Rumeurs de la compagnie

Capitaine Messages : 403 Date d'inscription : 15/02/2012 Age : 28

Le lendemain de l'arrestation de Camille Chat, Elena n'aura cessé de courir ici et là ; se rendant dans un premier temps en ville l'après-midi et revenant les mains pleines de courriers, qu'elle déposera à l'intendance dans un coffre fermé.

Puis, en début de soirée, elle se sera enfin décidée à approcher Camille, attaché à cet arbre depuis la veille.
Mécaniquement, sans réfléchir, elle déposera une caisse à côté avant de s'accroupir et de la remplir à force de fouilles sur l'ancien taulard. Ses gestes venaient de l'intendante ; ses mots, de l'amie. Ou au moins de la personne qui considérait le chaton.

Quelques bribes auront pu êtres entendues par les passants curieux et malpolis.
"... ton manque de discernement... Pourquoi tu te comportes ainsi ? ... simplement respecter... apprendre à fermer ta grande gueule et obtempérer ? ... traîtresse..."

Après coup, elle sera repartie en le laissant là, dans un sentiment de culpabilité certaine, et aura été vider sa tente avant de tout entreposer à son bureau.

Ancien Messages : 112 Date d'inscription : 12/02/2020

Voilà plusieurs jours désormais que Camille Chat est ligoté au tronc d’un arbre, en bordure du campement. S’il porte toujours son cher tabard, c’est à peu près tout. Il ne tire pas sur ses liens, ne pousse pas de cris ni ne hèle ses collègues lorsque ces derniers passent non loin. Mutique et ankylosé, il se contente de grogner des borborygmes incompréhensibles et de ruminer sa colère tout seul. Est-il en train de perdre l’esprit, rongé par la haine, ou la culpabilité, ou la détresse, ou la tristesse ? Qui sait. A maronner ainsi, ligoté en position assise sous la pluie et le vent froid, on croirait avoir capturé un gros sanglier. A moins qu’on ne lui autorise une minimum de droits, le matou fait ses besoins sous lui comme l’animal qu’il est. Il ne peut se laver, aussi empeste-t-il comme une bête veule, chaque pore de sa peau épaisse exsudant les miasmes de la colère. Il est là, farouche et aux abois, son seul œil valide balayant les alentours lorsqu’il n’est pas fermé pour une prière ou un peu de repos arraché à la nuit glaciale. L’ancien taulard à nouveau aux fers n’est pas encore mort, du reste. On peut donc imaginer que, dans son supplice imposé, quelqu’un vient au moins lui apporter de quoi boire et manger, et peut-être même une couverture rêche pour ne pas crever d’hypothermie nocturne.

Le Chat moribond est là, dans l’attente de sa survie ou de la dépense de la dernière de ses neuf vies.

Ancien Messages : 452 Date d'inscription : 08/02/2012 Age : 26

Magnanime, le Lieutenant aura ordonné qu'on s'occupe des besoins primaires du Matou. Aussi, c'est à la liste des tâches régulières des mercenaires de gardes que se rajoutera d'apporter à manger, à boire et d'emmener l'ex-mercenaire faire ses besoins une ou deux fois par jour.
Apollon, lui, n'aura pas daigné vouloir s'occuper du cas du mercenaire depuis qu'il avait été assigné au trou. Pas plus qu'il n'aura laissé l'Etat-Major rendre un verdict à son sujet dans l'immédiat. Il apparaît ainsi que le laisser dans son état actuel est tout à fait volontaire.

Ancien Messages : 66 Date d'inscription : 15/08/2019 Age : 36

La démoniste avait tendance à se faire rare au sein du campement ces derniers temps. Soit qu'elle semblât recluse dans sa tente d'officier, soit qu'elle s'absentât plus que de coutume en ville, dans les quartiers cossus où elle avait pris ses marques au fil des semaines. Elle n'était pas venue assister au bûcher de ses camarades tombés, comme un drapeau en berne, elle n'avait pas trouvé la force ou l'envie de s'y présenter et d'y faire l'un de ses discours sulfureux. Non, elle n'avait pas fait de bruit, mais une silhouette s'était pourtant bel et bien déplacée jusqu'aux bûchers froids. Elle avait contemplé longuement et avec un regard indéchiffrable celui qui avait contenu la dépouille d'une autre sorcière, qui lui était en tous points opposée. Le souffle du vent portant des mots prononcés seulement pour la défunte ou son âme délivrée de son enveloppe charnelle et qui demeureraient un secret pour elles seules.

Au retour, elle aura fait un détour vers un arbre torturé, où se tenait un matou tombé d'une branche, et sérieusement empêtré dans ses liens. Qu'est ce que la gracieuse sorcière aura été chercher dans cette obscure prison à ciel ouvert ? Seul le matou concerné le saura.

Capitaine Messages : 2310 Date d'inscription : 05/02/2012 Age : 30

Citation :: L'ancien campement des conscrits accueille maintenant une bonne soixantaine de marins que les mercenaires peinent à surveiller. La Garde grise n'est pas disponible pour cela et plusieurs hommes du navire prison se sont déjà soustraits à la vigilance des mercenaires.
Ils manquent de nourriture et de tentes et la situation précaire conduit progressivement à une grogne grandissante.

