdis, la prêtresse ne pouvait se retenir d’exprimer une bonne dose de joie caractéristique, un rayonnement dont elle avait été privée pendant ces longues, longues journées. Elle aura passé celle ci à se remettre de ses émotions, à aider l’infirmerie à faire l’inventaire de ceux touchés par le sort funeste et participer aux discussions concernant les futures mesures à prendre pour les surveiller, de bien trop bonne humeur pour rester longtemps immobile.

Ce n’est qu’en soirée, autour d’un feu de camp certainement animé par quelques voix amicales qu’elle se sera… évanouie, soudainement et sans crier gare, s’écroulant de toute sa hauteur sur le sol comme une simple coupure entre deux mots, inconsciente. Et si pour la plupart des mercenaires l’incompréhension devait régner, pour Hilliard... la chute avait un goût de cauchemar vivant. Après presque quinze minutes d’immobilité et de panique autour de son corps figé elle inspirera soudainement, rouvrant les yeux et ne laissant aucun doute sur son cas : elle était redevenue un esprit. Brièvement, certes, mais la séparation était bien réelle. Pourtant si l’île était « purifiée »… qu’est-ce qui pouvait bien lui arriver ?

Flanquée d’un forgeron sur les nerfs elle se rendra à l’infirmerie, droite et ferme malgré la fatigue et les courbatures comme elle se devait de l’être face à un tel phénomène. Clairement elle demandera d’être surveillée, sondée, examinée, purifiée du mal qui devait persister quelque part en son corps, par les mystiques disponibles et MÊME par Malveras, c’est dire, conformément aux mots qui étaient déjà passés. Tous seront mis au courtant.

Malheureusement, ça ne restera pas un cas unique, et les mystiques divers n’y pourront rien. Dans la matinée du lendemain elle s’écroulera de nouveau au beau milieu du campement, grimaçant lourdement à son réveil presque un quart d’heure plus tard. Histoire de s’éviter plus de bleus le temps que l’infirmerie éclaircisse son mystère, elle tâchera de rester assise, ou allongée même.. et sans faute, glissera à nouveau dans l’inconscience en fin de journée.

Si le jeudi pouvait leur donner une once d’espoir, le jour suivant elle sera à nouveau trouvée au sol un beau matin, à nouveau en soirée deux jours plus tard, et une autre fois encore le matin suivant, pour un total de six cas en une semaine, toujours moins de quinze minutes, mais pas loin le plus souvent.
Clairement, elle ne semblait pas pouvoir se débarrasser de ces étranges crises de narco-l’esprit et elle ira demander à l’infirmerie et aux officiers d'être placée sous surveillance, fermement et de sa propre volonté, au moins pendant les missions pour sa sécurité si elle venait à s’évanouir lors de moments critiques, et sinon de garder en tête que ça peut lui arriver à tout moment.

Il n’était pas loin lorsque la première manifestation du mal qui rongeait la prêtresse se fit sentir. Et la voir ainsi tomber le glaça plus qu’il ne l’était déjà. Voilà que ça recommençait. Voilà qu’en dépit de la silhouette fantomatique tranchée en deux, de biais qui le fixait au loin sans réagir, celle là même qui lui avait réchauffé l’esprit au moment de l’abattre, il lui fallait revoir par intermittence l’âme de celle qu’il n’avait pas voulu quitter cohabiter avec les autres entre deux mondes.

Alors à chaque fois, à chaque manifestation de ce mal, Hilliard lâchait tout pour la retrouver, veiller sur ce corps éteint pendant ces longues minutes qui paraissaient interminables. Puis souffler, encore et encore, à chaque fois, d’un soulagement presque vain quand il la quittait du regard pour le reposer avec crainte sur le campement et ses habitants d’un autre monde. Mais la crainte laissait vite place a l’incompréhension, aux sautes d’humeur plus nombreuses encore que d’accoutumée. Et il invectivait ce qui pour les autres membres de la compagnie semblait le vide. Il jurait, hurlait parfois dans ce langage trop ancien, prenant à partie chacune de ses âmes qui observaient ce spectacle depuis l’entre-deux mondes. L’infirmerie, sa tente, peu importe là où elle se trouvait il tâchait de ne jamais rester trop loin quand on lui en laissait l’occasion ou le choix, craignant chacune de ces crises. Et aux yeux des autres, à s’enrager et parler seul, il paraissait simplement devenir fou.

