Rumeurs de la compagnie

Ancien Messages : 74 Date d'inscription : 31/08/2018 Age : 24

Après cette nuit de folie, durant laquelle Zariel aura été très actif, et aimé de tous, il aura pu être retrouvé au même endroit qu'on l'a laissé. Allongé contre le mât, du sang coulant de son nez à sa bouche, le chapeau sur les genoux et le crâne bronzé.
Si quelqu'un avait voulu vérifié si il était en vie, il aura pu remarquer un poul très faible, mais présent, et des réactions.

Ancien Messages : 62 Date d'inscription : 06/01/2018

On avait vu le médecin quitter le navire en trombe, d’un pas précipité qui masquait une envie de courir, un air inquiet, si ce n’est tout bonnement paniqué, qu’il tâchait de masquer sous une impassibilité qui ne trompait personne.
Il n’avait donné signe de vie plusieurs jours durant, avant de réapparaître, taciturne. Plus aucune peur sur son visage, mais une mine sombre et déterminée, et un pas plus serein.

Ancien Messages : 198 Date d'inscription : 02/04/2016 Age : 29

A l'aube de cette journée, les mercenaires auront pu apercevoir Primerose, accompagnée de Garmak et de son frère Erik sortir du navire puis se diriger vers la sortie de Hurlevent.

Personne ne les aura revu de la journée, et ils auront visiblement passé celle-ci en dehors de la grande cité blanche.

Ce n'est qu'en fin d'après-midi que l'équipe de choc sera rentrée avec une belle carcasse de cerf ainsi que celle d'un sanglier joufflu.
Les jumeaux se seront alors affairés à dépecer les bêtes puis à trier les beaux morceaux de viande des mauvais, ces derniers allant tout droit dans la gueule poilue de Garmak.

Enfin, les morceaux de viande auront été emballés puis placés dans un grand tonneau remplie de sel, afin qu'ils puissent se garder longtemps et que les mercenaires en profitent lors de leur prochaine campagne.

"Norfendre. Le putain de Norfendre."

C'est ce que marmonne Druss dans sa barbe, alors qu'il quitte le port de Hurlevent, sa nouvelle planche de surf sous le bras. Oh, il était content du cadeau de Taylor, ce sera amusant d'en faire un jour : il s'imagine déjà en train de tenir debout là dessus, sur des vagues, avant de tomber tel le lourd poids qu'il est, dans l'océan, sous les rires de ses camarades.
Une idée qui aurait dû mettre un grand sourire sur les lèvres du presque-quadragénaire, mais, la pensée de passer une campagne sur les terres gelées du grand Nord est assez ... déprimante. Inquiétante même.

"Allez mon grand. Faut se dire que ce sera dans la Toundra, pas trop-trop loin dans les terres du nord ... mais quand même, chier quoi." marmonne-t-il entre ses dents, ignorant les passants qui zieutent la planche violette sous son bras : un grand costaud comme lui qui se trimbale avec ce genre d'objets dans les rues d'Hurlevent, ça doit pas être très courant en effet !
Si on lui avait dit :"Eh ! On va passer un contrat au Norfendre après cette perm'" il y à cinq mois, il aurait rendu son tabard et bonjour chez vous ! Même après douze ans, les souvenirs de la campagne contre le Fléau hantent toujours ses songes et ses pensées. Certes, il ne se réveille plus autant en sueur qu'avant, rêvant moins en moins de goules, puant la mort et la putréfaction, essayant de dévorer son visage, mais ... certaines blessures ne se ferment jamais vraiment. Même avec le temps.

Alors, pourquoi ce grand idiot irait-il là-bas maintenant ? Bonne question.
"On n'est pas là pour se faire des copains." entend-t-il sa jeune camarade blonde dans sa tête, ses sourcils froncés et son air que beaucoup peuvent considérer de "petite conne" sur son visage. Oui, c'était l'idée, au début : on gagne notre vie, on s'éloigne de nos soucis ...
...sauf, que, le grand hic là-dedans ? Au grand dam du mercenaire à la hache, des amis, bha, il en dispose maintenant dans cette putain de compagnie. Des gens qu'il aimerait voir revenir du Norfendre. Et non pas les abandonner, telles de vieilles bottes usagées, dans le froid glacial de l'antre des morts.

"Bordel. T'es vraiment qu'un grand sentimental parfois toi, connard." dit-il à lui même entre ses dents, avant d'entrer dans l'auberge où il crèche depuis deux semaines, pour profiter d'un bon lit douillet, chaud et confortable ...

