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 La vie d'un Lozatski...

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Apollon d'Amara
Ancien
Apollon d'Amara


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MessageSujet: La vie d'un Lozatski...   La vie d'un Lozatski... EmptySam 11 Oct - 20:04

[HRP] : Voilà quelques temps que je travaille sur l'histoire de Yebald Lozatski, et j'ai enfin décidé de la partager. Il est à souligner que, selon des origines précises que vous comprendrez certainement dans les diverses suites que je ferrais à son histoire, il est catégoriquement impossible d'entendre parler de l'histoire de ce personnage, à moins qu'il est décidé de vous le raconter lui-même, ce qui n'arrivera que très... très rarement.

Pourquoi écrire son histoire, alors ? C'est une façon pour moi de vous aider à mieux le cerner, à mieux comprendre pourquoi je l'ai joué de multiples fois comme un grand malade psychopathe qui tue tout ce qui bouge, ou un gentil garçon tout mignon - mais un peu suspect - qui offre des bananes à tout ce qui bouge, en prônant sa religion Xeh'Stoshienne.

Enfin, je tiens à souligner que certains passages de son histoire sont vraiment très glauque, voire répugnants, et que je propose aux âmes sensibles de s'abstenir de découvrir les faces cachées de ce personnage très... étonnant.
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Apollon d'Amara
Ancien
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MessageSujet: Re: La vie d'un Lozatski...   La vie d'un Lozatski... EmptySam 11 Oct - 20:06

Chapitre 1 :

La naissance :


La pièce était maigrement éclairée par quelques rares bougies pourtant fraîchement changées. Un jeune garçon de quatre ans attendait très sagement sur sa chaise dans un coin, observant la scène avec une neutralité extraordinaire pour son jeune âge. Un grand homme sec et vêtu de noir, se tenait à côté de lui, une main sur son épaule. La seule chose que l'on discernait de lui était son monocle brillant de temps en temps au gré des flammes dansantes. Lui aussi, semblait incroyablement stoïque malgré ce qu'il se passait... La jeune femme était couchée sur le lit, toute en sueur et les jambes écartées. Elle criait et gémissait depuis des heures maintenant... L'accouchement, comme toute la grossesse, était extrêmement douloureux. Un prêtre était là... marmonnant des encouragements à la mère, alors qu'une faible Lumière pâle brillait autour de ses mains, rapprochées des cuisses de la souffrante. Mais, après encore quelques instants de supplices, il éleva dans ses bras le nouveau né... Elle sourit en le voyant, et après que le cordon fut coupé, le prit dans ses bras pour le câliner contre sa poitrine. Elle releva son regard sur son mari, qui se tenait toujours au loin. Celui-ci s'approcha doucement, et observa le nouveau né d'un œil critique, avant de s'énoncer d'une voix lourde et pesante : "Il est maigrelet et faiblard... Heureusement que tu m'en as déjà fait un autre pour héritier, bien plus compétent que lui. Malgré tout, tu me déçois." Alors qu'il se redressait, la femme déposait un regard docile et désolé sur lui. Une petite larme coulait lentement le long de sa joue, alors qu'elle le voyait sortir avec son autre fils. Bien vite, elle s'écria en panique : "Mon amour ! Comment voulez-vous l'appeler... ?". Alors que l'homme se retournait, son regard obscure se déposa sur le bambin, et ses dents se resserrèrent : "Mérite t-il vraiment un nom ? ... Bah, si tu insistes... Il portera le nom de mon misérable père...". C'est avec dégoût qu'il cracha alors le nom de son fils avec une rage qui - il le sentait - allait le suivre toutes les années où il devrait l'élever : Yebald ...


Le rituel familial :


