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| Rumeurs de la compagnie | |
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Auteur | Message |
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Camille Chat Ancien
Messages : 112 Date d'inscription : 12/02/2020
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Mer 5 Aoû - 10:34 | |
| Camille Chat s'était réveillé au milieu de la nuit et fumait une cigarette, allongé sur le dos dans son lit de camp. Sa sale trogne encore de travers, un bandeau posé sur son orbite meurtris et à poil, il pensait au Lieutenant Briséis d'Erdeval.
Le matou était un vrai rancunier. Doté d'une bonne part de malveillance, il souhaitait bien du malheur à ceux qui l'avaient un jour froissé et les officiers, qu'ils soient de la Division Pénitentiaire, de la Rétribution ou d'ailleurs, figuraient toujours en bonne place sur la liste des personnes qu'il voulait voir pâtir.
Pourtant, cette nuit, alors que la fraise de sa cibiche émettait un petit grésillement dans le silence de la tente, ce n'était pas sa rancœur habituelle qui tournait dans son esprit. Étrangement, le Chat ne ruminait pas sur les nombreuses remontrances du Lieutenant, sur les punitions qu'elle lui avait infligé ni sur cette grande claque qu'elle lui avait collé sur le museau cette fois là, dans les tréfonds d'une crypte quelque part en Lordaeron.
Non. Il ne faisait que se ressasser une unique scène, le soir où cette femme dont l'apparente douceur cachait un caractère bien trempé et une nature ambiguë l'avait convoqué sur le pont arrière du Brise-Voile, à quai dans la rade de Hurlevent. Le taulard était alors en pleine perdition, constamment saoul et ravagé par l'annonce de la mort de ce fils qu'il n'avait jamais connu. L'esprit torturé du matou était tiraillé par la fureur, la tristesse, la haine contre soi-même, les regrets et les remords mais, pire encore, par l'incertitude du sort réservé au petit Tomas. Avait-il rejoint un quelconque paradis telle l'âme innocente qu'il était forcément ? Ou errait-il dans les limbes comme un spectre, voué à la souffrance éternelle, seul et abandonné de tous dans un monde gris, vide et froid ? Sans réponse, la brute voulait exploser. Il avait demandé à tous, à Alieg, à Hannigan, à la Mado, à Bervann, à Levrette : mais putain, où vont les esprits ? Où est Tomas ? Est-ce qu'il entend, voit ? Peut-on lui parler ? Comment se faire pardonner pour une faute impardonnable ?
Et à travers les brumes de la boisson et du désespoir, une main s'était avancée pour se poser sur son épaule. La voix du Lieutenant était entrée dans le crâne dur du matou comme un rayon de soleil à travers les barreaux d'une prison : "Si tu ne peux entrer en contact avec lui, alors c'est qu'il est probablement en paix là où il est. Sois tranquille, car un jour tu le rejoindras. Vous serez réunis, et alors tu pourras faire dans l'autre monde ce que tu n'as su faire dans celui-ci."
...
Camille Chat tira une dernière latte, serrant la cigarette entre son index et son pouce, puis s'en délesta d'une pichenette nerveuse. Ce mégot rejoignit les autres sur le sol de la tente, quelque part dans le capharnaüm malodorant qu'était l'antre du fauve.
- "Putain alors ..." marmonna-t-il en se recouchant. |
| | | Druss Ancien
Messages : 408 Date d'inscription : 15/02/2012 Age : 29 Localisation : Belgique
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Mer 5 Aoû - 11:44 | |
| La mort, le grand gaillard la connaissait bien.
Déjà, tout jeune adolescent, il avait perdu sa mère, orphelin de sa seule et unique famille, dans une maison toute pourrie des Carmines. Sa réponse à cette tristesse et colère ? Sa première plongée dans le whisky et des combats dans des sous-sol de bars nauséabond, avant de partir sur les routes avec sa première bande de chasseurs de primes, dans un périple qui dura plus d'une vingtaine d'années.
Par la suite, durant toutes ces années, d'autres morts, il en aura connu. Mais ... il fut rarement affligé par la perte de ses "camarades" mercenaires : soit il ne connaissait pas ces gens-là assez longtemps, soit c'étaient des connards. En vingt-deux ans, à part sa partenaire Kat et Rita il y a peu, pas vraiment beaucoup d'"amis"... jusqu'à la Retribution. "Et putain, je l'aimais bien la lieutenant." marmonne-t-il entre ses dents, devant sa tente, occuper à nettoyer sa hache couverte de sang séché, aiguisant le fil de son imposante arme, regardant celle-ci de haut en bas : il aurait dû être content en plus ! Du sang de démon, il en aura fait couler ce soir ... deux cultistes à la con et trois gangregardes, suivit ensuite de ce putain d'Eredar avec l'aide du sergent, d'une Sio en rage et de Raelor. Il serait revenu, épuisé, mais toujours joyeux de l'après-combat, s'en serait vanté auprès d'une Rita pendant toute la soirée, empêchant sans doutes la gamine de dormir, mais ... non, hélas, la mort d'Erdeval aura jeter un grand froid.
Que ce soit au bar ou ailleurs, il aura souvent causer avec la lieutenant, ou bien alors à ses côtés lors de batailles rangées. Après tout, il était là pour prendre le gros de l'action, n'est-ce pas ? Ce fut une femme assez intéressante, en plus d'être un joli minois, ce qui était un bon bonus, mais bon, il n'avait pas un crush secret pour elle : déjà, on ne fait une obsession sur une femme mariée, non mais ! "Mais voilà. Elle est morte. Fait chier." dans un dernier soupir, le grand guerrier se lève, fatigué et sombre, allant sans un mots se coucher sur son lit de camp, pour plonger dans un sommeil sans songes... |
| | | Taylor Dagern Ancien
Messages : 70 Date d'inscription : 04/06/2012
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Mer 5 Aoû - 22:59 | |
| Assis sur de vieilles ruines, face à l'immensité du désert ruminait un mercenaire. Il sentit sa poitrine se serrer en pensant à ces derniers mois. Aux discussions, aux conseils et à un visage. Elle avait été son pilier, son roc. Les rocs ça ne meure pas. C'est censé durer, au milieu des tempêtes, à peine érodés par les éléments en furie ou par le lent ressac d'un océan immense. Et pourtant il s'était brisé. Sans prévenir, sans crier gare, le voilà dispersé à tout jamais. Impossible à rafistoler. Il ne restait que les souvenirs. Les moments de joie, les rires, les longues confessions et même ce duel furieux dans les ténèbres de Féralas. Il pensait à la douleur de Gatsi, au chagrin de Sioraï et à tous ceux que ce départ brutal frappait au cœur. Un soupir vint. Puis une larme. Et des mains qui prenaient ses outils et se mettaient à tailler. Encore. "Tu vas me manquer chef." |
| | | Assast Capitaine
Messages : 2310 Date d'inscription : 05/02/2012 Age : 30
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Jeu 6 Aoû - 20:25 | |
| - Citation :
- La compagnie avait connu des jours meilleurs. Devant la perte du Lieutenant et la terrible bataille qui avait fait rage au cimetière des Kodos les épées-louées tentaient de reprendre conscience.