...une dernière fois.

Ancien Messages : 212 Date d'inscription : 18/05/2012

"Ç'ui là ? Et lui ? Pouahaha r'garde ta tronche !!"

Drôle d'équipe chez le chapelier du quartier commerçant ce matin. Trois mercenaires. Aucun d'assez soigneux ou bien élevé pour ne pas mettre les pattes sur toutes les coiffes sophistiquées de la coquette boutique.

Chani se cache sous un sombrero brodé de la fête des morts. Taylor ajuste son haut de forme à plume de faisan comme un lord gilnéen. Druss fait s'écrouler le porte-chapeaux en voulant devenir un seigneur des vents au turban pourpre.

Ça chauffe dans le boudoir raffiné et le boutiquier a les oreilles qui fument en ramassant ses couvre-chefs par terre. La farandole des personnages d'Azeroth se poursuit dans la bonne humeur jusqu'à ce que la brochette de sagouins en tabards blancs se fige en contemplant son reflet dans le grand miroir.

"C'est ben' ça.
- Ah oui c'est bien ça !
- C est même très très bien !"

D'épaisses chapkas de fourrure blanche encadrent les trognes appréciatrices et goguenardes de la bande. "Du wendigo de Dun Morogh.." siffle le marchand, pas certain que ces terroristes puissent prendre toute la mesure du raffinement d'un duvet argenté de jeunes wendigos, chassés dans les hautes cimes naines.

"On vous les prend !! Rajoutez les moufles avec !"

La fin de la matinée se poursuivit dans le même enthousiasme, d'un magasin à l'autre jusqu'au retour des mercenaires au navire de la Rétribution, les bras chargés d'équipements et de victuailles réconfortantes pour affronter la bise polaire du Norfendre..

Ancien Messages : 84 Date d'inscription : 14/09/2012

Sur le navire en partance vers le Nord, les mercenaires auront pu remarquer ou non l'absence de Kaitlyn Dillinger. La discrète brune aura demandé son solde à l'intendance, posant sa démission d'un bref courrier, sans l'annoncer à qui que ce soit hormis à son cousin au chapeau.
Une fois ses effets récupérés, elle aura pris la direction du quartier des nains, visiblement dans l'idée de s'y installer.

Mercenaire Messages : 420 Date d'inscription : 08/02/2012 Age : 30

La veille avait offert au sorcier l'occasion de jauger ses pairs sur le terrain. Un moment qu'il avait longuement attendu lorsqu'ils étaient à terre. S'il n'en tire aucune véritable satisfaction pour l'heure, au moins n'a-t-il aucune déception. Bien qu'il avait pu faire du chemin avec le mage en liberté conditionnelle, en lui offrant son soutient et sa protection, même de manière aussi ponctuelle. Une association de talent plutôt prometteuse en somme.

Depuis - outre les tâches journalières - le fils d'Alterac passait son temps à lire, travailler sur ses effets, boire, fumer et échanger quelques mots avec tous ceux susceptibles d'aligner trois mots sans grogner. Ce qui écartait en somme Camille et uniquement Camille en qui il ne voyait aucun intérêt outre celui que l'on donne à un molosse. Tant qu'il a son os et qu'on le laisse tranquille, il fera son boulot. Alors pourquoi s'en inquiéter?

Aussi sera-t-il passer - même brièvement - à l'intendance pour observer, analyser et étudier d'un œil critique les artefacts de l’échoppe, ainsi que les enchantements proposés par la jeune intendante. Enchantements dont la qualité le fera sourire, et pas vraiment de satisfaction. Au mieux un vent de nostalgie de ses premiers jets dans le domaine.

Et dans les heures plus tardives, il s'écartera du lot, essayant de profiter d'un peu de tranquillité et d'intimité en s'immergeant dans ses lectures récréatives.

Ancien Messages : 198 Date d'inscription : 02/04/2016 Age : 29

Marie-Hélène sera descendue du navire quelques heures après le premier groupe, emmenant avec elle un gros baluchon. Elle aura avisé le village ainsi que les terres de la Toundra avec un certain dépit, mais ce ne sera rien comparé à la tête qu'elle aura tiré en voyant "les dortoirs" des mercenaires, à tous dormir quasiment collé-serré.

Elle se sera installée au plus proche du "rideau" de peau, et cela, malgré la fraîcheur qu'elle risquait de ressentir, non loin de Druss, Jean et Primerose, le tout dans l'espoir de pouvoir avoir un peu d'air frais sans subir les odeurs corporelles de ses camarades.