La prêtresse de la Ténacité portait au moins bien son nom, puisqu’elle passera plusieurs heures pendant ces longs jours à marmonner, mains d’or plaquées contre sa poitrine, essayant et insistant pour se purifier elle-même, sans succès. Pourtant elle s’y rattachait, désespérément parfois, suppliant et priant d’être libérée de l’énième mal retenant son corps.

C’est avec un collier en main que la prêtresse vient trouver les mercenaires maudits tour à tour, à savoir mesdames Casse-Pic, Hopkin, Hannigan, Kendal, Malveras, Lumeciel, et messieurs d’Amara, Boyle, Bane, Crochesoleil et… Chat.
Le premier à qui elle passa le bijou autour du cou fut l’adjudant ; elle l’interrogea longuement, comme les autres par la suite : se sentait-il mieux avec ? ressentait-il quelque chose en particulier ? ses maux lui paraissait-il apaisés ?
Et elle posa le même genre de questions aux autres mercenaires, la mine plus ou moins soucieuse selon l’individu se trouvant en face – mais toujours très professionnelle et avec un sourire poli pour tous (ou presque tous).
Du reste l’ensemble des réponses aura été consigné dans son calepin et le collier, après avoir été suspendu à bien des cous, aura tôt fait de disparaître.

HRP:

Quoi qu'il avait pu se passer alors qu'elle était séparée de son corps, la convalescence de Rebecca ces derniers jours semblait se passer pour le mieux. L'enchanteresse était certes revenue à Griseveille épuisée et à bout de forces, le bras droit et quelques côtes toujours en rémission après le combat contre les champions vrykuls ainsi que le teint plus pâle encore qu'à l'accoutumée mais outre cela, la mage allait bien. Aucun effet secondaire visible : pas de runes se traçant toutes seules dans son sillage, pas d'absences ou de pertes de connaissance soudaine, non rien de tout ceci pour l'arcaniste.

Elle prenait simplement le temps qu'il fallait pour se remettre, ne participant pas aux divers entraînement supplémentaires contrairement à son habitude, seulement l'obligatoire et s'isolant dans la tente qu'elle partageait avec Rita plus que d'ordinaire en quête d'un peu de calme. Et si elle aurait été en temps normal la première à sauter sur l'occasion pour aller dans le caveau et admirer ses ornements, en quête de secrets et de connaissance, Rebecca avait cette fois passé son tour bien que clairement à regret.

Après ces derniers jours de repos cependant, la magicienne semblait de nouveau d'aplomb et confiante, reprenant ses petites habitudes. Simplement, si quiconque venait à l'interroger sur les quelques jours d'errance auxquels elle et huit autre avaient eu droit, il n'aurait droit qu'à une seule et même réponse : le silence.

"Allons bon, c'est quoi encore ça...?" aura marmonné Druss il y a quelques jours, en remarquant certains petit morceaux de sa peau perdre du sang et subitement....noircir ?
Au début, il n'était pas trop-trop inquiet, peut-être juste un effet temporaire de leur retour sur cette île vrykule et ce brouillard maudit ? En plus, ce n'était guère voyant, caché sous ses vêtements et armures. Les escarres apparaissent principalement sur ses bras, torse ... rien qu'un peu de repos et quelques bon repas ne peuvent guérir, n'est-ce pas ? 

Mais au bout d'une bonne semaine, point d'amélioration. Pire, il se sent fatigué quasiment tout le temps, des migraines épouvantable, il vomit la plupart de ses repas et le pire, le PIRE sont les morceaux de peaux qu'il perd de temps en temps.
A part sa compagne de tente avec qui il dort séparément depuis, la plupart des mercenaires n'auront sans doutes pas trop remarquer l'état du vétéran, tâchant de garder une tête calme et fier...quand il y arrive.

Toutefois, après tant de temps à serrer les dents, il aura finalement demander de l'aide aux soigneurs présent, qu'il soit lumineux ou druidique : ça lui apprendre à jouer aux durs comme ça. 