Parmi les mages de guerre, tous sans exceptions étaient venus rendre hommage et saluer le courage des mercenaires. Delgado vint la première, accompagnée de Mortimer. Mais Parks et Briseflamme et même Tarkan eurent quelques mots plus doux qu'à l'accoutumée. Thylen, le discret mais truculent Kaldorei n'avait pas manqué de porter les hommages du cercle cénarien et les siens : à sa façon.
La campagne n'était pas terminée et malgré la perte de deux de ses officiers, le Nathrezim vivait encore. Il faudrait continuer à se battre. |
| | | Alieg Ancien
Messages : 160 Date d'inscription : 20/09/2018
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Ven 7 Aoû - 15:26 | |
| Alieg veillait sur Gatsi comme un dragon roux et miniature sur son trésor. Soucieuse, elle prenait garde à être juste "là" sans excès. Elle enchaînait les tours de garde avec Thesryn, parfois Sioraï et Yuri, bien qu'elle se méfiait un peu de la brune et de cette volonté de noyer son frère dans du whisky.
Un an que la prêtresse les avait rejoint, Alieg s'en souvenait bien. De cette étrangère qui tournait autour de son frère, cultivée et distante, elle en avait fait une sœur.
Encore une fois, on arrachait un élément à sa famille.
Elle tâchait de prendre cette mort comme elle prenait les autres : avec la foi d'être bien plus riche de cette rencontre.
Une étoile filante était passée, puis éteinte. Le ciel n'en avait-t'il pas été bien plus beau ?
Dernière édition par Alieg le Ven 7 Aoû - 15:44, édité 2 fois |
| | | Sioraï Ancien
Messages : 18 Date d'inscription : 20/04/2019
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Ven 7 Aoû - 15:41 | |
| Sioraï se faisait discrète. Ou plutôt, elle monopolisait le paladin thalassien.
Jamais on ne l'aura vu s'abîmer autant en méditation et en prière, la main sur un livre, écoutant parfois la voix de Raelor, parfois seule, parfois encore, avec son médecin.
La lueur dans ses yeux d'argent clair était la seule manifestation de la douleur sourde qui l'accompagnait.
La seule dérive qu'elle s'autorisait, était de rejoindre son beau frère au chevet de sa petite sœur, apportant assez de whisky pour remplir quelques tonneaux. Elle-même en profitait un peu. Un peu. Elle gardait un œil sur celui qui avait su voler le cœur d'une prêtresse d'Ombre et de Lumière.
Et puis...
Et puis bien des choses étaient remises en question plus soudainement qu'il était prévu. Aussi, dès que Yuri tournait le dos, elle portait ses prunelles d'acier sur lui, le fixant avec attention. Puis elle revenait à Briséïs.
Bien des choses n'avaient pas été dites. Des secrets gardés en espérant un temps plus clément pour les évoquer.
La brune eu un sourire lointain. "Si tu savais...".
Elle attendrait encore un peu pour le lui raconter. |
| | | Céleste Hannigan Ancien
Messages : 211 Date d'inscription : 14/05/2017 Age : 26
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Ven 7 Aoû - 18:57 | |
| Voilà deux jours à peine que la prêtresse avait changé du tout au tout. Ou plutôt… était redevenue elle-même. Elle se montrait droite, souriante, cette mine douce et attentive qui la caractérise tant. La fatigue morne et intense qui l’avait alourdie n’avait pas complètement disparu, mais semblait déjà à des lieux d’ici. Elle aura passé ces deux journées en compagnie des mercenaires aussi souvent que possible, profitant de leur présence, de leurs idioties et de leurs récits encore quelques instants de plus.
Elle était libre, enfin. Libérée de ce poids de deux mois. Tous ne l’auront pas compris, mais elle sera passée voir une bonne partie de la compagnie, ceux à qui elle tient, ceux qui se seront inquiétés pour elle, pour leur expliquer en plus ou moins de détails ce qui fut sa situation : elle fut la « compromise », depuis sa capture aux sources. Le mot « possédée » lui était plus que désagréable, mais restait le plus juste. Incapable d’en parler, de l’écrire, de le faire comprendre, enfermée dans son esprit, consciente tout du long. Son état passé devenait alors plus clair, sa distance, ses frissons, cet écart qui s’était creusé un peu plus chaque jour. Mais elle était libre, maintenant, et le démon allait payer. En venait alors toujours le second point…
Elle s’en va. Ce n’est pas son idée non, mais elle ne s’y oppose pas. Pour un temps inconnu, elle-même ne saurait dire où va mener son sentier, si elle retrouvera la dague noire après leur permission ou non, mais elle est certaine que la Lumière saura la guider sur son futur sentier. La Lumière, et peut-être bien d’autres voix pas si difficile à deviner. Donc elle s’en va. Pour Hurlevent oui, ce soir même. Oh non elle ne sera pas seule, elle ira chez Colin et Apollon, et puis Landen l’accompagne, et elle retournera voir l’abbaye… Elle trouvera à s’occuper, nul besoin de s’inquiéter pour elle, et puis c’est un repos aussi mérité que nécessaire, après tout ceci.
Que des mots se voulant rassurants, un optimisme bien à elle empreint d’une certaine douleur malgré tout, mélancolique certainement. Tous vont lui manquer, c’est certain. Et tous auront eu cette même demande, le sourire doux mais le ton ferme :
« Interdiction formelle de mourir. On se revoit à Hurlevent. »
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| | | Aldereth Malveras Ancien
Messages : 66 Date d'inscription : 15/08/2019 Age : 36
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Sam 8 Aoû - 1:07 | |
| La mort est une chose brutale, imprévisible, comme un vilain pied de nez, une ultime pirouette, une blague de mauvais goût. Elle avait dansé une fois de trop et s'y était pris les pieds... Foutus démons. Dans les affaires du lieutenant, on trouva une lourde pochette de cuir, quelques documents rédigés à l'encre noire, et un pli à part pour son mari, cacheté d'un sceau de cire. Elle lui léguait également une bourse d'or, économies amassées durant son temps passé au sein de la compagnie, soit un tiers de ses biens. Le reste avait vocation à être diffusé de manière publique en attestait les entêtes et déclarations formelles d'un testament classique. - Citation :
6ème mois de l'an 40, Désolace.