Finalement, après une nuit sans encombre mais fraîche, malgré la peau de bête sous laquelle dormait la prêtresse, les mercenaires auront pu la voir enfiler des espèces de collants aux airs "miteux" mais en laine épaisse, le tout dans le but de protéger son précieux popotin du froid.

Ancien Messages : 112 Date d'inscription : 12/02/2020

La grande carcasse de baleine, aménagée en dortoir pour l’entière compagnie, était un véritable enfer. Entre le concert des ronflements et des flatulences nocturnes, les effluves rances de la graisse de phoque et des chaussettes moites et la proximité irritante de ses collègues, Camille Chat en avait sa claque. Il n’était pourtant pas un fervent partisan de l’hygiène ni du rangement mais le matou s’était habitué à ne partager sa tente avec personne, en faisant sa tanière où flottait son seul fumet. Alors il se couchait tard et se levait tôt, quittant le refuge malodorant pour aller se planter devant les grands feux, dehors, alors que le matin se levait à peine.

Emmitouflé dans des fourrures miteuses, épaisse capuche sur la tête et mitaines aux mains aux creux desquelles il soufflait une buée chaude, il avalait là une soupe brûlante ou quelques gorgées de lait fermenté –une boisson locale où goût immonde mais qui réchauffait les tripes- et piétinait sur place pour maintenir sa température corporelle.

Sachant les autochtones fins pêcheurs, et lui-même porté sur la canne et le bouchon, le taulard d’ordinaire peu loquace mais toujours roublard essayera d’obtenir quelques conseils et trucs de professionnels pour améliorer ses propres compétences en la matière. Il discutera un peu avec les hommes-morses, se gardant bien de leur dire qu’il s’était régalé d’un de leurs congénères une décennie plus tôt. La brute comparera son matériel avec quelques pêcheurs roharts, se vexera d’avoir une canne plus légère –ramenée par Isaac Desair de Dalaran, c’était l’achat d’un ignorant !- un fil moins solide et des appâts moins sophistiqués.

Toujours est-il qu’il ira lancer sa ligne, malgré les avertissements, et parce qu’un certain Jean Pélissier le lui avait demandé. Il revint au dortoir « brecouille » comme on disait dans la Division Pénitentiaire, mais il y retourna le lendemain pour ferrer, enfin, une belle prise. Il parut inquiet cependant, lui qui d’habitude n’affichait qu’un air patibulaire, et se pressa d’envelopper le fruit de son travail dans un grand pan de peau avant de l’amener au médecin de terrain en tenant le tout du bout de ses doigts engourdis pas le froid.

Ancien Messages : 62 Date d'inscription : 28/06/2018

C'est dans la chaleur toute relative du grand hall que le binoclard de la compagnie aura commencé sa tâche quotidienne. Une tâche probablement fort incommodante pour ceux qui aurait eu l'idée de rester près de lui, le cadeau du Chat, un poisson difforme dont la chair empestait la mort était peu à peu entrain d'embaumer le hall de ses effluves, pour le grand plaisir des camarades présent cet après-midi.
Après une petite rasade de courage, il commença finalement a ouvrir la bête, dévoilant les trésors obscurs dissimulé a l'intérieur de celle-ci.

La chair, pour commencer, semblait avoir noirci comme si l’encre d’une seiche s’y était déversée, ou comme si la créature avait déjà commencé à pourrir de l’intérieur alors qu’il vivait encore.
Et puis il y avait ces protubérances qui en déformaient la peau, comme si sur ses flancs, son ventre, son dos, des nageoires avaient cherché à pousser. Et pas que des nageoires : il voyait des orbites qui roulaient encore sous la peau écailleuse, d’horribles bouches qui tentaient de la mâchonner pour s’y frayer une ouverture.

C'est sans manquer un ou deux haut-le-cœur, que le médecin aura entrepris la dissection complète de l'immondice, dévoilant et détaillant chaque parcelle de la créature avec une minutie toute caractéristique. Plongé dans le miasme sanglant de la créature et dans ses notes, Jean ne se sera rendu disponible qu’en fin de journée, lorsqu’il aura trouvé entière satisfaction et après avoir jeté les restes du poisson dans un maigre feu de fortune, allumé pour l’occasion.

