Rumeurs de la compagnie

Le paladin était revenu à la compagnie dans un état aisément qualifiable de lamentable. Pourtant, peu auront eu l'occasion de le voir ainsi, puisqu'il fut interdit de quitter l'infirmerie avant d'avoir été visité par l'Illidari qui veillait sur les alentours.
Faisant peu parler de lui, il sera ressorti rasé, lavé et se sera contenté d'aller enfiler son uniforme et vérifier que ses affaires étaient toujours bien là.
Même remis en état, il avait un brin changé, toutefois. Les plus observateurs noteront que l'ex-écuyer avait du perdre un peu de poids en captivité, en plus des traces de coup ça et là qui s'estompaient lentement. Il était également un peu plus renfermé, au moins pour le moment, moins enclin à la discussion mis à part avec quelques rares élus.
Il méditait et priait toujours autant, en revanche. Cet aspect là n'avait pas changé.
Si certains attendaient peut-être une réaction vis-à-vis du départ de certains mercenaires récemment, ou de la manière de leur départ, ils furent déçu. Le Hardi ne releva rien, soit indifférent, soit très bon acteur.

Comme tous les matins, après l'entraînement général, Primerose se sera occupée de ses bêtes, pour leur entraînement quotidien à eux.

Pour commencer. Elle révisait les sifflements et signes de mains avec Kiwi, tout un code qu'elle avait visiblement inventé pour se faire parfaitement comprendre par l'oiseau. Ca avait le mérite d'offrir un spectacle aux mercenaires qui s'ennuyaient. On voyait l'oiseau virevolter dans les airs, reserrer ses cercles au dessus du mannequin qui représentait ici son ennemi, puis foncer sur celui-ci et le lacérer avec ses pattes griffues en piaillant. Classique.

Mais plus impressionnant encore, elle entraînait l'oiseau à faire diversion, et à esquiver des coups. On voyait alors Kiwi s'agitait de droite à gauche, tournait autour de sa maîtresse alors que celle-ci mimait des coups vers lui. Le tout ponctué de sifflements ou de signes de mains. Pas de paroles pour l'oiseau.

Ensuite, elle s'occupait de Gar'mak, l'entraînement était plus classique pour lui, similaire à un chien, en fait. Suivre, attaquer, se cacher derrière sa maîtresse. Ici, les ordres prenaient forme sous de simples mots ou signes de mains.
Elle entraînait Gar'mak de manière à ce qu'il soit capable d'obéir aux ordres sonores comme aux ordres silencieux, dans le cas où elle devrait se faire discrète en mission.

Enfin, et le plus difficile, c'était Appât. Le chien d'Ozzy était toujours aussi agressif mais obéissait petit à petit à Prim, comprenant un peu plus, chaque jour, les signes et les mots de la belluaire. Prim était obligée de le gaver de petits bouts de viande qui faisaient office de récompense, afin de se faire comprendre auprès du chien.

Cependant, ce matin-là, le chien qui avait déjà tenté de la mordre à plusieurs reprises, ne l'aura pas râté cette fois.

Les dents de l'animal se seront plongées dans l'avant-bras gauche de la "Louve". Mais celle-ci n'aura pas réagi comme on pourrait l'espèrer. Elle sera restée stoïque, dents serrées par la douleur, laissant l'animal là où il était, dans sa chair.

Elle aura posé sa main droite sur la tête du chien hargneux et en aura profité pour le caresser pour la première fois. Appât se sera figé aussitôt et pendant quelques secondes, avant de relâcher mollement le bras de sa nouvelle maîtresse, se laissant caresser, d'abord sans bouger, puis finalement en allant lécher la plaie qu'il venait de faire à Prim, et là, elle savait qu'elle avait fait un grand pas avec le chien. Même si ce n'était que le premier d'une longue série.

Après quelques minutes ainsi, elle aura finalement raccompagné le chien dans son petit enclos et se sera dirigée vers l'infirmerie pour faire soigner son bras, gueulant des "DICO DOC, FAUT M'RECOUDRE. T'ES OU DICO DOC, J'PISSE LE SANG LA." jusqu'à ce qu'il vienne s'occuper d'elle.