Voici mes dernières volontés, moi Briséïs d'Erdeval Farey, si je viens à disparaitre. Ces écrits font foi jusqu'à ce qu'un nouveau testament soit rédigé.
Aux mercenaires de Rétribution et à ceux que j'ai eus le privilège de commander.
Oui, à vous belles et sales trognes de la compagnie. Vous m'avez exaspérée, enchantée, surprise, ravie de tant de façons qu'il est difficile de le décrire. Si vous en venez à découvrir ces lignes, sachez que vous avez été mon fardeau, ma responsabilité, quelques unes de mes nuits blanches, et ma plus grande fierté. A croire que je demeure militaire dans l'âme, et même si le capitaine n'est pas d'accord, vous avez été ce qui ressemble le plus à une famille pour moi. C'est pour cette raison que je vous lègue l'entiéreté de mes marques, que le capitaine répartira équitablement entre tous (oui je vous vois venir Camille - ce n'est pas que pour vous). Gardez la tête haute, faites en baver (un peu) à mon successeur - après tout, je ne vous quitte pas de gaité de coeur. J'espère que j'aurais su être un lieutenant digne de vous et être à la hauteur de ma tâche jusqu'à mon dernier souffle.
A Xavers Trapp,
Vieux brigand, je vous vois déjà lorgner sur mon insigne... S'il doit en être ainsi, sachez que c'est davantage un devoir qu'une opportunité. Veillez sur eux, ils vous le rendront bien. Je vous lègue à vous aussi une marque noire symbolique, en souvenir de notre conversation sur le navire à mon arrivée, vous savez à propos de ce bouclier que vous vouliez tant acheter à l'échoppe... Voyez-y ma contribution un peu en retard. Bonne chance, papy.
A Allen Brisby,
Ca a été un honneur de vous connaitre, sergent, et de vous voir évoluer du barge mal dégrossi de Tol Vagar à l'officier que vous êtes aujourd'hui. Vous m'avez secondée fidèlement toujours et en tous lieux, et votre large silhouette fut toujours un appui pour moi dans les pires missions. Puissiez vous continuer d'être l'homme honorable que vous êtes devenu. Je n'ai rien à vous léguer qui puisse vous être utile si ce n'est ma gratitude. Buvez donc un verre à mes frais.
A Lomerak Owein,
Vous êtes la relève, et un homme de devoir. N'oubliez pas de penser un peu à vous, la compagnie est une maitresse qui peut parfois s'avérer ingrate. Je sais que vous serez à la hauteur de votre tâche, aussi, si je puis me permettre un petit conseil, profitez des moments qui ne sont rien qu'à vous. Mieux vaut brûler la chandelle par les deux bouts qu'à moitié. Bonne route, sergent...
A mes amis et ceux que j'ai eus la chance de connaitre dans l'intimité et qui sont encore en vie pour lire ces lignes.
A Taylor,
J'aurais aimé avoir plus de temps, sachez-le. Chaque moment est une chance. Vous vous rappelez sûrement ce que je vous ai dit à propos de la souffrance et de la perte. Tout reste vrai. Et pour cause, il n'y aura pas un moment que je regrette, ni un moment qui me manquera pourtant, si on en arrive à ce point. La souffrance nous rappelle notre humanité. Je sais que vous en avez connues de trop nombreuses, mais y renonceriez vous si vous aviez le choix ? Vous êtes plus fort que vous ne le croyez, Taylor, et je ne cesserai jamais de croire en vous. Essayez d'être heureux.
A Yuri Nimentz,
Nous n'aurons probablement jamais l'occasion de terminer cette formation, ni de résoudre toutes vos peurs. Mais vous avez tout ce qu'il faut en vous pour les vaincre, Yuri, et plus encore : vous avez ma soeur. C'est une montagne infranchissable, prenez soin d'elle autant qu'elle prendra soin de vous. Je vous lègue l'ensemble de ma bibliothèque, vous y trouverez tant et plus sur l'Ombre, la Lumière et les forces cosmiques qui nous dépassent. Faites le tri, ne cessez jamais de douter. Mais croyez en vous, et je ne parle pas de vos qualités de médecin. Bonne route, Nimentz, et qu'elle soit longue.
A Sioraï d'Erdeval,
Tu es la dernière des d'Erdeval si tu en viens à lire ces lignes. J'en serai la première surprise, tu as toujours été la plus intrépide de nous deux, à tel point que tu as réussi à me ramener jusqu'ici pour garder un oeil sur toi. Il faut croire que je me suis un peu trop prise au jeu ou que tu as fini par déteindre un peu sur moi. Tu as toujours été mon modèle, ma forteresse dans la tempête, le roc inébranlable que j'essayais de malmener. En vain. Tu vas continuer d'être forte, pour nous deux et pour ton médecin. Puisses-tu le rendre moins niais que ce qu'il fut par le passé. Sois heureuse, Sio. Tu es la meilleure raison pour laquelle j'ai rejoint cette foutue compagnie.
On a traversé toutes les guerres possibles durant ces trente dernières années, on a réussi à perdre presque tout ce qui nous était cher, si je tombe maintenant, sache que ça aura été en étant à ma place. Je n'ai jamais été aussi pleinement et heureusement à ma place. Maintenant, il faut que tu poursuives pour nous deux. Fabrique donc un ou deux petits d'Erdeval à ce crétin de Nimentz, ça lui fera des sujets d'étude et qui sait, ils iront peut être reconquérir Lordaeron. Je te lègue un tiers de mon immeeeeense fortune. C'est le début d'un royaume.Je t'aime, Sio.
A Alieg,
Chère petite soeur. On ne s'est pas toujours pleinement comprises, mais dans le fond, on a toujours voulu la même chose : soutenir la compagnie, et rendre Gatsi heureux. Je sais que tu veilleras sur lui, mais juste au cas où : veille sur lui comme j'aurais aimé le faire jusqu'à mon dernier jour. Bon, ça et peut être laisser une petite chance à Taylor, parce que c'est un chic type, mais je ne suis pas objective dans cette affaire. On se reverra Alieg, je n'ai aucun doute là dessus, mais on ne rattrape jamais le temps perdu. Alors, essaie de ne pas trop en perdre. Je te laisse un tiers de mon or, fais en ce que tu voudras.