Spoiler:

Ancien Messages : 452 Date d'inscription : 08/02/2012 Age : 26

En début d'une soirée prévue pour être plutôt calme, certains des plus attentifs - et surtout étant là au bon endroit, au bon moment - auront pu apercevoir Apollon s'extirper de son coin de la grande hutte avec des vêtements dans les bras. Deux hauts et deux chausses, faits d'un tissu léger comme pour être portés en dessous de l'équipement. Si le premier ensemble semblait adapté à sa carrure, le deuxième était à la fois plus plus féminin et plus soigneusement conçu, comme de plus riche facture. A dire vrai, la matière elle-même n'était assurément pas la même : on reconnaissait la laine pour le premier et la soie pour le deuxième.

Il s'en alla retrouver Salvadör à qui il confia les affaires, accompagnées d'une monnaie dont on ne put distinguer que le reflet doré. D'un hochement de tête et avec à peine quelques mots échangés, comme si l'accord était déjà passé, il se détournera du mage et en revint à ses activités de la soirée, comme si de rien était.

Mercenaire Messages : 420 Date d'inscription : 08/02/2012 Age : 30

Peu après la visite de l'aspirant d'Amara, le sorcier se sera rapidement mis au travail. Se réservant le fond du hall pour y étaler les quelques vêtements alors confiés en vue de les enchanter. Poudres étincelantes, formules plus ou moins complexes, le tout armé d'un bâtonnet en vrai-argent, Salvador mettra plus ou moins une à deux heures pour appliquer les propriétés voulues aux objets confiés.

C'est tôt dans la matinée, au lendemain, qu'il se sera approcher de son client pour lui transmettre le produit tant attendu. Sans plus de cérémonie toutefois, Salvador n'avait pas qu'un seul client en vue, et il ne comptait pas perdre l'occasion d'étendre son petit réseau.

Ancien Messages : 66 Date d'inscription : 15/08/2019 Age : 36

On pouvait dire que la démoniste avait fait une entrée remarquée au sein de la compagnie. Jamais discrète, affichant de grands sourires qui auraient dévoré le monde, riant fort et traînant partout cette aura "sulfureuse" pour les uns, démoniaque pour les autres, voire les deux, c'était un étendard de provocation et l'arrivée en ce territoire glacé n'avait rien fait pour refroidir son ardeur, au contraire. Elle faisait partie des rares qui semblaient évoluer dans le froid comme s'il s'agissait d'une simple brise printanière et non un enfer réfrigéré. Depuis qu'elle participait aux combats contre les créatures hostiles qui occupaient le territoire, elle semblait même chaque jour plus flamboyante.

Néanmoins, son attitude détachée et nonchalante, ennuyée même lorsqu'il fallait enquêter de tente de Rohart en ponton de pêche, traînant dans son sillage ses petits papiers de bonbons et autres friandises qu'elle passait la journée à grignoter, offrait un contraste saisissant avec la vie que menait la compagnie au sein du camp Rohart. Du moins jusqu'à la dernière mission où elle avait tant et plus moissonné les âmes de ces esprits torturés qui s'en étaient pris à eux.

Après une longue nuit de sommeil où elle avait passé son temps à marmonner, elle s'était réveillée dans une attitude bien plus sérieuse, et même active - un comble ! durant la journée. Un regard attentif pourrait la voir se faufiler jusqu'à la tente dédiée à l'intendance, consulter les rapports et ce petit cahier dans lequel toutes les avancées de l'enquête sur Ormur étaient consignées, attentive et concentrée, dévoilant par là même un tout autre visage.

Après avoir dévoré les récentes archives et demandé s'il y en avait d'autres, elle finit par rebrousser chemin, la mine insatisfaite et frustrée. Elle alla ensuite ennuyer quelques mercenaires qu'elle tenait en juste estime et dignes de ses questions, en commençant par Salvador à qui elle avait l'habitude de décocher ses oeillades les plus enjôleuses.

Ancien Messages : 74 Date d'inscription : 31/08/2018 Age : 24

Les jours passaient, et la sueur s'accumulait sous le chapeau de l'ingénieur. Tremblant, les yeux injectés de sang, quelques sautes d'humeur notoires qu'il essayait tant bien que mal de ne pas faire ressentir aux autres.

Son corps commençait à lui faire endurer un supplice que peu avaient connu jusqu'à présent, et ses visites à l'infirmerie pouvaient sembler louche. Il y passait parfois longtemps, et d'autres fois il en ressortait au bout de quelques minutes.

