[30/10/40] Des Actionnaires et des Bûcherons

Ancien Messages : 34 Date d'inscription : 03/04/2020 Age : 29

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Date : 30/10/40
Lieu : Scierie de Friedwald
Objectif/Descriptif de la mission : Escorte de l'émissaire du Concile Grugnur Grunard pour la signature d'un accord faisant entrer le Concile des Cendres au capital de l'entreprise de monsieur Friedwald

Noms et grades des mercenaires :

Adjudant G. d'Erdeval-Farey
Sergents A. Brisby, L. Owein
Aspirants A. D'Amara, T. Alarone
Mercenaires J. Pelissier, A. Marard, M.H. Delamare, C. D'Amara, S. Borghese, D. Boyle, C. Chat, E. De Liesle, D. Addlin, Taleth, M. Tavoriel, A. Malveras, T. Solebrise, C. Lumeciel
Recrues I. Vivelune, A. Brisevent, C. Dialo

Faits :

Nous avons retrouvé Grunard à Cendrebourg, et après une rapide explication de la façon dont allaient se dérouler les choses, nous nous sommes mis en route, en formation serrée autour de ce dernier. Après avoir dit quelques mots aux bûcherons, Grunard devait s'entretenir en privé avec le patron de la scierie, monsieur Friedwald, pour discuter des termes de leur offre, pendant que les mercenaires restaient en faction autour de son bureau. Ça, c'était le plan. Dès que nous sommes arrivés en vue de la scierie, nous avons senti un climat hostile, et alors qu'il délivrait son discours aux bûcherons, les esprits commençaient déjà à s'échauffer; Friedwald, notamment, s'est montré mécontent de la présence de notre troupe aux côtés de l'émissaire.

Une fois le discours fini, Grunard, Friedwald et son fils entrèrent dans le bureau du patron, et nous dûmes aussitôt former un cordon de sécurité afin de contenir la foule de bûcherons qui nous pris à parti. Quelques jets de boue, de légumes pourris et de pierres fusèrent, mais c'est lorsqu'un bruit suspect résonna à l'intérieur du bureau que la foule s'excita d'autant plus, craignant pour l'intégrité physique de leur patron et exigeant de le voir. Par mesure de précaution, S. Borghese, chargé de la protection de l'émissaire, enfonça la porte du bureau avec l'accord de l'Adjudant, et investit les lieux avec quelques hommes afin de s'assurer qu'il n'y avait aucun danger. Pendant ce temps là, nous fîmes appel à un sortilège de Brisevent afin de pacifier la foule sous un torrent d'eau sous pression.

Grunard, Friedwald et nos mercenaires ressortirent quelques instants plus tard, mettant fin à l'agitation de la foule. Ce dernier annonça à ses employés qu'un accord avait été trouvé, et que le Concile était à présent actionnaire de la Scierie, indiquant également que nous autres mercenaires allions procéder à des fouilles au sein de leurs infrastructures. Bien qu'une telle fouille ne fasse pas partie de l'ordre de mission que nous avait confié l'Interrogateur Carrard, l'Adjudant y consenti, et forma trois groupes dirigés respectivement par les Sergents Owein, Brisby et lui-même.

Faisant moi-même partie du groupe du Sergent Brisby, nous nous dirigeâmes vers les tentes installées à la périphérie de la scierie afin de procéder à cette fouille. Les bûcherons se montrèrent hostiles à notre présence, et quelques uns en vinrent aux mains, toutefois nous pûmes mener notre mission à bien sans trop de heurts. Furent saisis : une lame courte, deux sceaux en cuivre frappés d'une tête de cerf, ainsi qu'un paquet contenant des documents suspects. Ces trouvailles menèrent à l'arrestation de deux bûcherons vivant dans la tente où furent trouvés les documents, messieurs David Laforge et Vladimir Pudding, qui furent appréhendés et interrogés à l'écart des tentes. Mais alors que le Sergent Brisby menait son interrogatoire, une foule de bûcheron commença à se masser progressivement autour de notre groupe, inversant dangereusement le rapport de force. Quelques projectiles fusant à nouveau, l'arrivée de l'Adjudant et de monsieur Friedwald apaisa les tensions. Les deux bûcherons furent relâchés, et nous rejoignîmes l'émissaire Grunard afin de faire le point sur nos découvertes.

En plus des trouvailles mentionnées plus haut, diverses armes furent également saisies, quelques tromblons et autre haches. Emportant les armes avec nous, nous escortâmes à nouveau Grunard jusqu'à Cendrebourg, avant de faire notre rapport à l'Interrogateur Carrard.

Analyse :

N'étant pas intervenu dans le bureau au moment où l'agitation se fit entendre à travers la porte, je ne saurai dire ce qui s'est passé lors de l'entretien entre Grunard et Friedwald, toutefois le ton est assurément monté; il est possible que des menaces aient été proférées, afin de faire pression sur le propriétaire de la scierie, bien qu'il ne s'agisse là que de spéculations.

Concernant la fouille, les deux bûcherons que nous avons interpellés ont nié reconnaître les documents que leur montra le Sergent Brisby, semblant plus effrayés qu'autre chose face à la perspective que nous les livrions aux Fils du Feu; Carrard nous ayant informé que les prisonniers de l'autre jour allaient être brûlés ce soir même, il n'est guère compliqué de comprendre la source de leur inquiétude. Toutefois, ils n'ont pas tenté de prendre la fuite lorsque nous les avons appréhendés, et auraient parfaitement eu le temps de prendre la poudre d'escampette lorsque nous étions en train de fouiller les tentes, ce dont ils s'abstinrent. Il est également nécessaire de signaler que lorsque nous posâmes la question des allers et venues récentes au sein du campement, les bûcherons mentionnèrent le passage récent de Fils du Feu.

La signification des deux sceaux que nous trouvâmes reste également un mystère, il pourrait être intéressant de nous renseigner à ce sujet.

Conclusion/Bilan :

Malgré l'agitation de la foule et les quelques échauffourées ayant eu lieu, la mission est une réussite. Nous n'avons à déplorer aucun blessé, tout au plus quelques égratignures suite à des lancers de projectile. Dans l'ensemble, les mercenaires gardèrent leur sang froid et ne fut commis aucun acte déplacé. Il n'est pas dit cependant que les bûcherons l'entendent de la même oreille, bien que l'absence de blessés dans leurs rangs et la libération de Laforge et Pudding jouent en notre faveur.

Grunard et Carrard sont satisfaits de notre travail, pour l'heure. Je ne connais pas la teneur des documents saisis, en revanche, ni ne sais si ils ont été confiés ou même mentionnés au Concile, aussi, en l'absence de cette information, j'enjoins mes camarades à la plus grande discrétion concernant ces derniers.

Dibbs Boyle

» [03/11/40] Disparition de bûcherons