La journée suivant la mission dans le caveau du forgé par les titans, Chani quitta l’infirmerie. Le corps avait été soigné, les plaies et les brûlures apaisées, cela avec beaucoup de baume et l'appui de quelques bienfaisantes incantations mystiques. Un travail bien fait, qui rendait à sa physionomie globale une apparence plus plaisante et moins pâlotte, debout sur des jambes capables de la supporter sans chanceler. Aussi avait-elle libéré rapidement la place qu’elle occupait pour retourner dans sa tente, dans laquelle elle disparut en attendant que vienne l’heure des menues corvées lui incombant.

En poids elle se laissa tomber assise sur son lit de camp défait. Seule dans cet espace clos, elle resta de longues minutes hagarde avant de baisser des yeux lents sur sa main repliée. Elle l’ouvrit pour dévoiler deux bouchons de cire incrustés dans sa paume. Voilà le garde-fou que lui avait donné Colin la nuit dernière pour combattre le mal. Après tout pourquoi pas, pensa-t-elle alors, en enfonçant les deux petites pâtes molles dans ses oreilles. Pourquoi les bouchons de cire ne réussiraient-il pas là où la feuillerêve échouait depuis des jours à étouffer le vacarme.

Mais une fois de plus les voix des morts avait résonné en échos clairs depuis l’autre monde. Dans les coins de la grande pièce son regard alourdi avait scruté parmi les ombres des spectres qui ne vinrent pas ; pourtant leurs rires et leurs lamentations grignotèrent encore ses tympans à vif de les entendre chaque jour un peu plus. Même si elle n’en parlait pas, Chani savait ce qui lui en avait coûté à l’époque. Dans le désert, la bête aux crocs aiguisés de vide avait mordu dans l’esprit, laissant dans ce cerveau de profane une faiblesse incurable, une faille étroite où il était si facile d’engouffrer les murmures de l’insanité.

Une migraine tenace battait ses tempes. Enfoncée dans son sac de couchage, elle somnola sur un sommeil mauvais n'apaisant ni la fatigue ni l’anxiété grandissantes. A l’instar d’autres, la pauvresse attendait plus que tout le miraculeux remède à son récent tourment..

Quelque chose avait certainement changé chez la prêtresse depuis le début de la semaine. Elle paraissait bien moins présente, moins souriante et en général bien plus renfermée et déconnectée des mercenaires autour d'elle à l'exception d'une poignée avec qui elle s'entendait déjà bien qui ne percevront que peu de différences avec ses anciens sourires chaleureux, si ce n'est un air blasé et las.

Pour le reste, elle ne semblait que... s'occuper. En plus des entraînements matinaux et supplémentaires auxquels elle participait déjà activement, elle passait de longues heures à s'entraîner avec son nouveau bâton dont le poids semblait un élément compliqué à prendre en compte. Pour autant, rien ne semblait la détourner de ses objectifs journaliers, et il n'était pas rare de la voir passer à l'infirmerie en sueur pour récupérer deux trois choses et en ressortir rapidement, après avoir vérifié que rien ne nécessitait sa présence et sans oublier ses autres tâches de mercenaire, bien sûr.

Elle passait aussi la fin de ses matinées proche de la plage au nord du campement, toujours accompagnée d'au moins deux mercenaires, agitant sa nouvelle acquisition pour en découvrir tous les effets. L'Aspirant Borghese aura été présent pour le premier essai de l'artéfact, conseillant la prêtresse dans l'utilisation de l'imposant bâton troll. Elle déchaînait donc sa puissance dans le sable, causant quelques dégâts au sol loin de la pente praticable, notant assidûment les effets et en testant les limites avant de rentrer au camp pour le déjeuner.

Absente des soirées autour du feu, elle creusait la distance en observant de loin les rassemblements, bras croisés et la mine fermée. Dès le départ des mercenaires, elle se remettait en tenue légère aux écuries, s'acharnant contre un mannequin d'entraînement ou se penchant par-dessus son libram pour potasser les vieilles prières de bataille.

Enfin, elle aura également proposé son aide à l'équipe d'enquête de l'infirmerie, et à l'intendance quand il leur manquait des mains, remplissant au mieux ses journées, quand celles ci n'étaient pas coupées par un évanouissement soudain.