Certains auront pu le voir poser des questions un peu pressantes à Taylor, comme si quelque chose le dérangeait et qu'il fallait le régler au plus vite. Mais si d'aventure quelques mercenaires essayaient de lui poser des questions, ils n'auront eu que pour seule réponse le regard caché par le chapeau du mercenaire.

Ancien Messages : 66 Date d'inscription : 15/08/2019 Age : 36

Raisons personnelles. C'était l'explication laconique et répétitive qu'elle avait indiquée dans le journal de permissions. On l'avait laissée partir pour une journée, le temps réglementaire laissé aux recrues pour leur congé du mois. Un temps ridiculement court : qu'avait-on le temps de faire à l'autre bout du monde pour seulement une journée ?

A bien y regarder, il y avait quelques options... Prendre un bain dans les sources chaudes à l'ouest de la région, rencontrer des membres de la SPdA pour s'éviter les foudres des défenseurs des animaux, visiter une mine abandonnée, tabasser quelques créatures non-mortes perdues par le Fléau... Mais même si tout cela aurait pu être divertissant, Aldereth avait un tout autre plan en tête.

Du reste, elle s'était fait d'une discrétion absolue, ne laissant pas même un papier de bonbon derrière elle. Son lit de camp était parfaitement mis, ses romans à l'eau de rose soigneusement empilés, témoignant à la fois du soin qu'elle y avait mis et un bon indicateur de son retour prochain. Aucune note, aucun aurevoir. Elle n'était simplement plus là. Mais elle comptait bien revenir.

Ancien Messages : 59 Date d'inscription : 29/12/2019 Age : 37

L'appel d'une permission n'allait pas sans l'autre, et la jeune pilleuse de tombe n'aura pas manqué à l'appel de la tentation en voyant la démoniste profiter de la sienne.

Aussi se sera t-elle relativement précipitée pour empaqueter quelques ouvrages - sinon tous ceux qu'elle avait en sa possession, un petit coffret, donner quelques consignes à Wilson et dire au revoir à Isaac, brièvement, avant de s'éclipser à son tour une fois sa permission inscrite sur le tableau consacré à celles ci.

Sans pour autant dire donner le moindre détail sur sa destination, la jeune apprentie enchanteresse aura pris aussitôt la route en direction du Donjon de la Bravoure, pour y emprunter là bas, le premier portail à sa disposition, emportant avec elle, l'ombre de préoccupation qui l'habitait depuis un certain temps déjà.

Mercenaire Messages : 420 Date d'inscription : 08/02/2012 Age : 30

La tournure des évènements laissait un goût amer, et ce même dans la bouche du sorcier d'Alterac. Bien qu'il se montrait détaché de tout, le choix final du peuple rohart occupait ses songes. Non pas par crainte de leur sort, mais cela sous-entendait qu'ils n'avaient pas été au bout des choses. Qu'ils auraient pu mieux faire. Et surtout, ils avaient échoué.

L'échec n'était jamais agréable. Mais il fallait être capable de l'accepter, quand bien même n'était-ce pas totalement de son fait. C'est - pas tout à fait résigné - qu'il se sera écarté du groupe, une clope au bec, laissant dans son sillage des effluves acres capables de donner des vertiges aux âmes les plus sensibles, se dirigeant vers la côte. Là au bord de la glace, ses deux saphirs scintillants se perdaient à l'horizon, gagnant ponctuellement en intensité lorsqu'il tirait sur le fruit de son vice. L'arcane s'embrasant jusqu'au fond de ses iris.

Loin de tous, et face à l'immensité bleue, c'était le parfait moment pour se lancer dans une introspection. La campagne touchait à son terme : Avait-il fait le bon choix que de gagner cette compagnie? Y avait-il trouvé ce qu'il cherchait? Ou ne serait-ce qu'une possibilité d'atteindre ses objectifs?

Les réponses manquaient encore. Mais c'est alors qu'il passait en revue les ébauches de possibilité future qu'il fût témoin de la chute d'un corps ouateux, immaculé. Le flocon aérien chutait, bousculé par les vents, avant de s'écraser à la surface d'une surface translucide violacée, à quelques millimètres de la surface de la paume de son gantelet. A peine fondu que l'eau ruissela à toute vitesse, évacuée par l'enchevêtrement des enchantements qui le protégeait.

"Un hiver. Il n'en faudra pas plus." Souffla-t-il avant d'éjecter la cigarette d'une pichenette en direction des eaux glacées du Norfendre. Mettant un terme brutal à sa réflexion en même temps qu'à l'assouvissement de ses addictions.