Hilliard était quelqu'un de relativement discret. Relativement, puisqu'il faudrait probablement être aveugle pour ne pas se rendre compte de sa présence, notamment par sa taille, en premier lieu, mais aussi pour son allure de roublard volontiers caché sous la masse peu entretenue de cheveux tombant sur une moitié de son visage, l'autre moitié rongée par une barbe toute aussi peu soignée. 
Pour autant, s'il rendait avec plaisir les salutations a n'importe qui le croisait, entretenait des conversations un peu plus longues avec ceux qu'il avait fini par connaitre depuis son arrivée, il n'en demeurait pas moins mû d'une réserve toute particulière et préférait passer le plus clair de son temps libre au dehors de sa tente, occupé à s'ancrer à la nature pourtant aride des terres de Désolace, l'air aussi rêveur que déconnecté à la réalité.

Ce matin toutefois, la discrétion qui lui était si précieuse - bien que vaine - avait laissé place à un vacarme assourdissant qu'il avait toutefois pris soin de faire loin du campement pour ne pas trop déranger les endormis.
On l'aura ainsi vu s'adonner à quelques coups de marteaux, en vue d'entretenir et réparer un vieux plastron cabossé. 
Et pour ne pas simplement faire office de nuisance sonore, ce dernier n'aura pas manqué d'offrir ses modestes services à qui cherchait à entretenir la sienne, et ce, avec le même sourire un peu maladroit dissimulé sous sa barbe noire, tout le jour durant.

Epinglé sur la tente du Capitaine.

Citation :

Cher camarade de rang, Durobar,

Bien conscient de l'impulsivité des Nains, sachez que je ne vous en veux point, tout comme je suis aux faits que les votres préfèrent la tactique du rentre-dedans, loin des stratégies poussées qui sont enseignées en Quel'Thalas.

Alors, une fois de plus, vous semblez plein de bonhomie et de sympathie envers les autres, se voulant protecteur. Sachez néanmoins que la vie ne se résume pas à la Retribution, camarade, que nous avons chacun nos expériences et toutes les recrues que vous croiserez sur votre chemin, ne seront pas de la bleusaille sans expérience, ni répondant. Mais il apparaît que vous soyez plein de bonne volonté en faisant ça, gare, je vous le dis, gare ! Car il s'agit là d'une attitude un brin prétentieuse, qui peut ne pas plaire à tout le monde. Ne vous rapprochez donc pas des gens de ma race par ce fait et restez dans cette simplicité bienveillante d'aider les nouveaux arrivés.

Intéressez vous à ceux qui vous entourent, si par une telle attitude vous cherchez à convoiter des places plus hautes que la votre et sachez qu'il convient d'adapter le ton à chaque personne différemment, car tous ont leur expérience, leur histoire, leur personnalité. Ouvrez vous à la diversité et vous trouverez un tout nouveau monde, camarade.

Je ne peux que souhaiter que votre vie ne se résumera pas à rester rivé sur vos gambettes et que la réfléxion, stratégique et à bon escient s'emparera de vous en lisant ces lignes.

Soyez assuré que vos talents guerriers ne sont plus à prouver, vous êtes redoutable avec le marteau, il ne suffit que d'un coup d'oeil pour le voir. Je vous encourage néanmoins par ces quelques mots de vous tourner vers nos sous-officiers, aspirants et vétérans afin de comprendre le combat qui vise plus loin que le duel en un contre un (ou un contre plusieurs) qui sera favorable à votre éclaircissement et avancée, déjà brillante (de façon individuelle) au sein de la compagnie.

C'est tout le mal que je vous souhaite, Durobar. Vous transformer d'un guerrier redoutable, en un guerrier stratège d'autant plus mortel pour les ennemis de la Compagnie. Car vous semblez empli d'un potentiel qui n'est pas à négliger, je le vois sans mal en tant qu'ancien meneur d'hommes.

Sans rancunes,

Taleth.