Le jeune garçon observait son frère ainé, qui a cette époque avait deux fois son âge... Quatre années s'étaient écoulées entre la naissance de Yebald et ce jour là. Leur mère leur avait donné les plus beaux costumes qu'elle avait trouvé, adaptés à leur taille. Tout vêtu de noir, il se faisait peigner les cheveux, tant dis que Seveidric - le plus vieux - était en face de lui, lui accordant comme seule fraternité un sourire narquois. Ils ne disaient rien... Ils restaient silencieux. Une fois que leur mère eu finis les préparatifs, elle les emmena lentement au rez-de-chausser... Puis dans la cave. Une fois à l'intérieur de celle-ci, dont elle referma soigneusement la porte à clef, la femme déposa ses doigts fins sur une dalle contre le mur... La paroi devint rapidement violette alors que les yeux du plus jeune s'écarquillaient... En quelques instants, une partie du mur avait disparu pour laisser place à un large couloir lugubre. Elle les guida à l'intérieur, et quand Yebald voulu regarder en arrière, les pierres réapparaissaient pour boucher le passage. Ils arrivèrent bien vite dans une pièce globalement sphérique. Une longue allée, longée par des bancs, emmenait jusqu'à une estrade illuminée par quelques chandelles, où se tenait quatre hommes, discutant en messe basse. A leur arrivée, leur conversation cessa, alors que l'un d'entre eux s'avança de sa posture toujours aussi droite, et de son teint toujours aussi blafard ; leur père. De sa voix perçante, il ordonna : "Approchez les enfants... Quant à toi, femme, retourne à la maison." Celle-ci hocha la tête, et sans broncher, s'en retourna en arrière. Le jeune Yebald était nerveux... Cette tenue le serrait beaucoup trop, et la fuite de sa mère le mettait d'au tant plus mal à l'aise. Son père dardait un regard mauvais sur lui, comme s'il allait en faire son dîner... Les trois autres hommes remontèrent les quelques marches de l'estrade, et se mirent à répandre une poussière noire sur le sol... Mais le quatrième acolyte s'avançait déjà vers ses enfants, pour capter leur attention. "Mais chers enfants, commença t-il avec un ton sarcastique, l'heure est venue pour vous de rentrer dans la grande famille des Lozatski. Nul besoin d'attendre davantage, vous êtes prêts. Le Néant à parler mes petits... Il est temps de se nouer avec lui." En ces derniers mots, il les invita - avec beaucoup de fermeté - à s'avancer vers l'autel. Là, des hiéroglyphes complexes s’entrelaçaient sur le sol, et on les fit coucher au milieu. Alors que le grand frère était serein, l'autre l'était beaucoup moins. Il s'agitait à tel point que son père lui décocha une paire de gifle, pour le faire taire. Les larmes aux yeux, il restait figé contre le sol si froid, qui salissait sa belle tenue. Alors qu'il observait le plafond, les quatre hommes - disposés aux quatre coins des hiéroglyphes - se mirent à psalmodier en cœur, les mains levées. Les deux garçons écarquillèrent les yeux au même instant, et suffoquèrent sans pour au tant réussir à bouger leurs membres. Les arabesques s'illuminaient sur le sol, tant dis que des spectres des deux enfants s'élevaient doucement au dessus de leurs corps. Des rires aigus et moqueurs leurs parvinrent aux oreilles, leurs glaçant le sang. Ils pouvaient sentir les sueurs froides leur couler le long du dos. Les spectres virevoltèrent dans les airs un instant, avant de se renfoncer dans les corps des deux frères. Le contact leur arracha de longs cris de douleur, et des sanglots. Ni l'un, ni l'autre ne tenait plus le coup de cette souffrance gratuite. Toutefois, s'en était déjà la fin. Les hommes rabaissèrent leurs bras l'un après l'autre, alors que la lumière noirâtre s'estompait, et que la poussière s'envolait, comme soufflée de l'intérieur. Une voix familière parvint alors aux oreilles des deux enfants, tant dis qu'ils restaient au sol, comme si leurs forces avaient été aspiré : "Vous voilà des Lozatski. Vous avez accepté le lourd fardeau de notre famille ; le Lien, la Solitude et la Mort." Alors que les derniers mots de leur père s'insinuait dans leur esprit, leur tête se relâchait contre le sol lourdement, dans un sommeil profond.