Ancien Messages : 112 Date d'inscription : 12/02/2020

Le matou semble être redevenu sauvage comme à ses débuts dans la compagnie. Chat de gouttière, il rôde dans le village sans jamais se départir d'une expression aussi apathique que patibulaire, regard morne. Sa sale trogne burinée ne laisse rien paraître de ses émotions -si tant est qu'il soit capable d'en éprouver- et il se contente de participer aux entraînements, d'entretenir son équipement, d'enchaîner les cigarettes face au feu et plus généralement de rester dans son coin. Il semble difficile pour quiconque de lui tirer plus de deux mots, le truand enfin furtif se résignant à ne communiquer qu'à base de grognements et de borborygmes inintelligibles. Derrière son air de fauve indifférent, il ne fait nul doute que Camille rumine de sombres pensées.

Ancien Messages : 452 Date d'inscription : 08/02/2012 Age : 26

Après de nombreuses heures d'absence, c'est sur la toute fin de la nuit qu'Alassae aura fait son apparition dans le village rohart, quelques temps après que le chaman Takiyok en ait fait de même.
Calme, inexpressive, toujours aussi droite dans sa démarche. Elle n'aura pas semblé troublée d'avoir vraisemblablement passer la nuit dehors et se sera contentée d'aller rédiger un court rapport dès ses premières minutes au campement. Puis elle aura pris part aux entraînements matinaux après une courte sieste, ne témoignant pas le moindre signe de fatigue à ce moment là comme durant tout le reste de la journée.

Ancien Messages : 568 Date d'inscription : 22/01/2015 Age : 29

Citation :: Depuis le résultat du vote il y a quelques jours, tout le village rohart était en ébullition et les habitants se préparaient à l'exode sur la terre promise vantée par Ataneq. Après ses différents discours et les explications de la corruption par les mercenaires, peu d'habitants semblaient vraiment contre.

Les plus têtus d'entre eux n'avaient pas du tout fait leurs paquetages et ne semblaient pas vouloir bouger de Nanurjuk. Surtout des roharts âgés à l'image de la doyenne Tootega, mais quelques familles également.

Aujourd'hui, le jour du départ, les tentes et les huttes avaient été démontées pour être chargées sur des chariots de fortunes tirés par des tortues de monte. La grande salle commune occupée par les mercenaires avait cependant été laissée intacte comme futur pied à terre pour ceux qui viendraient pêcher à l'occasion, ou se recueillir sur les sites sacrés et les statues célébrant les différents dieux roharts.

De même, nombre des embarcations avaient été recyclées pour le transport ou le seraient une fois arrivés sur le nouveau site. Il n'en restait qu'un strict minimum au niveau du ponton principal.

Dans le même temps, le reste du paiement promis à la Rétribution avait bien été livré au navire. Ivoire, perles et fourrures diverses du Norfendre avaient ainsi rejoins les cales du Brise-Voiles.

Il ne restait plus qu'une dernière étape.

Ancien Messages : 62 Date d'inscription : 28/06/2018

C’est dans la chaleur toute précaire de la modeste bâtisse que Jean entama les derniers préparatifs de la soirée, toujours proche du feu a l’inquiétante lueur verte.

Lui, tout comme les autres n’avaient aucune idée du temps qu’ils allaient passer ici mais il fallait être prêt, quoi qu’il se passe ou peu importe le temps que ça prendra.
C’est dans cet optique que Jean aura entamé la préparation du rationnement et de l’inventaire, faisant le tour des mercenaires en présence pour récupérer les vivres, l’eau et tout ce qui pourrait permettre a un homme de tenir. Si d’aventure certains d’entre eux refusent de se plier au rationnement, le médecin n’insistera pas et laissera ceux qu’il considère égoïste et inconscient a leur solitude relative.

Une fois le « trésor » amassé, il répartira celui-ci en ration, destiné aux mercenaires à hauteur de deux repas par jour. De quoi tenir cinq a six jours dans les conditions actuelles.
Les mercenaires pourront, en revanche, remarquer que l’eau a un goût légèrement différent, pas forcément des plus agréable. Si quelqu’un questionne le médecin a ce sujet, il lui expliquera que l’eau potable a été mélangé a de la neige fondu, du sel et des herbes, évitant ainsi les carences et complications liées a la consommation de neige fondue. Tout ceci, dans le but de doubler la quantité d’eau potable pour les jours a venir.

