Annales de la compagnie, volume XV : Livre du Norfendre

Note :

Après avoir proposé l'idée à notre annaliste attitré puis ayant reçu l'aval du capitaine Aldwyn à la suite d'une discussion avec celui-ci, nous avons convenu que dans le but de soulager Arliden, moi, Anarya Brynt, viendrait à nouveau, à raison d'une campagne sur deux voire sur trois, conter les aventures de la compagnie, qu'il s'agisse de faits de la vie quotidienne comme d'actes réalisés lors des missions, ceci jusqu'à ce que je sois dans l'incapacité de poursuivre dans cette tâche qui m'est confiée.

Le départ.

Voilà quelques heures que le Brise-voiles a levé l'ancre et quitté le port de Hurlevent. L'occasion pour chacun d'en apprendre davantage sur la campagne à venir, celle qui s'apprête à nous mener au Norfendre. Certains connaissent déjà ces terres, d'autres en ont eu un avant goût avec la campagne de Havreport qui s'est déroulée il y a quelques temps déjà. Une campagne à laquelle moi et bien d'autres n'ont pas participé. J'admets donc ne rien connaître de ce continent, du moins rien de concret. Bien des livres d'aujourd'hui racontent en effet la guerre qui y a eu lieu contre le Fléau, les dragons du Vol bleu ou encore les accrochages avec la Horde. Notre objectif actuel est néanmoins tout autre, car nous partons pour le Nord des Grisonnes afin de venir en renfort à une garnison humaine qui protège une exploitation minière de cobalt. Rien d'insurmontable en théorie, mais les trolls des glaces originaires de Zul'drak semblent donner du fil à retordre aux soldats de l'Alliance. Leurs assauts se font de plus répétés et violents, ce pourquoi l'intervention d'une compagnie telle que la Rétribution a été demandée, l'Alliance n'ayant pas les moyens numériques de détacher plus de troupes sur les lieux à cause du conflit contre la Légion Ardente.
Deux semaines de voyage nous attendent, espérons que rien ne vienne nous entraver en ces temps incertains.

Le voyage.

Plusieurs jours se sont écoulés depuis la dernière fois. A vrai dire, les côtes du Norfendre commencent déjà à apparaître à l'horizon alors que nous nous trouvons au large des Îles-Brisées, à quelques lieues des falaises implacables de Haut-roc. De quoi rappeler de bons comme de mauvais souvenirs aux quelques mercenaires qui ont connu cette campagne. J'imagine que chacun de ceux qui restent ont eu une pensée pour nos camarades et amis défunts.
Quoi qu'il en soit, on ne change pas le passé. Les jours qui nous restent à naviguer se comptent sur les doigts d'une main. Le voyage se déroule admirablement bien, étonnamment. Pas de nagas, de navires pirates ou de la horde. Les nouvelles recrues apprennent ainsi à faire connaissance avec les mercenaires confirmés autrement qu'au combat. Par ailleurs, la salle commune est bien souvent bondée, la faute au froid qui saisit chacun de nous à l'instant même où nous pointons notre nez dehors. Il n'y a pas grand chose à ajouter, sinon que nous n'avons pas eu de détails supplémentaires sur les forces que nous affronterons là bas. Certains mercenaires se montrent un peu plus nerveux à l'approche du jour de notre débarquement, mais rien de bien méchant.
Nous serons en principe à terre la prochaine fois que je viendrai écrire ici.