Au capitaine,
Vous m'excuserez si je préfère m'adresser à l'homme plutôt qu'à la fonction dans ces quelques lignes. Je ne sais quelle folie m'a poussée à vous suivre dans vos lubies, j'espère ne jamais vous avoir déçu, non que j'aie peur de votre jugement, mais vous savez que je suis du genre perfectionniste... Sachez qu'il a été tout autant rude que plaisant d'être votre lieutenant. Nos conciliabules me manqueront, comme j'espère qu'ils vous manqueront un peu.
J'ai apprécié l'homme que j'ai entraperçu derrière ce profil parfois las, ces sourcils froncés d'exaspération, ou cette pointe de malice qui sait parfois surgir à l'improviste. Merci de m'avoir donné ma chance, comme à tous les autres, même si l'histoire finit mal, ça ne veut pas dire qu'elle ne mérite pas d'être vécue. A la revoyure, capitaine.
PS : j'ai bien légué mes marques aux mercenaires, répartissez-les sans en oublier, voulez vous ? Mes colifichets peuvent bien revenir à l'intendance.
Et pour les absents...
A Logan Grant,
J'aurais tenté de suivre votre conseil, Logan. Je vous envie cette conclusion que je n'aurais pas réussie à trouver si vous lisez ces lignes. Sachez que ce fut un privilège d'apprendre de votre courage et de votre abnégation. Je ne sais pas combien de temps j'aurais tenu à votre suite, mais probablement pas le quart que ce que vous auriez fait à ma place. J'espère que la retraite vous réussit. Mes amitiés à Tanja.
A Adrian Lydon (Debbie je compte sur vous pour lui transmettre),
Vous êtes la pire enflure que j'aie connue, le plus sournois de tous les amis... Je vous remets votre collier avec la promesse que nous réglerons nos comptes lors d'une autre danse avec la Mort. Je vous souhaite la fin que vous méritez. Qu'elle soit douce ou cruelle. Ou mieux, les deux à la fois.
Dernière édition par Briséïs d'Erdeval Farey le Mer 26 Aoû - 22:13, édité 1 fois |
| | | Logan Grant Allié/Client
Messages : 3 Date d'inscription : 23/05/2020
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Sam 8 Aoû - 18:01 | |
| Seulement un mois depuis sa dernière visite et pourtant l'ancien lieutenant était déjà de retour. Si la première fois c'était tout sourire et pour faire la fête, rarement le guerrier n'avait était si sombre que pour ce second passage.
Le visage particulièrement fatigué, marqué et les yeux souvent perdus dans le vague il sera allé s'enquérir d'abord de l'état de sa moitié pour ensuite aller saluer ses anciens camarades officiers ainsi que le capitaine, présentant ses condoléances. Bien vite se seront nombre d'autres mercenaires qui auront été visités par le gilnéen : Alieg, Taylor, Yuri et Sioraï en tête notamment ainsi que Debbie et Isaac, et un peu plus largement tout ceux qu'il avait connu.
Rien ne semblait pouvoir pour l'instant éloigner le souvenir de sa défunte amie et remplaçante, le guerrier ayant l'air abattu quelque soit l'heure de la journée.
La dernière personne qu'il sera allé visiter non sans une certaine appréhension et un sentiment de culpabilité à peine dissimulé n'aura été personne d'autre que le mari de la prêtresse. |
| | | Mannfred Von Drakwald Mercenaire
Messages : 44 Date d'inscription : 02/07/2014
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Dim 9 Aoû - 2:33 | |
| Une lueur dans la nuit...
Cette lumière émanait des reflets rougeâtres du tabac entré en combustion. Il écrasait les cendres d'un geste minutieux, ses deux orbites portées au loin sur les plaines désertiques et inhospitalières de Désolace. Le bref regard de cet éternel pensif s'éternisait, si bien que la lueur s'évanouit sans crier gare.
A l'instar de cette flamme, le Lieutenant s'était volatilisée dans les limbes du temps, laissant en tout et pour tout un souvenir immortel ancré dans les annales de la Retribution.
Il baissa les yeux sur son assemblage de maïs et bougonna en constatant la faible intensité de fumée. Sortant une allumette de sa besace, il la fit craquer le long de la paroi rocheuse puis la plongea dans le tabac chaud. Le grésillement du petit foyer repris et quelques volutes de fumée s'échappèrent pour filer droit vers les cieux. Il leva la tête, suivant le sinueux nuage marquer l'obscurité.
Nombreux étaient ceux qui se reposaient à présent aux côtés de la Très Sainte après l'accomplissement de leur devoir au péril de leur vie et ses multiples visages disparus défilaient un à un au fil du temps passant. Ses pensées se dissipèrent en évoquant les quelques mots laissés dans le testament, lui arrachant un sourire entendu.