Capitaine Messages : 2310 Date d'inscription : 05/02/2012 Age : 30

Citation :: Port Moa'ki :

Ils n'avaient pas rencontré le moindre obstacle. Une traversée sans nuages pour les deux premiers groupes qui avaient atteints port Moa'ki au bout de quelques heures de navigation.
Prenant acte du retard, le capitaine avait donné l'ordre d'installer un campement au sein du village rohart, en s'entretenant avec les anciens pour obtenir une autorisation rapidement accordée.
Mais le temps passait et l'inquiétude naissait : les visages de compagnons qui ne réapparaissaient pas, l'absence sourde qui se faisait pesante, furent les éléments qui poussèrent l'état-major à inspecter les rives à dos de tortue pour retrouver les disparus. Des patrouilles furent envoyées, sur terre et en mer sans qu'aucun élément concret n'étaye la disparition de la troupe de l'adjudant Trapp.
Un grain soudain, une machination du dieu-vers ou un assaut de pirates ? Les rumeurs les plus folles enflaient au sein de ceux qui, indemnes, restaient au port dans l'attente de nouvelles qui ne viendraient peut-être jamais.
Le doute était l'ennemi.

Mord-Bise :

Terrés, enfermés à double-tour, ou du moins autant qu'il était possible de le faire dans cette maison humide et ravagée par le temps, les mercenaires attendaient.
C'était la seule chose possible à faire, alors que dehors s'abattait furieusement des monceaux d'une neige lourde, portée par un vent mugissant et glacial.
Le froid s'insinuait par les ouvertures et malgré le feu vacillant, mordait la peau et gelait le cœur. Les plus frileux devant se tenir les uns contre les autres au plus fort de la nuit.
Parfois, on entendait à l'extérieur des grattements, grognements et consorts, peut-être ceux d'animaux en maraude ou de bêtes plus inquiétantes.
A d'autres moments, la bise charriait de lointains cris d'épouvantes et de détresse, comme l'écho du passé tortueux du village abandonné, qui glaçaient les cœurs des plus valeureux.
La découverte du journal pouvait ajouter du grain à moudre aux esprits épuisés du groupe d'épées-louées.
Seule la fin de la tempête amènerait le salut. Il fallait tenir.

"Froid. Il fait froid. Il fait PUTAIN de froid."

C'est ce que marmonne Druss entre ses dents, alors qu'il mâchouille un morceau de viande séchée, une épaule contre la porte - et par """porte"" pour le groupe perdu, c'est à dire une ancienne catapulte à peste du Fléau, mise à la va-vite devant l'entrée de la maison -, gardant un oeil dehors.

En temps normal, Addlin déteste le Norfendre. Maintenant ? Encore plus. Biiiiieeeen plus : il faut dire, être bloqué au milieu de nulle part dans une tempête de neige violente qui ne semble pas vouloir s'arrêter, ça lui rappelle de trop mauvais souvenirs.
"On va faire en sorte que ça ne ne se termine pas comme la dernière fois, hein ?" pense-t-il en observant vaguement sa troupe qui s'adonne à diverses trucs : Jean et Marie qui font de l'eau, Aldereth qui mange des bonbons, Zariel qui reste fidèle à lui-même, Tanja qui semble être bloquée dans un stade à vouloir casser la tronche à quelqu'un ... et sa jeune amie Rita, qui tire encore plus la tronche que d'habitude. Sourcils toujours froncés, elle le fixe souvent, comme si le guerrier à la hache venait de marcher dans un gros tas de merde.

"Je me demande, dans un concours de sourcils froncés, qui de elle et Stardust gagne ?" marmonne-t-il à lui-même entre ses dents, voix basse et claquante par le froid, s'arrachant un léger rire. Il regarde un moment le restant de la troupe, massant ses yeux : pas facile de dormir ici. Même quand on passe la nuit à côté d'une charmante tête rousse.

Entendant comme un bruit de course rapide dehors, il tourne la tête et...rha, putain, encore lui : une étrange silhouette macabre et décharnée, qui se tient au loin, fixant la maison. Cela ne dure même pas deux secondes, disparaissant entre deux blizzards fort violent.
Si ce n'était pas pour la découverte du livre de la colon, Druss penserait qu'il devient fou. Mais non. Quelque chose observe la troupe ... en plus des hurlements la nuit, les grattements contre la maison et autres bruits sympatoche : cet endroit est une véritable maison de vacances.

Irrité, fatigué et un brin parano, il jure tout haut ce que la plupart de la troupe pense sans doutes tout bas :

"Continent de merde, putain."