Ça lui avait coûté un bras de rédiger quelque chose de dix lignes complimentant un frère d'armes dont il avait très peu d'estime. En effet, dans la soirée, il y avait eu une altercation entre lui et le Haut Elfe Taleth durant la mission. La sanction a été rapidement donnée. Après avoir écrit ces quelques lignes qui le dégoûta au plus profond de son être, il fit parvenir le document au Capitaine :

Citation :

"Taleth,
C'est un elfe et il aime bien boire de l'alcool, ce qui est pas commun chez tous les elfes.
Outre ceci, il est à la Rétribution et c'est très bien, ça montre qu'il a du courage.
Néanmoins, il est capable de lancer une boule de magie arcanique, ça peut aider pour attaquer de loin tout en restant planqué.
Non seulement, il est de grande taille, mais sa vision est meilleure que celle des humains, ainsi il peut voir de loin.
Aucun d'entre-nous ne peut mentir sur le fait que l'Elfe possède une grande épée, ça peut être avantageux pour trancher un ennemi en deux.
Rassurant est le fait qu'il parle peu. Au moins, ça aide à ne pas avoir mal au crâne.
D'aucun dira qu'il est intelligent, en effet, il utilise aussi des mots propres aux Elfes, des mots qui se veut savant.
De plus, il sait se battre et il est en première ligne, ça permet d'avoir un appui solide pour défendre les mercenaires possédant une arme à distance ou des sorts magiques.
En effet, c'est un atout précieux. Il participe à la solidité de la première ligne.
Le point important étant qu'il parvient à résister aux assauts, permettant de faire honneur à la compagnie.
Fort de ses capacités, c'est un Elfe qui parviendra à devenir mercenaire, s'il ne joue pas au héros et meurt prématurément, comme certaines recrues.
Enfin, je ne regrette en aucun cas d'avoir écrit ces mots, s'ils peuvent atténuer la tension qu'il y a entre lui et moi."

Un sourire narquois aux bords des lèvres, il se frotta les mains en songeant que le lendemain, il participerait à la tâche préférée du Chat.

Ecrit avec le cul, façon Chat.

Citation :

La Ponpe ces une bonne recru parsseque il fabric des objés pour la compagnie. Il fabric des bonbes et des arme et aussi il répare les arme et les armure comme apré la mission ou que nos armure elle était cassé par le feu et les cous du gro chien-démon. Aussi il fabric des montre meme que si on san branle de savoir leure et des ponpe. Pour ponper l'eau du sol. Dans le deser. Aussi la Ponpe ces une bonne recru parsseque en mission il reste derière pour protégé les tireur. Il di qu'il se ba bien bon moi je l'ai pas vu mais il le di. La Ponpe il parle baucou il a baucou insulté maman et normalemen il aurai plus de dan a force mais bon en fait il m'a juste fai rigolé. Baucou rigolé aussi. Hier j'ai baucou rigolé. Parsseque il a une bonne coupe de merde mais ces pas sa fote parsseque il di que ces dans sa famille. Ces la faute de son papa. Moi j'ai di : tou les papa ces des fils de pute et la Ponpe il été bien dacord. Apré on ses di sans raucune. Donc voila y a pa de probleme. Aussi sa cousine es bonne.

Camille CHA

L'homme au chapeau, le héros incompris de ces dames, avait finalement écrit la lettre avec un petit sourire. Il n'aura rien mit dans la tente du chat, même si ça le démangeait de le faire se réveiller à 3 heures du matin.

Citation :

Ah sacré Chat... La raison pour laquelle j'me suis emballé c'est vraiment parce qu'il fait huit fois ma carrure et ça, ça fait flipper. Mais en vrai, c'est un type sur qui je sais que je peux compter pendant la mission. Un de ces gars qui se laisse pas déborder, qui va pas laisser les autres derrière, et qui tiendra jusqu'à son dernier souffle. Il est assez marrant avec ses cheveux de deux jours, et ses tatouages partout. Il aime bien ma cousine, et ça, ça fait chaud au cœur. C'est un bon gaillard, faut pas lui en vouloir d'être impulsif, surtout quand on mange les plus gros coups de face dés le départ. Je sais pas vraiment quoi dire d'autres. Il est curieux, mais il voit mal les choses qu'il ne connait pas. C'est pas grave, avec le temps ça viendra. C'est un bon gars, faut juste lui accorder le temps qu'il faut.