Citation :

Plus discret suite aux derniers évènements, le seigneur de la montagne n'aura toutefois pas manqué de réserver à certains mercenaires une dernière discussion au coin du feu ou quelques paroles chaleureuses.
Concernant la rune, outre une fatigue palpable elle ne semble pas affecter plus que cela le vieux nain,  du moins en apparence.
Clairement satisfait du travail fourni, il aura également été aperçu en pleine discussion avec la prospectrice. Visiblement à l'affût de la prochaine étape de leurs objectifs communs.
Le matin du huitième jour du sixième mois, lui et ses trois compagnons nains auront quittés Griseveille avec armes et bagages vers une destination inconnue.

Accompagnant leur chef, Lousha, Toran et l'ours Toutmiel se seront montrés des plus discrets.
Sauvage, la chasseresse n'aura pas cherché à se mêler aux mercenaires, adressant toutefois des signes de tête respectueux à certains d'entre eux si leurs regards venaient à se croiser.
Le guerrier, plus sociable aura été vu auprès de Rita et d'Imogen, remerciant particulièrement les deux femmes de leur intervention lors de la bataille finale.

Sednarri Frapperouge avait suivi son oncle avec quelques saluts à dispenser aux mercenaires, particulièrement Wyatt et quelques autres; les runes luisant sur ses bras, ses haches inséparables dans le dos, elle avait souhaité bonne route à tous les autres de son ton bourru mais amical.

La préparation au départ de l’équipe de la Ligue avait été bien plus mouvementée. Brandaf Fouillesol, bien occupé à empaqueter les données consignées par Hyperfuse, ne manquait pas de subir ses commentaires acerbes et son babillage tranchant à l’égard des mercenaires. Il répondait pourtant d’un ton jovial et chaleureux, vantant les mercenaires, affirmant qu’il s’était amusé comme jamais, manquant à plusieurs reprises de répandre dans le camp les feuillets si précieux dans sa distraction.
La gnome, comme à son habitude, n’avait fait preuve que de bien peu de chaleur envers la troupe. Sa mentalité entièrement tournée vers la logique et la pratique semblait décidément lui empêcher toute bienveillance, mais pourtant elle avait évité de tout simplement les insulter, eux et toute leur émotivité d’humains -omettant sciemment toute autre race présente dans le rang. Une fois toutes leurs recherches soigneusement embarquées à bord du navire, il ne restait plus qu’à monter à bord.

C'est au petit matin de cette journée que la Louve aura finalement rendue son tabard à l'Etat-Major, ainsi qu'une lettre de démission brève. Après tout, la paperasse, ce n'était pas le truc de Primerose.

Elle aura ensuite fait le tour de ses compagnons, remettant 41 marques noires, deux potions de soin et un antidote à Jean, se séparant ensuite de ses colifichets, qu'elle lui aura confié précieusement en lui demandant de les remettre aux personnes qui en auraient besoin. Le butin s'estimait alors à : Une bague de vivacité, une bague de régénération et enfin un anneau de précision.

Enfin, elle n'aura pas oublié ses amis de toujours, remettant respectivement 5 marques noires à Druss et Taylor.

Finalement, elle aura été chercher Gar'mak dans la cale et sera partie définitivement, ne donnant aucunes informations sur ses plans futurs.

Le matin du départ pour un autre contrat incompréhensible dans une contrée inconnue, Camille Chat aura encore alourdi ses bagages avec le matériel nécessaire pour mettre à l'œuvre une petite forge : enclume, creuset, tablier et trousse de rangement renfermant son marteau, ses pinces et sa lime de maréchal-ferrant. Un manuel -oui, un livre ! et dénué de contenu érotique- traînera même dans le bordel du matou, un guide du parfait petit forgeron dont bien peu de pages sont déjà cornées.

Têtu, le Chat ? Peut-être a-t-il bien quelques défauts en effet.

Tôt ce matin, peu après l'heure de l'entrainement des mercenaires, une maigre escorte franchira le pont allant du quai au navire, avant de se présenter et de sommer un rassemblement général de la compagnie. Une fois rassemblés, les mercenaires auront fait face au discours suivant :

"Mercenaires de la Rétribution, tout d'abord, bienvenue au Roc d'Azur. Je suis le caporal John Stevenson, chargé en outre de la supervision des défenses au niveau du port.

Je sais que vous en savez finalement encore assez peu sur votre fonction exacte ici, ou sur vos droits, je vais donc vous récapituler ça.

Vous êtes chargés de la défense de l'île contre les menaces extérieures. Par conséquent, vous avez l'obligation de mener des patrouilles régulières sur les remparts, les quais, et d'occuper les tours qui jouxtent l'entrée de la ville.