Ancien Messages : 198 Date d'inscription : 02/04/2016 Age : 29

Epuisée par la marche, les engelures et sa brûlure, Marie dormait profondément cette nuit-là, et cela, malgré le lieu où elle se trouvait. Peut-être se sentait-elle en sécurité entre Addlin et Pélissier, près du feu brûlant mais malodorant de Malveras.

Cependant, si elle avait l'air paisible d'un point de vue extérieur, ses rêves l'étaient moins. Elle, qui disait avoir la phobie des non-morts et détestait le Norfendre, elle se trouvait au pire endroit pour son état psychologique, et même si elle ne montrait rien de ses pensées aux mercenaires, c'était ses rêves qui la rattrapait.

Un mélange de souvenirs et de peurs s'emparaient d'elles. Petit à petit, son corps se mouvait au rythme des grognements et des grattements extérieurs, comme si elle les entendait dans son sommeil, de plus en plus agité.

"Marie."

La prêtresse se réveillait en sursaut en plein milieu de la nuit, le souffle court et paniqué alors qu'un nouveau grattement se produisait. Elle fixait le mur un instant, avant de regarder ses camarades dormir, ceux qui s'occupaient de leur tour de garde, se faisant discrètes pour ne pas qu'ils la remarquent.

Elle se collait au mur, la tête entre ses genoux, essayant de calmer son souffle et d'oublier ce mauvais rêve.

"Mariiiie..."

Elle relevait la tête, mais non, rien. Il n'y avait rien, si ce n'est un nouveau grognement extérieur. Cette voix rauque n'était pas réelle, et elle le savait.

Elle tremblait un instant de peur. "Ce n'est pas là, ce n'est que mon imagination..." se disait-elle à voix basse, tandis qu'elle attrapait une main à Addlin, et une à Pélissier dans leur sommeil, collant le dos de celles-ci contre ses joues, comme si leur nature humaine et bien vivante pouvait l'aider.

Et finalement, les murmures se calmèrent, et Marie se rendormaient ainsi, assise, la tête sur les genoux, tout en serrant fermement les mains des deux hommes, sans doute les aura-t-elle gênée dans leur sommeil, d'ailleurs.

Ancien Messages : 112 Date d'inscription : 12/02/2020

Citation :: Campement des prospecteurs

L’endroit est paradisiaque. Le vaste campement se trouve en bordure des hautes-terres de Sholazar, sous les frondaisons des grands arbres de la jungle, entouré de jolis prés débordant de fougères arborescentes et de parterres de fleurs tropicales. Une rivière aux eaux cristallines coule non loin, entre de minces plages de sable blanc, et tombe en placides cascades jusqu’aux étages inférieurs de la région. Les miasmes étouffants de la mangrove sont chassés par une brise fraîche qui descend du Nord.

Les commanditaires du superviseur Adder sont prêts à déployer des moyens considérables pour l’accomplissement de leurs objectifs commerciaux. C’est du moins ce que peuvent déduire les mercenaires à la vue des conditions de travail dont les prospecteurs de Forgefer semblent jouir : confort relatif, matériel en quantité et tonneaux de bière brune qui semblent ne jamais désemplir. Adder et ses équipes se montrent tout à fait amicaux envers l’adjudant Xavers Trapp et ses hommes, leur accordant une grande tente qu’ils peuvent partager et où ils dorment dans des hamacs individuels. Les mercenaires sont libres d’aller et venir comme ils le souhaitent et de partager les vivres des prospecteurs.

L’activité de ces derniers tourne principalement autour de la préparation de la mission à venir, des sorties dans la jungle pour chasser ou faire du repérage, et du bricolage dans la tente-atelier ou sur le parc de gyrocoptères. L’ambiance reste pour le moins étrange : ces aventuriers boivent beaucoup, reniflent régulièrement une poudre rose pâle qui dilate leurs pupilles et ne semblent guère disciplinés. Le linge sèche en long et en large sur de longues cordes, les journées sont passées à jouer aux cartes et à faire la fête et l’excitation monte à mesure que les sorties de vendredi soir se rapprochent. C’est certainement là le résultat de plusieurs mois passés à Sholazar, et de la perspective de leur retour prochain à Forgefer.

» Annales de la compagnie, volume XXI : Livre de Vol'dun
» Annales de la compagnie, volume X : Livre de Tamariv
» Annales de la compagnie, volume XII : Livre d'Orneval
» Annales de la compagnie, volume XV : Livre du Norfendre
» Annales de la compagnie, volume XX : Livre de Drustvar