Zariel Dillinger

Dans la matinée, Primerose sera sortie de l'infirmerie, non sans avoir embêté les médecins un moment pour qu'ils l'y autorisent.

C'est en marchant mollement et douloureusement qu'elle se sera dirigée de suite vers l'enclos de ses bêtes, afin de s'occuper d'elles, de les nourrir et de les brosser, toujours avec autant mollesse. Appât, lui-même, n'osant pas grogner sur la Louve, elle lui semblait certainement trop pitoyable pour ça.

Elle aura aussi pu rassurer Gar'mak. Le worg ayant passé une bonne partie de la soirée et de la nuit à chouiner d'inquiétude pour sa maîtresse. Chouinement qui auront sûrement embêté plus d'un mercenaire, d'ailleurs.

Finalement, elle se faufilera dans sa tente, après avoir acheté trois pains au lard, et n'en sortira pas de la journée, se reposant certainement.

Le paladin haut-elfe s'était fait relativement discret depuis son arrivée au sein de la Rétribution, au lendemain de leur débâcle dans l'arène de Haches-Tripes. Non pas qu'il cherchait à éviter ses nouveaux compagnons d'armes, mais le quel'dorei s'était plongé dans les rapports retraçant toute la dernière campagne, passant de longues soirées à lire à propos des exactions démoniaques en Féralas, sa corruption, et surtout le responsable de cette dernière.

La mine grave, préoccupé par toute cette affaire qu'il jugeait pour le moins critique, il était commun maintenant d'observer Raelor chercher des réponses à ses questions, priant la Très Sainte des heures durant et repassant les versets et les enseignements inscrits dans son libram.

Mais l'heure n'était maintenant plus à l'introspection et à l'enquête. Il fallait agir et couper le mal à la racine avant qu'il ne s'étende davantage. Il était prêt.

Là, frappes en utilisant le corps et pas uniquement le bras." Aurait-on pu entendre en s'approchant de deux mercenaires. Après l'entraînement matinal il était en effet possible, pendant une bonne demi-heure, d'apercevoir Taylor dispenser au docteur Pélissier des leçons d'un genre de savate bien peu conventionnelle.
Ils ne semblaient pas ménager leur peine pour arriver à un résultat convenable et le professeur de fortune s'attachait à se montrer patient, corrigeant inlassablement les erreurs de son élève, sans le ménager un seul instant.
L'un plus que l'autre en ressortait souvent perclus de bleus et de bosses.

Le petit jeu était pourtant loin d'être terminé, une fois les ecchyomoses et les bobos traités on les verra a nouveau ensemble, entrain d'échanger les rôles, l'élève devenant le maitre et inversement. Mais cette fois-ci, dans un tout autre domaine, la médecine.

Ainsi, l'atypique duo pourra être aperçu entrain de travailler les gestes élémentaires de la médecine de terrain. Pelissier s'improvisant professeur pendant une bonne demi-heure, un rôle qui semblait lui convenir toutefois, dispenser et partager ce savoir qui lui est si cher n'était vraisemblablement pas une corvée au vu de l'engouement de celui-ci.

Gestion d'une hémorragie, pose de garrot, réduction de fracture et bien d'autres sujets divers et variés seront au centre de l'étude des deux hommes. Leurs échanges de bon procédé durant ainsi une bonne heure au total, profitant des connaissances de l'un et de l'autre afin de parfaire leur savoir faire et augmenter leur chance de survie. Ou peut-être était-ce seulement un moyen de passer le temps ? Quoi qu'il en soit, ce petit manège s'étalera sur de nombreuses matinées, comme un rituel quotidien qui semblait s'instaurer entre les deux hommes.