Le tabac se consuma lentement au cours de sa réflexion et sa pipe finit par s'éteindre. Avec elle disparut cette lueur dans la nuit. |
| | | Gatsi d'Erdeval Farey Ancien
Messages : 25 Date d'inscription : 20/03/2019
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Dim 9 Aoû - 3:23 | |
| Une bouteille, c’est ce qu’il avait fallu au courage de Gatsi pour ouvrir cette lettre cachetée de cire. Une bouteille de whisky pleine, d’une réserve qu’il avait fait pour eux, rien que pour eux. Ouvrir cette lettre c’était accepter qu’elle était véritablement morte et même s’il avait veillé son corps, une part de lui espérait encore un miracle. Un geste d’une puissance supérieure ou d’une force sans nom, qu’importe tant qu’on lui rendait le sourire de son Lieutenant de femme. Le chasseur avait beau être le héros des histoires qu’il racontait sans cesse, aucune légende ne valait la peine d’être contée sans une dame pour la terminer. A quoi bon chasser plus gros quand l’unique personne que vous cherchiez à impressionner n’est plus de ce monde ? Comme toujours, elle avait chercher à le rassurer alors que chaque mot n’était qu’un pas vers la terrible réalité. Il n’avait pas été là, lui qui se vantait de veiller sur tant de gens, l’archer n’avait pas sauvé sa propre femme. Il revoyait les visages graves du Capitaine, de Sioraï, de Thesryn, de Debbie, d’Isaac...De la plupart des mercenaires finalement. Personne ne l’avait vu venir et la brutalité de la mort c’était rappelé à eux. Gatsi déboucha une autre bouteille, cela faisait un moment qu’il n’appréciait même plus le goût du breuvage à force de le boire comme un vulgaire spiritueux. Comment faire autrement ? Restez sobre pour se rappeler qu’il avait deux anneaux au lieu d’un ? Non, non...Restez dans une certaine ivresse rendait la chose presque supportable. Presque. Les minutes passèrent tandis que le chasseur alternait entre la relecture de la lettre et les lampées d’un alcool qui n’était plus assez fort. Qui ne surpassait plus l’amertume d’un veuf face à toute les promesses d’une vie à deux. Sa main mutilée se crispa autour du goulot de la bouteille pour la balancer contre un des murs en ruines de là Combe, Gasti avait lu la phrase de trop. Rien ne l’avait décidé à partir. Conneries. Elle s’était jeté devant un mercenaire pour lui sauver la vie, un officier qui meurt pour un troufion, l’ironie même. La colère lui brûlait le sang, l’empêchant de se dire qu’il aurait peut être fait la même chose. Sa femme avait préféré son devoir envers ses hommes plutôt qu’envers lui, de briser cette promesse de toujours lui revenir. Maintenant, on lui demandait de vivre sans elle, de continuer à vivre pour les autres, pour ne pas leur faire de mal. Pourtant, il donnerait volontiers sa vie contre celle de Briseïs, ce n’était pas à elle de mourir. Elle avait tant à offrir bien plus que le chasseur ne pourrait jamais donner, une empathie infinie qui n’attendait rien en retour et une douceur sans égale. Cette amitié qu’elle offrait aux marginaux qui lui avait valu tant de jalousie de la part de son mari, le regret n’était pas un terme assez fort pour exprimer ce qu’il ressentait. Gatsi voulait la retrouver, la revoir, la serrer dans ses bras, sentir sa présence, pour ça il donnerait tout et plus encore. Il attendait un signe, les mots d’une prophétie qui lui annoncerait comment retrouver celle qu’on lui avait enlevé, ce que le chasseur devait faire ou offrir à une entité oubliée. Depuis ce soir funeste, l’archer fixait la voûte céleste à la recherche d’un tracé dans les astres flamboyants. La prêtresse se réfugiait dans le ciel étoilé pendant ces méditations et ses rêveries, si elle devait revenir la clef serait forcément là. Alors pourquoi ne se manifestait-elle pas ? Gatsi se prît la tête dans les mains, il avait l’attitude d’un dément qui refusait la vérité. Elle était partie. Cela ne faisait que trois jours et pourtant déjà la hantise d’oublier le moindre détail de son amante rongeait l’âme en peine qu’il était devenu. Le chasseur avait beau chérir le moindre souvenir de son épouse, déjà il n’était plus sûr du timbre de sa voix. Ce n’était qu’un début et l’archer ne le supportait pas. Gatsi se redressa dans une plainte pour tituber jusqu’à la falaise de la Combe sans prêter attention aux ombres qui l’observaient de loin, s’assurant qu’il ne fasse pas une bêtise. Gatsi leur avait dit qu’il n’avait plus envie de rien, la vie n’avait plus de saveur et pourtant il continuait de vouloir le garder dans ce monde dénué d’intérêt à ses yeux. Elle était partie...Elle était partie avec son sourire. Elle était partie avec l’amertume du whisky. Elle était partie sans lui. Pourtant ce n’était pas en bas de la falaise que le chasseur regardait mais bien dans les étoiles. Sache que je ne trouverai jamais le repos avant de t’avoir retrouvé, toi. |
| | | Rebecca Wyatt Ancien
Messages : 107 Date d'inscription : 30/03/2020 Age : 29
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Lun 10 Aoû - 11:31 | |
| Le quel’dorei avait passé nombre d’heures ces derniers jours à prier. Que ce soit en récitant versets et litanies à Sioraï et en lui apportant tout le réconfort dont il était capable, en supplique à la Très Sainte pour la remise sur pieds d’Alassae ou encore et surtout en solitaire à l’écart de la taverne et des tentes de la compagnie, de ses frères et sœurs d’armes. Le paladin allait ainsi s’asseoir au pied d’un arbre en compagnie de son libram et de son chapelet. Assis en tailleur le dos contre le tronc, le symbole religieux dans une main et le lourd tome relié de cuir dans l’autre, il se perdait de longues heures ainsi à entonner de multiples prières dans la langue chantante de son peuple ou bien plus simplement à méditer en silence.
Une part de lui ne pouvait s’empêcher de l’accabler de ne pas avoir pu sauver le lieutenant, d’avoir de manière impuissante regardé du coin de l’œil tandis que la silhouette de la jeune femme s’écroulait lourdement sur le sol blanchâtre de Désolace après l’avoir poussé lui, le paladin, en arrière. Le démon l’avait payé de sa vie dans la foulée, mais le mal était fait. Et une autre part de lui lui murmurait simplement que c’était dans l’ordre des choses, que si les événements avaient pris ce chemin c’était parce qu’Elle l’avait décidé, pour une raison bien précise : maintenant il lui fallait interpréter ses desseins.
Ouvrant les yeux sur le camp empli de mercenaires las et abattus, le paladin n’avait cependant aucun doute quand au chemin qu’avait pris l’âme de Briséïs d’Erdeval-Farey : si elle jonglait entre Ombre et Lumière, ses actes désintéressés et son amour pour ses hommes parlaient d’eux-même. La Très Sainte ne pouvait que l’avoir accueilli à ses côtés car maintenant qu’elle n’était plus c’était toute la compagnie qui était noyée dans les ténèbres, ils n’avaient plus leur phare des heures sombres.
Se redressant finalement de sa retraite isolée, le paladin retourna d’un pas lourd et fatigué en direction de l’infirmerie pour y recevoir des soins plus que bienvenus : il restait encore fort à faire pour faire tomber le Seigneur de l’Épouvante. Et alors qu’il allait entrer dans le bâtiment, il accorda un regard à l’archer esseulé au loin, perdu dans les étoiles. Probablement mieux que quiconque, il le comprenait et il savait que dans l’immédiat il n’y avait rien à faire, qu’il ne pourrait rien entendre.
Le temps guérit toutes les blessures mais il n’efface pas leur souvenir, jamais.
« Elu'meniel mal alann ». |
| | | Assast Capitaine
Messages : 2310 Date d'inscription : 05/02/2012 Age : 30
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Mar 11 Aoû - 18:39 | |
| - Citation :
- Dans la journée les mercenaires auront constaté de nombreuses arrivées au sein de la Combe. Le Kirin Tor aura aussi fait venir des renforts. Plusieurs mages de guerre se seront ainsi ajoutés à la force de frappe. Une troupe de sentinelles se sera également assemblée autour du puits de lune. Menée par l'irascible lieutenant Marcheplume et accompagnée par un jeune druide connu de la compagnie : Thaldrys Ferbois.