Concernant l'occupation des tours, cela se déroulera de la manière suivante :
A tour de rôle avec les effectifs du guet local, dix des vôtres iront dans chacune des deux tours. Les factions sont de huit heures, allant de cinq à treize heure, treize à vingt-une, et vingt-et-une à cinq.

Au début de chaque faction, vous serez tenu de vous informer sur ce qu'il s'est passé durant la faction précédente. Pareillement, vous serez tenu de renseigner la faction suivante sur les difficultés rencontrées.

Je serai votre référent en cas de gros pépin. Vous me trouverez à la garnison.

Nous avons perdu une quarantaine d'homme sur un mois. Les nagas se montrent toujours plus hostiles, ils font des prisonniers que nous ne revoyons jamais, mais grâce à la Lumière, jamais de civil.

Ce sera donc votre boulot que de faire en sorte qu'il n'arrive rien aux civils durant vos veilles.

Votre première surveillance démarre ce soir à vingt-et-une heure. Capitaine Aldwyn, je vous laisse choisir vos éléments, et organiser votre planification.

Concernant vos droits en ville, vous avez accès à tous le roc. Vous êtes en droit d'interroger qui vous voulez. La seule règle est de ne JAMAIS déranger l'académie sans autorisation préalable du commandant. J'insiste sur le "jamais".  Nous entrons dans une période d'examen, et la directrice insiste pour que les élèves et professeurs puissent travailler sans interruption, et sans distraction.

Nous n'avons aucun quartier à vous donner, votre navire sera donc votre sanctuaire. Vous êtes libres de louer une chambre à l'auberge ou chez des particuliers, mais ce sera à vos frais.

Maintenant, je vous laisse vous préparer. Et sachez que vous recevrez un nouveau brief' de ma part d'ici quelques jours pour des points de détail.

Mercenaires, bon courage."

Le sang-mêlé exécutera un salut militaire avant de se retirer, et d'offrir aux mercenaires le temps de se préparer. Mais ainsi serait rythmée la vie de la Rétribution désormais, entre patrouilles régulières sur les remparts comme les quais, et faction à assurer dans les tours à l'entrée de la mini-cité du Roc.


[HRP]
Petite note pour dire que l'event de vendredi prendra forme dans ce contexte de faction dans les tours, afin que vous puissiez tous parfaitement vous imaginer le déroulement de tout ceci. Donc pas de panique. Jusque là, considérez que vos personnages font face à du R.A.S. au gré de leur travail de "milicien".

Une lettre à destination de la compagnie aura été envoyée, la Lumière sait comment. Probablement par le service de courrier qui est, on peut le dire, le plus efficace qu'Azeroth ait jamais connu. Cette lettre figure les initiales de l'ex-champion pour la seconde fois d'affilé de la compagnie : D.S-M Après avoir arraché le scellé, on y trouve sa caractéristique écriture brute aux lettres angulaires.

Citation :

De Durobar Saute-Montagne,
À l'ensemble de la compagnie.

Le 24ie jour du 6ie mois de l'an 41

Salut !

J'ai attendu que vous soyez tous au loin pour vous envoyer ce courrier. Faut pas déconner, j'allais pas vous le livrer en main propre. J'ai autre chose à foutre. Quand vous lirez ces mots, je serais parti de mon côté, dans mes montagnes chéries. Là où le frais et l'air pur revigore un homme. Il le fallait. Plus les combats s'enchaînaient plus j'avais l'impression que j'en voulais toujours plus. Toujours plus nombreux, toujours plus forts. J'aurais trouvé la mort avant même d'avoir accompli mon objectif principale : Me taper une nénette,  lui faire quelques marmots et mourir glorieusement dans un combat héroïque. Au moins, mon nom sera ainsi conservé dans les archives de Forgefer ! Pour tout ce qui est combat, j'ai donné. Maintenant, me reste plus qu'à me trouver la petite pépé et lui faire des gosses. Cette tâche est beaucoup plus ardue que de manier mon fantastique marteau.