(HRP : Écrite à deux avec Jean ! )

Plus elle contemplait ce maigre bout de tissu rouge, étalé là sans manches et sans rien pour couvrir un nombril, plus elle s’effarait d’avoir ramené ça du barda de Lucie. Ça. Ventre à l’air. Une moitié de maillot de corps, un mouchoir de poche étendu sur la paillasse et qu’elle lorgnait circonspecte depuis vingt minutes. Je n’ai rien de mieux Chani avait dit la rousse. Ça fait chier. Tant pis ce sera en armure. Passe le tu verras, il t’ira bien. NON. L’armure puis c’est tout. Qu’est-ce que ça peut foutre du rouge ou pas du rouge ! Une éternité de tergiversation pour retirer un pauvre tabard. Finalement ce fut la crainte qu’une autre rouquine passe son nez dans la tente qui mis un terme au dilemme. Par acquit de conscience, elle s’assura que le nœud retenant l’entrée close fut bien serré, puis elle enfila le court vêtement par la tête. Un bras, l’autre. Deux pressions sur la nuque pour tenir le tout. Trois secondes de temps pour redevenir une autre Chani. Sans la Rétribution, sans Vol’Dun, sans Uldum. Chani sans Lumeciel. Chani dépouillée. Chani la Pouille. Elle tira sur l’étoffe, toute embarrassée d’être si dénudée, l’autre main appuyée sur son bidon creux.

Dans le bazar d’elle et de Brindille, elle prit un miroir sale au cadre d’écume. Elle y vit la brassière rouge et ses petites épaules maigres, la peau brûlée de ses joues, l’outremer de ses yeux parmi les éphélides. Chani ne rêvait jamais à ce qu’elle aurait pu être. Tout ce qu’elle avait projeté s’était cristallisé dans l’épinal d’une chaumière avec un toit et de la terre rouges aussi. Le reste demeurait avec les poissons dégoûtants d’en bas, qui éclairaient avec leurs vilaines lanternes les échos du passé. Contemplant ainsi son reflet pour la première fois depuis tant d’années, l’enfant de la Marche se trouva décontenancée..

Guigne Chani ! c’est pas des nœuds qu't’as sur la tête !
Pardon Nena..
R’garde toi deh là comme t’es belle tout plein. Daisy r’garde ça comme elle est belle !
J’ai plus ton peigne et la gnomo aussi je l’ai perdue.
Et j’rentre au pays lalala, c’est pour mon joli amou- ! Mais pourquoi y fait que gueuler ce clébard ! Daisy fous le dehors.
Y faut partir Nena, prends Grognon la mer elle s’enfonce.
Après on ira chercher des beignets d’cal’mar !

*

Caché roulé dans l’oreiller, le petit bout de tissu rouge patienterait jusqu’à demain. Pas question de se pointer là bas avec cette dégaine.
Plus tard, on la vit converser avec Baritanas Ruisseciel, sur le surplomb aux hippogriffes.

Citation :

Les jours suivant l'assaut des ruines de Sargeron auront vu plusieurs événements se produire au sein de la combe de Nijel.

Les esclaves libérés auront été nourris et soignés. Chacun aura subit de la part des mages du Kirin Tor un interrogatoire strict. La plupart auront ensuite regagnés leur liberté et quittés au plus vite la région pour des contrées plus clémentes. Certains remercieront chaleureusement les mercenaires ayant fait preuve d'attentions à leur égard.

Des patrouilles auront également été organisées dans les ruines pour s'assurer qu'elles restent vierges de la présence de cultistes et de démons.

Inconnu au bataillon pour nombre d'entre-eux, entraperçu une ou deux fois en Féralas par d'autres et ancien lieutenant ou ami pour certain, Logan Grant était rentré au petit matin au bras d'une aspirante Hardow tout sourire non pas que ce dernier était en reste.

Ayant pris une chambre à l'auberge, il sera rapidement allé saluer son ancien patron et ses vieux camarades officiers dans le courant de la journée histoire de se tenir un peu au courant des dernières pérégrinations de la compagnie : dur de se tirer des vieilles habitudes.

Une petite visite de courtoisie auprès de la Blanche Hermine aura été passée également, nul ne sait combien d'assiettes ont été cassées, de menaces de mariages proférées mais les deux auront sans doute fini par s'entendre ou au pire, se calmer.