On murmurait aussi que le cercle cénarien et même la Horde seraient de la partie. Quelque chose se préparait. |
| | | Assast Capitaine
Messages : 2310 Date d'inscription : 05/02/2012 Age : 30
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Sam 15 Aoû - 2:03 | |
| - Citation :
- C'était fini.
Le démon avait été emprisonné par les mages et amené au fort pourpre d'où il ne devrait jamais sortir. Ses plans étaient ruinés et les fragments de la clé des mondes mis en sécurité.
Mortimer était mort en combattant le démon. On apprit plus tard que son groupe avait été séparé du reste et attiré par Zeltanek pour affaiblir l'assaut contre son repaire.
Ceux qui avaient combattu avec le capitaine avaient eu grande peine à se débarrasser du vers élémentaire. Leur rôle s'était ensuite borné à tenir le portail contre les menaces démoniaques qui n'avaient pas manquées d'offrir un rude combat à son escouade.
Les mercenaires de leur côté avaient pu regagner la combe. Le capitaine s'entretint longuement avec Delgado au retour de la mage de guerre et bien que ce qui se soit dit reste secret, l'officier paru satisfait de l'échange.
Le Kirin tor plia bagages le lendemain en compagnie de Xarevas. Sans un au revoir.
L'intendance fût toutefois gratifiée de deux dons d'objets qui furent précieusement remis entre les mains de Debbie.
De Thylen Ambrevent on ne revit pas la couleur, mais Thesryn eu l'agréable surprise de retrouver devant sa tente une dizaine de flèches semblables à celles qu'il lui avait donné.
Camille trouva de son côté une petite figurine représentant un ogre très laid.
Enfin Chani pu de son côté trouver une fleur magnifique dans un petit vase. Elle s'aperçue très vite que la dites fleur dégageait une odeur nauséabonde.
L'ordre fût donné le lendemain de plier bagages. Les blessés transportés dans des chariots furent amenés aux terres sauvages pour recevoir des soins plus conséquents avant d'être acheminés avec les autres jusqu'à la côte ou attendaient les chaloupes familières du Brise-voiles.
La frégate chargea les mercenaires à son bord et dressa les voiles : vers Hurlevent. |
| | | Joyce Ancien
Messages : 198 Date d'inscription : 02/04/2016 Age : 29
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Mer 19 Aoû - 19:37 | |
| L'alcool.
Un mot bien banal pour la plupart des gens, mais qui, dans la petite tête rousse de Lucie, prenait de plus en plus d'importance malgré elle.
Après une période d'abstinence grâce à un certain docteur de la compagnie, la jeune femme sera finalement retombée dans ses vices... Et pas qu'un peu.
Depuis l'arrivée de la Compagnie à Hurlevent, on pouvait trouver l'alcoolique de service dans les différents bars de la ville, et si on fouillait bien, peut-être même qu'elle pouvait être trouvée en train de cuver dans une petite ruelle sombre.
Lucie sombrait et elle ne semblait absolument pas vouloir d'aide, preuve étant qu'elle avait pris ses distances avec Jean, puisqu'elle s'était pris une chambre à l'auberge pour elle toute seule, certainement dans le but de pouvoir boire et cuver à sa guise, et de toute façon, on ne la voyait jamais en compagnie de sa moitié ces temps-ci.
Non. Lucie s'isolait. Et les choses lui allaient très bien comme ça, ou bien, elle ne s'en rendait -finalement- même pas compte. De toute façon, la plupart du temps, elle était complètement à l'ouest, et les choses ne s'arrangeraient pas avec le temps. |
| | | Jeaste Ancien
Messages : 36 Date d'inscription : 27/06/2017 Age : 33
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Jeu 20 Aoû - 15:17 | |
| Il était venu se refaire financièrement et ce fut le cas. En deux longues missions, à Féralas, puis en Désolace, les finances de Kalhad étaient remontées en flèche.
Il avait été discret, répétant et pronant toujours la même chose : "Je suis ici pour me faire de la caillasse, pas pour me faire des copains pour la vie."
Désagréable, grognon, mais terriblement franc, le jeune Stromgardien s'était fait une place bien à lui. Certains le voyaient comme le connard de service, d'autres comme le gars sûr, la franchise duquel était sa principale qualité.
Il avait accompli son devoir, avec certes quelques écarts, mais de façon générale, il était satisfait.
Discret, oui, il avait été discret et c'est dans son mutisme habituel qu'il se sera présenté au Capitaine Aldwyn, après une brève disucssion avec ce dernier, il aura rendu son tabard en empochant son solde pour les deux campagnes. Pas de mot, pas de petits chanceux auxquels il aurait légué quelque chose, ou alors si c'était le cas, ça avait été fait dans ce même mutisme qui le caractérisait bien.
Il était venu, fait son travail et parti, ne laissant qu'un nom dans les annales de la compagnie. Et pour lui, c'était très bien comme ça. |
| | | Isaac Desair Ancien
Messages : 62 Date d'inscription : 06/01/2018
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Dim 23 Aoû - 15:22 | |
| La nomination, qu'il n'attendait même plus, avait fini par tomber comme un cheveu sur la soupe et lui laissait des relents d'amertume. Voilà que le Capitaine semblait se souvenir de lui, après presque deux années entières au service de la compagnie, à faire en sorte que ses camarades rentrent des missions, à les ramener des portes de la mort de force s'il le fallait. Cela faisait du chemin depuis Chantorage, depuis ce tournant qui avait marqué son détachement irrévocable de la Lumière, et, au fond, également des figures d'autorité qui l'avaient tiré de ci, de là, comme un pantin. Il repensait parfois à Vaillance, aux directives superflues du Capitaine qui l'avaient alors gêné dans son travail, mais balayait tout cela d'un haussement d'épaules. Il avait changé et progressé malgré tout cela, malgré ses doutes et ses faiblesses, et la volonté d'un quelconque supérieur hiérarchique n'y était, après tout, pour rien. |
| | | Apollon d'Amara Ancien
Messages : 452 Date d'inscription : 08/02/2012 Age : 26
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Dim 23 Aoû - 15:47 | |
| Quelques derniers cliquetis métalliques. Le lourd claquement d'une porte blindée. Un long soupir épuisé, mais satisfait.