La première fois... :


Il était assis au bord de son lit, observant le sol. Torse nu, il disposait d'une forme physique des plus honorables qui plaisait particulièrement à la jeune femme à son côté. Elle lui déposa une main délicate sur l'épaule, qui le fit frémir. Son regard remonta alors sur elle ; elle était tout aussi ravissante qu'elle l'avait toujours été au travers des traits angéliques de son minois... Mais aussi des courbes de son corps que nombre d'hommes désiraient encore ce jour-là, dans son entourage. Pourtant, ce tableau était gâché par une certaine pauvreté, les quelques habits qui la recouvraient n'étaient pas bien entretenus, ou pour la plus part délavés. Mais Yebald n'avait pas choisi sa plus grande amie par rapport à sa richesse... mais plutôt par rapport à son cœur. Sa voix suave lui parvenait à l'oreille : "Tu te sens prêt, Yebi' ?". Il l'observait encore un peu, et lâcha finalement un soupir, en se redressant. Il regardait le lit sur lequel il était assis juste avant à côté d'elle, et puis elle. Oui, c'est sûr, elle lui faisait envie... Mais quelque chose n'allait pas : "Marion... Tu es sûre de vouloir le faire... Avec moi ?" Celle-ci ricana  avant de se mettre plus confortablement sur le lit, en commençant à se dévêtir. "Avec qui d'autre ? Tu es celui dont j'ai toujours rêvé !" C'est avec embêtement qu'il l'observait se démener. Il finit par hocher simplement la tête, retirant finalement le reste de ses affaires aussi. Alors qu'ils avaient échangé quelques préliminaires, et qu'ils étaient sur le point de commencer, Yebald se recula avec la main sur la bouche, comme avec l'envie de vomir. "Non je... Je ne peux pas..." Marion redressa alors la tête, appuyée sur ses coudes, haussant d'abord un sourcil avant de froncer les deux. "Comment ça, tu ne peux pas ? Je ne suis pas assez bien pour toi c'est ça ?" Il fronça les sourcils à son tour. "Arrêtes de dire n'importe quoi ! Je ne peux pas, c'est tout ! Tu ne me donnes pas envie." Elle se mit alors presque à hurler. "Quoi ?! Je le savais ! Tu es comme les autres au fond ! T'es qu'un salopard !" Il monta le ton également, en se ré-approchant. "Je t'ai juste dis que je n'y arrive pas ! Arrêtes maintenant !" Elle se redressa en le poussant comme pour s'en aller, mais il ne la laissa pas faire. Par la colère, dominant tous ses sentiments, il vint refermer violent sa main autour du cou de la femme et la retenir contre le lit. Celle-ci écarquilla les yeux en essayant de se débattre. Il enchaîna, fermant les yeux, et serrant plus fort, parlant tout haut pour ne plus l'entendre. "Je ne peux pas ! Je ne peux pas ! JE NE PEUX PAS !" Lorsqu'il ré-ouvra les yeux, il observa le corps sans vie de la jeune femme, dans sa main qu'il desserrait doucement. Il entrouvrit la bouche, les yeux grands ouverts, alors que plus aucun son ne sortait de sa bouche. Au lieu de l'horreur, et de la tristesse, son visage se peignait d'extase et d'excitation. Il resta figer un long moment, aux côtés du cadavre de son ancienne amie d'enfance... Et une fois qu'il réalisa pleinement ce qu'il avait fait, et trouvé pour lui, décida d'exhausser le dernier souhait de son amie, lors de son vivant...


La fin...:


Ses yeux se posaient sur la marée de sang qui dégoulinait jusque sur ses bottes. Le village avait été intégralement décimé. Il redressa doucement la tête pour poser son regard écœuré sur sa mère, qui lui accorda une grimace de dégoût partagé. Lentement, il retournèrent vers Anastaze et Seveidric, son père et son frère ainé, qui observait les lieux en marmonnant ensemble. En approchant, il put entendre la voix glaciale de son père : "... -et ces créatures venues de l'autre côté du portail sont très intéressantes... Corrompues par des démons d'une puissance inimaginable. Ils ne seront toutefois pas de bons alliés, mieux vaut les laisser régler leurs comptes avec les autres humains et elfes. Nous devrions partir d'ici, bientôt.” Seveidric hochait la tête, d'un air pensif. Il ressemblait tellement à son père, désormais... Cette observation glaça le sang du jeune homme qui espérait pourtant voir en Seveidric un ami, et même plus encore, une figure fraternelle voire paternelle, plus que ne l'est son propre père. Celui-ci d'ailleurs, se tourna vers la mère de Yebald à ses côtés : “Femme, va donc récupérer le sang des quelques cadavres orcs... Il me faut absolument l'étudier. Je pourrais peut-être même m'en servir sur moi-même...” Celle-ci s'exécuta, comme à son habitude, alors que Yebald détaillait la scène d'un air attristé. Son père l'entraina un peu plus loin, laissant Seveidric derrière eux, qui lui accorda un regard, un moment, avant de détourner la tête. Son père le regarda dans les yeux, d'un air sévère, comme toujours : “J'ai prévu beaucoup de choses pour la suite des évènements, et j'espère bien que tu ne me mettras pas de bâtons dans les roues. J'espère être bien clair.”. Yebald voulu rétorquer mais sa bouche resta simplement ouverte en entendant un hurlement de douleur aïgu, dont l'origine ne pouvait être que sa mère, il en était sûr. Il hurla alors : “Mère !” avant de se précipiter vers l'avant. Mais son père lui barra le passage, en grognant. “Que t'ai-je dis, misérable ? J'ai toujours su que je n'obtiendrais jamais rien de bon de toi ! Trop de sentiments, trop de bonne humeur, trop de détails qui te font ressembler à mon abruti de père !” Les yeux de Yebald s'humidifièrent alors qu'il comprenait ce qu'il se passait. Tirant une dague cachée sous son bas, il se précipita vers son père, mais trop tard. Il se senti élevé dans les airs, des forces corruptrices commençant à lui broyer les membres, à s'engouffrer dans son esprit. “Ho que non ! Je ne compte pas te tuer, mon cher fils... Tu es un corps de choix pour recevoir la malédiction que je prépare depuis si longtemps...” Lentement, Yebald se sentit défaillir. Sa force le quittait, et il croyait sentir que sa vie également. Son âme semblait torturée elle-même de par une magie contre laquelle il ne pouvait rien... Ses yeux étaient encore sur son père, qui psalmodiait, tout en riant parfois tel un dément. Alors que lentement son être semblait dériver vers le néant, son regard croisa celui de son frère... Son corps redevenu alors lourd, tant dis qu'il retombait contre le sol sur le ventre. Il ne put qu'entendre les mots de son père... Son ton était celui d'une personne qui craignait son destin... Qui craignait la mort... “Fils ?! Que fais-tu ?! Haaaaarg ! Non ! Tu n'as pas le droit ! Obéis moi ! Ne fais pas c-” A ses oreilles parvint le bruit des os qui se brisent, du sang qui gicle... Et ce même sang vint alors se répandre dans ses cheveux, tant dis qu'un corps semblait retombé à ses côtés. Il se sentit soulevé par une poigne ferme... Et croisa là encore le regard de son frère, qui lui accorda un maigre sourire. Se fut la dernière image qu'il eut ce soir là, avant de sombrer dans la noirceur de l'inconscient.


… Et le commencement :


Il se réveilla sur son lit. Son corps était lourd... La fatigue se faisait sentir. Pourtant, il était propre, soigné et vêtu d'un bas en tissu de moyenne qualité. Ce n'est qu'après un moment de contemplation du plafond qu'il sentit quelque chose posé contre son torse. En se redressant doucement et difficilement, il attrapa la lettre qui se trouvait en effet sur son corps, alors qu'après l'avoir ouverte et dépliée, il en lu le contenu :

“Yebald... Notre vie de famille n'a jamais été comme elle aurait du l'être. Nous sommes nés là où nul n'aurait du naître. Mais ce n'est pas pour au tant que nous devons laisser notre famille choisir notre destinée. Au moment où tu lis cette lettre, je suis déjà loin. Mère est morte de la main d'orcs que Père avait repéré dans le coin et lui-même est mort de la mienne. Tu es le seul à être apte de veiller sur nos frères et sœurs, ici. Tu dois te montrer fort, et accepter le destin qui te tend aujourd'hui les bras. Une magie puissante te domine encore aujourd'hui, mais je suis sûr que dans ta vie, tu réussiras à t'en défaire ; Père n'était pas infaillible, et il ne l'a d'ailleurs jamais été. Je compte sur toi, mon frère, pour prouver à ce monde que les Lozatski resteront libres de leurs actes. En espérant que nos chemins se recroiseront un jour...
                                                                                                                          Ton frère.”


Yebald resserra lentement sa poigne sur la lettre, la broyant entre ses doigts. Les larmes ne venaient pourtant pas... Non, il n'était pas capable de pleurer. Il passa son regard par sa fenêtre, en serrant les dents. En effet... Il était temps de prendre son destin en mains.
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