Maintenant un mot pour quelques personnes notables :

Au Capitaine Aldwyn :

Je ne peux m'empêcher de vous respecter en tant que Capitaine mais je vous déteste en tant qu'homme. Vous êtes froid, calculateur et vous envoyez à la mort des gamins et des gamines sans même sourciller. Vous envoyez votre propre femme à la mort sans même avoir une quelconque importance pour cette dernière. Vous méritez d'être envoyé à la mort sans qu'aucun autre de vos hommes ne viennent vous secourir. Je prie pour ne plus jamais croiser votre route. Que la Lumière ait pitié de vous.

À Gatsi :

Je me souviens de toi comment le petit fanfaron de la bande. Toujours à raconter des conneries et toujours à te faire engueuler par les supérieurs. Maintenant, te voilà Lieutenant. Et t'as fort changé mais pas en bien. T'étais déjà un peu trop prétentieux sur tes soi-disant compétences à l'arc maintenant, tu en es devenu vaniteux. Tu dénigres la première ligne ouvertement alors que c'est grâce à elle que t'es pas encore six pieds sous terre, mon bonhomme. Depuis la mort de ta femme, t'es devenu l'ombre de ce que tu étais. Et c'est dommage. Je t'aimais bien, avant. Puisses-tu te retrouver en chemin et arrêter de vouloir jouer les Logan. Ça te va pas. Soi toi-même et fait le deuil de Briséis. Sinon ton âme se perdra dans les tréfonds et tu ne t'en sortiras plus.

Puisses-tu vivre heureux, mon vieux. Tu le mérites.

À Brisby :

Sergent, vous êtes un incroyable bourrin de la dernière espèce et j'ai beaucoup de respect pour vous. J'aurais tant aimé pouvoir vous affronter durant le dernier tournoi. La compagnie ne tiendra pas sans vos larges épaules. Gardez cette moustache qui vous sied admirablement bien et cette confiance en vous qui fera rassembler les hommes sous votre égide. Et faites en sorte que l'Apollon arrête de se comporter comme le dernier des connards.

À Dibbs :

T'es comme un second Brisby, en plus sage et réfléchi. T'es arrivé bien après moi et t'es devenu Sergent. T'as surement le don pour ça. Dommage que je n'ai pas pu te connaître davantage mais t'as toujours été un peu trop réservé. Puisses-tu avoir une longue vie.

À Apollon et Colin d'Amara :

Vous êtes deux gamins. Vous ne connaissez rien de la guerre et vous vous comportez comme si c'était qu'un jeu. L'un de vous mourra tôt ou tard ce qui entraînera la fin de l'autre. Vous devriez tous les deux vous tirer de là et arrêter de croire en tout ce qui dit le Capitaine. Il se joue de vous deux et vous plongez dedans. Naïfs que vous êtes. Apollon, sache que ce n'est pas le grade qui impose le respect mais le comportement de celui qui le détient. Continue de jouer au petit gosse prétentieux et tu finiras au bout d'une corde, adjudant ou non.

À Camille Chat :

T'as été un bon rival. Au bout du compte, j'ai fini par te comprendre et voir comment tu fonctionnais. T'as pas eu la vie facile, c'est certain et t'es avec une bande de tocard qui te la rendront encore moins. Finalement, c'est moi qui ai gagné. Je suis toujours en vie et bien portant. Toi, dans combien de temps vas-tu crever ? Prend note de ces mots : Casse toi de là, pauvre con. Emmène Chani avec toi -fais lui une bise de ma part- et barrez vous bande de nigaud. Ta vie est encore longue et t'as encore tout le temps pour lui faire des gosses. Pas la peine de vouloir jouer à celui qui a la plus longue, car au premier ordre du Capitaine, n'importe qui se jettera sur toi pour te pendre par les couilles.

Prend soin de toi, petite merde et prend soin de Chani. On se reverra peut-être.

À Céleste :

T'as intérêt à manier le bâton comme une pro le jour où on se recroise. Et je parle pas de celui de Hilliard, héhé.... Étrange d'ailleurs, je pensais que t'étais goudou ? Enfin, peu importe. J'ai adoré nos conversations et notre chant dans l'auberge de Vaillance. Dommage qu'on ait pu remettre ça. T'es quelqu'un de bien et je t'apprécie énormément. Le jour où t'auras des gosses, fais moi plaisir et nommes-en un à mon nom ! Cependant, je vais te dire pareil que pour les autres : ne reste pas trop longtemps dans cette compagnie ; Tu vas y laisser ta peau.