Les préparatifs sont enfin terminés quand de la cale du navire surgit un petit être fait d'autant de chair que de mécanismes d'ingénieries complexes. Derrière-lui, son fidèle coffre sur pieds le suit comme un vrai petit chien, faisant couiner le plancher du navire sous chacun de ses pas.
Les salutations furent brèves, au moins tout autant que les démarches pour mettre fin au contrat liant Gulliver à la compagnie. Rendu sur le ponton, le représentant de Mécagone aura tout de même lancé un regard par dessus son épaule pour s'imprégner une dernière fois de l'âme de ces mercenaires aux mœurs si différents des siens, avant de disparaître dans le port de la ville, bien décidé - selon ses dires - à poursuivre son exploration d'Azeroth. |
| | | Joyce Ancien
Messages : 198 Date d'inscription : 02/04/2016 Age : 29
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Dim 23 Aoû - 16:36 | |
| Ces derniers jours, Lucie n'aura plus eu aucun contact avec les membres de la Retribution. Pas même avec Jean. Certains auront pu la croiser dans Hurlevent, ivre et titubante. Si d'aventure, un ou quelques mercenaires auraient tenté de la raisonner ou de la ramener dans sa chambre ou au bateau, elle se sera débattue en les insultant et peut-être même en leur collant une ou deux gifles, puis aura repris son chemin comme si de rien n'était. ... Finalement, dans la journée et dans un moment de lucidité, Lucie se sera rendue au navire pour rendre son tabard au Capitaine. Quant à ses breloques et ses marques noires... Et bien, les premières auront été transformés en marques noires auprès de l'intendance, soit quinze marques, et une totalité de trente-trois marques avec celles qu'elle avait déjà. Elle aura ainsi léguer 20 marques à Jean Pélissier et 13 marques à Camille Chat ainsi qu'un message adressé à tous, placardé au navire. - Citation :
- Mon cher Jean,
Je suis désolée de partir en traître. Comme tu as pu le constater ces derniers temps, j'ai de gros soucis d'alcool et je pense... Probablement, de dépression profonde. Saches que je t'aime, et que tu as été le seul homme que j'ai aimé, mais je dois me soigner avant de mourir de mon alcoolisme. Alors je m'en vais à Comté-Du-Nord, pour une durée indéterminée, là où des prêtres pourront prendre soin de moi. C'est ma seule chance de survie cette fois.
Ainsi... Je te libère mon amour, je sais que tu as été malheureux ces derniers temps à cause de moi et je suis désolée de t'avoir fait souffrir. Tu mérites d'être heureux et comblé, et moi, je ne peux rien faire pour toi, pas dans cet état.
Vis, aime, baise... Je ne sais pas ! Mais soit heureux ! Trouve l'amour ou trouve ce qui te rendra heureux !
Je t'aime, Lucie.
A Camille Chat,
Aaaah, Camille. Que dire de toi ? Tu as été un ami, quoi qu'on l'en dise. Un ami très bizarre, mais un ami. Je t'ai apprécié, enfin, pour être honnête, à partir du moment où les officiers t'ont forcé à te laver. Avant ça, ce n'était pas top. Pour ne pas dire que tu me dégoûtais.
Mais finalement, nous avons pu développer cette espèce d'amitié bizarre, et ouais, je suis contente de t'avoir connu. Alors s'il te plaît, crève pas. Parce que j'espère te revoir un jour. Et de toute façon, il n'y a que moi qui rigole de tes claques sur le cul.
Ah, et... Prends soin de Jean, s'il te plaît.
Aux autres mercenaires,
Je ne vous citerai pas un par un, vous comprendrez que je n'ai, malheureusement, pas pu développer de meilleures relations avec vous, mais, je suis heureuse d'avoir fait un bout de chemin avec vous et j'espère sincèrement que vous ne claquerez pas. Pas jusqu'à ce qu'on revoit un de ces jours.
Bonne continuation les gars. |
| | | Sioraï Ancien
Messages : 18 Date d'inscription : 20/04/2019
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Dim 23 Aoû - 16:47 | |
| La brune accoudée au bastingage du navire au retour, laissait vagabonder autant ses pensées que son regard. Un an, trois mois et des poussières.
Un an trois mois et des poussières, qu’elle avait rejoint la compagnie. Un an trois mois et des poussières, qu’elle s’engageait dans ce qui allait être une expérience riche et intense. Elle se souvenait encore de la poignée de main qu’elle avait donné au recruteur Howe, scellant ainsi sa destinée. Le départ avait été éprouvant. L’entrée dans la cathédrale du vide, qui, peu l’aurait deviné, semblait lui montrer le chemin. De ces quelques heures au milieu de ses nouveaux frères d’armes, elle n’en gardait que peu de souvenirs. Elle s’amusait souvent à dire que même le vide ne l’avait pas supportée, quand, au bord de sa vie, elle avait été engloutie dans une faille du vide puis recrachée au milieu du combat.
Bleu. Bleu le regard de ce médecin qui lui disait : Tout va bien Sioraï, ne vous inquiétez pas, je m’occupe de vous. Bleu le ciel alors. Son ciel. Il faut parfois du temps pour s’en rendre compte, même si quelque chose au fond d’elle avait déjà compris. Son sourire. Son innocence. Et cette souffrance, cette incompréhension, qui dansait au fond de son regard devant le Mal de ce monde qu’elle aurait voulu apaiser.
Venait alors l’éclipse. Cette petite sœur terrible qui semblait jalouser la relation qu’elle avait eu avec leur père. Cette femme à présent, alliant douceur et dureté, lumière et ombre, chaleur et froideur. Une sœur que Sioraï avait fini par ranger dans un coin de ses souvenirs et qui ressurgissait du passé et qui semblait presque alors à un petit caillou dans sa botte routinière. La brune avait la sensation de boire un thé amère mais fort à chaque fois qu’elle la croisait, s’habituant avec une curiosité nostalgique à ce breuvage.
Le bleu, l’ombre et la lumière. Il ne lui restait que le bleu et la lumière. On finit par apprécier le thé amer, quand le temps le saupoudre de sucre. Puis vient le temps où il n’existe plus, et où l’on regrette sa saveur.
Le gris clair du regard de la guerrière passant des flots à l’azur du regard du médecin.
Le joyau de ses rêves. Y avait-il plus belle chose dans la vie que de trouver son âme sœur ? Yuri était la plus belle chose qu’il lui soit arrivée. Un trésor inestimable qu’elle devait à tout prix conserver, protéger, au risque de se perdre.