La rumeur disait que le l'ancien lieutenant ne resterai que quelques jours dans les parages.

Enfin de retour après un long mois.

Si la nouvelle a dû atteindre toute la compagnie, elle se montre encore très peu. Pas d'entraînements collectifs, pas vraiment de repas non plus, elle maintient une distance et un silence anormal pour quelqu'un d'aussi lumineux. Elle se fait toute petite, son regard vif et pourtant fuyard. Céleste dort encore beaucoup, rattrapant certainement plusieurs dizaines d'heures de retard, et ses sorties n'en sont qu'encore plus courtes.

Ce n'est qu'en soirée qu'elle se montrera aux abords du comptoir de l'auberge, toujours sans grand bruit, avant de se trouver un coin calme pour prier, plutôt seule qu'accompagnée. La mine distante, pensive, il lui arrivera souvent de regarder les attroupements de mercenaires depuis l'allée de sa tente, ses bras autour de sa taille, l'air fatigué.

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Alani reste fidèle à elle-même, à son pilier comme le dit Taleth. Peut-être est-ce le changement de paysage, ce désert qui lui rappelle ses premières missions, ou juste un changement de poste, mais elle se montre plus. Ou en tout cas les mercenaires la remarquent plus.

Citation :

Secoués par l'assaut de la veille et les blessures nombreuses, c'est à l'aube que les mercenaires regagneront la combe de Nijel.
Les plus gravement touchés auront d'ailleurs été transportés par voie des airs avec l'assistance grâcieuse des druides cénariens.
Ces derniers auront fait preuve de bienveillance, promettant de soutenir l'effort contre les démons si d'aventure les heurts élémentaires sur leurs terres étaient réglés.

En arrivant, le groupe du lieutenant n'aura pu que constater que le reste des troupes n'avait pas été épargné.
Beaucoup de blessés emplissaient l'infirmerie et la majorité des participants accusaient le coup d'une bataille difficile.
Si de nombreux démons avaient péris, tous savaient que ce n'était qu'une question de temps avant que leurs rangs ne soient renforcés par de nouvelles invocations.

Tout était flou.

Que ce soit ses souvenirs ou sa vision, tout semblait flou au réveil du quel’dorei qui avait l'impression de sortir d’un mauvais rêve. Portant une main fébrile et un peu hésitante à sa tête, les yeux du paladin clignèrent de nombreuses fois avant de s’accommoder de la luminosité ambiante pour révéler son environnement : l’infirmerie de la Rétribution.

La douleur lancinante qui avait pris possession de tout son être se faisait également bien sentir alors que Raelor cherchait péniblement à se redresser en concentrant les quelques coins de son esprit qui n’étaient point embrumés. Lentement, les événements lui revinrent en mémoire : l’assaut de la mine et son succès, la libération des esclaves. Puis les centaures venus en renforts des démons et la débandade des mercenaires. Il était resté en arrière pour assurer la fuite des autres et retenir les Magrams.

Il ne pensait pas exactement se retrouver entier après ça, ou se retrouver tout court. Pourtant il était bien là, fatigué et blessé sur un lit d’infirmerie certes, mais jusqu’à preuve du contraire entier et sans lésions particulières. Trop éprouvé pour faire davantage, l’elfe se laissa retomber sur sa couche en soupirant, avec un vague sourire aux lèvres.

Peut-être que le whisky bénit n’était pas si absurde que ça, au final.

Une ourse.

C'était bel et bien une ourse énorme qui avait occupé une bonne partie de l'espace disponible dans l'infirmerie durant quelques jours, suite à la dernière mission. Dans l'impossibilité de reprendre une forme plus commode à manoeuvrer, la changeforme avait été contrainte de bousculer couchettes et établis, le temps que les soigneurs retirent les flèches qui hérissaient son dos.

Grognon, mécontente, elle n'aura eu de cesse de houspiller -c'est en tout cas ce qu'on pouvait déduire de ses grognements- les médecins jusqu'à la libération.