À Thesryn, Druss, Ersende, Alani et Chani :

Vous êtes de bons mercenaires et je vous ai apprécié jusqu'à mon départ. Faites votre vie, prenez soin de vous et surtout, n'oubliez pas : l'or ne fait pas le bonheur. Évitez de jouer aux héros, vous êtes des mercenaires et vous êtes payés pour ça. Pas besoin de courir des risques inutiles.

À Taylor Dagern :

T'as été mon meilleur pote et tu l'es toujours. L'amitié d'un Nain, ça se conserve sur des générations. J'ai aimé chaque moment passé avec toi, j'ai aimé nos petits duels et j'ai particulièrement bien aimé te coller une rouste à mains nues alors que t'étais sous ta forme primale. T'as raison sur toute la ligne, tire toi de là mon vieux et ramène toi sur Kharanos quand t'auras du temps libre. On ira picoler et chasser. Je connais quelques petites poupées qui seront ravies de faire ta connaissance, pour peu que les Naines ne te dérangent pas. Prend soin de toi, mon ami.

Pour tous les autres que je n'ai pas cité :

Je ne vous ai pas assez connu et d'un côté, j'en ai jamais vraiment eu l'envie. Donc, allez vous faire foutre.

Et finalement à ma préférée d'entre vous tous, Alieg :

Toi, petite rousse, si tu avais été une Naine, je t'aurais épousé. En attendant, t'es une femme parfaitement accomplie et tu es ma meilleure pote. Si l'amitié humaine entre un homme et une femme n'existe pas, sache que chez les Nains, ça existe. Si tu venais à avoir une descendance, je te promet qu'ils seront sous ma protection quand la situation l'exigera. Jamais je n'arrêterai de penser à toi et à notre belle amitié. Ma première fille se nommera Alieg en ton hommage et j'espère, sincèrement, que tu trouveras ton bonheur. En attendant, fais gaffe à toi ne risque pas ta peau. Te savoir morte, mon cœur n'y survivrait pas. D'entre tous, c'est toi qui me manquera le plus mais je sais que tu es en bonne compagnie. Fais toujours gaffe à tes arrières et ne fais confiance à personne. Je t'embrasse sur les deux joues.

Allez ! À la revoyure !

Durobar Saute-Montagne

Inflexible, impitoyable, voilà l'image que donnait la fameuse prêtresse de la Ténacité face à la menace qui se dessinait peu à peu, parcourant rapidement le navire à la recherche des mercenaires qu'il lui fallait inspecter, et ce avec une rigueur sans faille, retournant régulièrement à l'infirmerie pour écouter les rapports de ses collègues.

Tout était noté, inscrit avec soin sur des papiers qu'elle empilait peu à peu sur sa table de travail au pont inférieur, plongée dans une liste grandissante qu'elle traitait avec le plus grand sérieux. Pourtant, si elle semblait satisfaite et rassurée du fonctionnement de l'infirmerie, galvanisée par leurs efforts communs, elle ne se permettait que très peu de sourires et paraissait plus que concentrée sur les tâches à remplir et les enquêtes à poursuivre.

Finalement, elle aura pu être aperçue à quelques rares, petits moments de la journée par les plus attentifs à l'autre bout du bateau, récitant lentement quelques psaumes d'un air méditatif, puisant dans la Lumière l'énergie de faire face à la menace invisible, plus que déterminée.

Le forgeron était très occupé.

En dehors de ses tours de gardes, il lui avait fallu trouver comment s'installer à la forge, chose qu'il fit au petit matin, de retour de l'une d'entre elles.
Et ainsi, après quelques négociations avec le propriétaire de la forge locale, on le vit traverser la petite cité pour charrier son matériel jusque là bas, quitte à faire quelques allers-retours sous l'œil attentif de l'intendance.

Il n'était donc plus question pour Hilliard d'occuper le navire plus que de raison, puisqu'il était maintenant, occupé a remplir son rôle, ce pour quoi la Retribution le payait, à la force de ses bras.

Une heure après le retour du groupe de mercenaires au navire, la recrue Grifcort sera rentré. Les mercenaires l'ayant aperçu auront remarqué son état plus que lamentable. Cayde ne tenant qu'à peine debout, il se sera traîné jusqu'à l'infirmerie, ne répondant à aucune questions des mercenaires. Il sera allé s'entretenir avec Céleste.