Ainsi s’achevait ce livre. Sans regret. Elle y avait gagné au final malgré les larmes.
Sioraï s’apprêtait à écrire le tome 2. La brune accoudée au bastingage du navire se retourna. Voilà, plus que trois mots à écrire avant de descendre du bâtiment. “Fin. A suivre…”
|
| | | Eirik Ancien
Messages : 568 Date d'inscription : 22/01/2015 Age : 29
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Lun 24 Aoû - 17:46 | |
| Les trois plus beaux membres de la compagnie n'auront pas tardé à rejoindre leurs camarades de terrain à Hurlevent sur le Brise-Voiles, apportant avec eux un lot de paperasse, contrats, tampons plumes, encres et autres documents officiels par caisses entières qu'ils auront déposé dans l'aire leur étant allouée. Les prochains recrutement auraient lieu sur le Brise-Voiles à n'en point douter. |
| | | Durobar Saute-Montagne Ancien
Messages : 21 Date d'inscription : 03/03/2020 Age : 35
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Mar 25 Aoû - 20:47 | |
| En plus d'une meule qu'il gardait précieusement dans la cale, une meule de cinq kilogrammes d'un fromage typiquement Nain, nommé :"L'Ancêtre" et surement à cause de son odeur d'herbe et d'ail avait fait une nouvelle acquisition. Cette fois-ci, ce n'était pas pour lui mais pour Taylor.
Le colis déposé dans le branle du tireur, le Nain y laissa une note :
"De la part de Kurgrim Coeur-d'Or, des poings en acier, comme tu les avais probablement commandé. N'oublie pas de tenir ta promesse le concernant !
D. Saute-Montagne."
Dans le colis se trouvait effectivement des poings, fabriqués avec un certain savoir-faire. Leur poids est bien réparti de chaque côté. Le métal est poli, brillant au point qu'on se voit dedans. Au sommet du poing gauche, sur la tranche, on peut lire les lettres "S-O-I-N-S" tandis que sur le poing droit "S-A-N-T-E". Chaque mot est centré sur la tranche. La gravure est finement marquée, u ntravail de précision assurément. Nul doute que ces mots seront gravés sur la chair de quiconque se prendra un coup. |
| | | Imogen Ward Ancien
Messages : 59 Date d'inscription : 29/12/2019 Age : 37
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Mer 26 Aoû - 3:22 | |
| Des journées sur le navire, l'hermine n'en passait que rarement, puisqu'il semblait lui être tout à fait agréable de profiter d'un temps de repos en dehors de celui-ci. Bien sûr, elle ne tarissait pas de sourire à l'égard de quiconque la croiserait, et elle ne manquait pas de revenir au moins une fois par jour s'assurer que l'échoppe et ses comptes demeuraient bien en ordre.
Drôle de surprise pour elle ce matin, toutefois, lorsqu'elle passa près du panneau d'affichage pour y observer les dernières mises à jour.
Ravie pour Tanja, elle n'en tira pas moins une moue un rien perplexe pour la suite, notamment lorsqu'il lui aura été annoncé sous ses yeux que celui qui remplacerait Yuri ne serait pas celui à qui elle se serait attendu.
Détournant finalement le regard du panneau dans une moue d'un rare dédain, elle reprit sa route, quelques paquets sous le bras pour disparaître à nouveau dans les rues de la cité, bouclettes au vent.
"Et après, ça s'étonne qu'ils se rebellent. Non, mais je vous jure." |
| | | Azuel Eliacen Tucker Mercenaire
Messages : 420 Date d'inscription : 08/02/2012 Age : 30
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Jeu 27 Aoû - 12:13 | |
| "Un nouveau"
"C'est quoi ton nom?"
"Hé attends, t'es qui toi?"
"Ils tombent tous comme des feuilles mortes, il ne fera pas exception."
"Le capitaine il vous mettra une balle dans la tête." Les souhaits de bienvenue de la compagnie avaient le don de mettre du baume au cœur. Cette dernière dégageait une certaine froideur, une lassitude propre à ceux qui en ont beaucoup trop vu. Salvador y repensait, amusé. Assez pour lui arracher un sourire amer, là penché sur le bastingage, tout en recrachant ses infâmes fumées âcres, la clope aux lèvres, pincée entre ses doigts recroquevillées. Pour ceux qui cotoyaient le navire au matin, ils auront eu l'occasion de découvrir ce nouveau visage pensif, fumant cigarette sur cigarette, arrosant le tout d'une lampée de sa mystérieuse flasque. Difficile de décrypter ses airs, il réfléchissait, juste. Mais surtout, il observait. Et ce pendant de longues heures, à épier les allers et venus de chaque mercenaire, d'étudier jusqu'à leur façon de marcher, de parler, les cernant un à un petit à petit. Cependant, lorsqu'il n'était pas sur son perchoir - ce qui comprend l'après-midi et le début de soirée - il était dans la salle commune, débarrassé de son armure couchée intégralement en travers de deux tables collées l'une à l'autre. Armé de parchemins, de bourses de poudres étranges, de baguettes de formes et de matériaux différents, afin de procéder à divers enchantement. Pour les profanes, il n'y a rien à comprendre. C'est de la sorcellerie, mais quant à savoir ce qu'il peut bien fabriquer, aucune réelle certitude. Pour les plus fins connaisseurs, le sorcier se lance dans une série d'enchantement complexe visant à largement améliorer les protections offertes par la compagnie. Résistance aux chocs, à la magie, aux flammes, évacuation des liquides pour parer l'eau de pluie, alléger l'acier , et bien d'autres gadgets dont seuls les enchanteurs ont le secret. C'est après de longues heures de travail qu'il enfilera de nouveau l'uniforme, parcouru alors de doux reflets azurés, voire violacés, en fonction de la source de lumière et de son intensité. Ce qui contraste avec le cuivré terne de l'armure en elle-même. Il était désormais prêt. |
| | | Silence Ancien
Messages : 6 Date d'inscription : 22/09/2018
| Sujet: Re: Rumeurs de la compagnie Jeu 27 Aoû - 13:31 | |
| Fidèle à lui même, c'est sans mots surpeflus que l'éternel mage de la compagnie avait plié bagage. Prenant le temps de s'entretenir avec le capitaine et Sarnov, glissant un sourire ou un "bonne chance" à ceux qu'il avait côtoyé pendant tant d'années. Faisant même un détours par l'infirmerie, il avait ensuite quitté le navire pour de bon. Silence s'était évanoui dans la nature, vers la retraite ou une vie différente. Une page se tournait. |
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