[27/02/40] Âpres négociations à la ferme Stubbarts

Notre mission était d'ordre diplomatique à plusieurs titres : négocier la libération de notre médecin cheffe Alieg, et cerner les objectifs de la compagnie de l'épée qui la détenait ainsi qu'une trêve entre nos deux organisations.

Après un échange de missives diplomatiques, le point de rencontre fut fixé à la ferme des Stubbarts avec un contingent d'hommes réduit, en compagnie du capitaine Vanderfukt. La ferme apparaît en cours de rénovation et même si tout n'est pas terminé, la compagnie de l'épée semble déterminée à la réhabiliter et sûrement à la faire prospérer pour son bénéfice.

Comme convenu, le capitaine Vanderfukt s'est présenté avec cinq hommes, deux guerriers lourds et parfaitement disciplinés, un mage nommé Dillinger qui semble assez discret mais observateur et une elfe du Vide du nom d'Astresoir à la magie puissante (probablement supérieure à la mienne) qui semble assez proche du capitaine, suffisamment pour lui tenir lieu de conseillère. Vanderfukt apparaît comme un homme ambitieux, avide, et sans peur, ce qui ne le rend que plus dangereux, et peut être imprévisible.

C'est dans ces conditions que nous avons entamé les négociations. Nous nous sommes déjà assurés mutuellement que les prisonniers étaient en bonne santé, par l'intermédiaire de dame Astresoir, mêlant toutes deux nos esprits afin de lire dans les pensées de l'autre. Alieg semblait être en bonne santé, mais anxieuse, détenue dans une cage. Une fois fait, nous avons longuement négocié, Vanderfukt ne cédant que peu de terrain, sachant qu'il avait l'avantage. Notre victoire sur les gnolls n'a pas eu l'air de le toucher beaucoup, nous indiquant que l'élite du clan gnoll se rassemblait encore à la Tour des neiges.

Il semble cependant enclin à traiter avec "deux trois personnes intéressantes" du Triumvirat, et ne s'inquiète que peu de la menace des morts-vivants. Il pense à ce sujet qu'une "force" veille sur la région afin de réguler ce type de menace. Lorsque j'ai évoqué le météore qui s'était abattu sur la scierie tenue par les gnolls, il a changé de sujet, comme s'il ne voulait pas en dire davantage. A moins qu'il ne fut pas en mesure d'aller plus loin sur ce terrain. L'arrogance a ses limites.

Toujours très sûr de lui, malgré le présent d'un artefact magique confié par le lieutenant Grant, il a refusé d'entendre la plupart de mes arguments tactiques avant de demander la crique des Épices que j'ai refusée, puis 50% de nos gains. J'ai également refusé cette offre dispendieuse et continué de négocier ce chiffre, après concertation avec le capitaine via la radio que nous avions apportée. Nous sommes finalement tombés d'accord sur un gain de 13% et l'accès total du col que la compagnie de l'épée convoite actuellement.

Vanderfukt semble ainsi avoir des visées expansionnistes sur la région, peut être pour s'y établir de manière durable. Il ne semble toutefois pas disposé à contrarier l'Alliance, jouant sur une limite très fine pour rester sous ses lois. Ce n'est qu'après avoir négocié ces gains supplémentaires que nous avons conclu la trêve et signé mutuellement notre agrément sur les conditions nécessaires à celles-ci.

En conclusion, le médecin cheffe doit nous être rendue demain à l'aube sur la route de Vaillance à la ferme de Stubbarts avec tous ses effets, en échange des prisonniers que nous détenons actuellement.