Capitaine Messages : 2310 Date d'inscription : 05/02/2012 Age : 30

Soigner et reposer ce corps meurtri. Laver puis couper ces cheveux et cette barbe. Respirer l'air froid mais tellement vivifiant et sentir sur son visage le vent et la pluie.
Accueillir contre soi ce corps et retrouver avec lui des gestes oubliés et une tendresse bien vite changée en un brasier ardent.
Passer cette chemise. Ces protections de cuir et bouclier le ceinturon devenu trop large. Ceindre enfin son épée.
Redevenir soi-même, libre, et reprendre vie.
Des pas qui maladroitement s'enchainent en tâchant de rester dignes. Un regard qui capte un animal sauvage enchaîné à un arbre, des visages qui brillent par leur nouveauté et d'autres par leur absence.
Un morceau d'étoffe relevée et des paires d'yeux vers lui. Durs mais dans l'attente d'un récit qui ne tarderait pas.
Il était parmi les siens.

Capitaine Messages : 403 Date d'inscription : 15/02/2012 Age : 28

Les longues premières heures s'étaient transformées en des mois d'attente et de peur.
Le plus difficile avait toujours été de garder espoir malgré le temps qui passait, et de continuer à garder la face vis à vis des autres.
Son moyen de combattre les cauchemars et les regards de pitié ? Travailler, travailler, travailler, jusqu'à s'exténuer.

Depuis le retour de son époux, la renarde était reposée, rassurée, détendue. Ce regard et ce corps lui avaient tant manqué.

Ancien Messages : 112 Date d'inscription : 12/02/2020

Une scène étrange vient de se dérouler dans le campement. Le Capitaine a rendu visite au matou, enchaîné à son arbre depuis une dizaine de jours désormais. Quelques rasades de whiskey gilnéen, des mots durs, de l'amertume, de la colère et de la déception. De la surprise aussi, puis l'arrivée d'un mage boiteux, un éclair de lumière et ...

Paf le Chat.

Capitaine Messages : 2310 Date d'inscription : 05/02/2012 Age : 30

Citation :: Voilà des jours que la ville était en état de siège. Encerclée par les forces de Randall-Cairn, rien n'entrait ni ne sortait de ses murs. Les mercenaires étaient d'ailleurs parfois chargés de les défendre ou de patrouiller dans les rues sombres de la cité.
Des commandos ennemis s'infiltraient parfois mais étaient systématiquement repoussés ou abattus par les défenseurs. Ceux-ci fatiguaient à vue d'œil et les réserves de nourriture commençaient sérieusement à manquer. La population s'agitait et les queues aux rationnements s'allongeaient un peu plus chaque jour.
Fort heureusement, le marchand ne semblait pas, pour l'heure, disposé à pilonner la capitale de son artillerie.
Aucune nouvelle n'était parvenue d'Egham.
Garrett d'Irevent avait été mis aux arrêts et ses troupes sous surveillance. Il paraissait évident que les deux cousins avaient pu s'entretenir sans que l'on sache pour le moment la teneur de ces échanges.
Tout le monde fatiguait. Et la tension qui s'accumulait se faisait l'annonciatrice d'une explosion et d'un déchaînement imminent de violence.

Capitaine Messages : 2310 Date d'inscription : 05/02/2012 Age : 30

Citation :: La bataille :

La place était extrêmement calme depuis le départ du lieutenant et d'une grande partie de la compagnie. Le capitaine comptait sur une force résiduelle pour tenir la place aux côtés des troupes de messire Dubasting.
Nombre de civils affluaient pour se mettre en sécurité dans l'église et les religieux de Sœur Saskia tentaient tant bien que mal de contrôler cet afflux.
Francesca "Fran" Daramis observait, depuis l'arrière, les forces ennemies qui progressaient. Elle sentait son cœur battre la chamade, empreint d'un sombre pressentiment sur la soirée à venir.
L'assaut ne tarda pas. La puissance économique de Randall-Cairn et l'ingéniosité Sombrefer eut raison des défenses de la porte. Les archers du Comté et les quelques sorts lancés ne parvinrent qu'à freiner la vague brutale qui s'abattit sans aucune finesse.
Très vite, les défenseurs furent repoussés dans l'enceinte. C'est alors que le capitaine tenta un assaut à la tête de ses mercenaires. Épaulé par les chevaliers d'Irevent, la compagnie s'engouffra dans la première vague d'assaut.
Les tirs claquaient aux oreilles de la jeune femme et elle aperçut non loin de là la stature massive de Hilde de Saintclair qui tranchait en deux un pauvre fantassin ennemi. Couverte par les tirs de l'arrière elle pressa la gâchette de son pistolet, manquant sa cible avant de se retrouver prise dans un corps à corps difficile. Un coup percuta le dos de son adversaire et elle n'eut que le temps de voir filer entre les lignes la silhouette sinistre de l'âme damnée du capitaine tandis que s'écroulait à ses pieds la victime de ses poignards.

Une explosion retentit, projetant à terre deux conscrits et elle parvint à discerner la voix d'un officier qui tonnait "On se replie vers l'église ! Gardez la formation !"
Reculer ? Elle ne savait même pas où elle se trouvait. Une main ferme la tira en arrière sans ménagement et une grosse voix brisa la quasi-transe qui s'était emparé d'elle.
"Recule gamine. T'as pas entendu ?"
Alors que son sauveur la repoussait en arrière elle reconnut Esteban qui tant bien que mal repoussait les assaillants de son bouclier, reculant avec discipline.
Il fallait courir, se carapater le plus vite possible. Quelqu'un lui barra le passage et elle tira à bout portant dans sa poitrine.
Sa victime s'effondra dans la boue.
"Aide-moi" fit la douce mais ferme Mira qui, à un mètre de là, tentait de tirer en arrière le corps inanimé d'Alani Samuels.
Elle obéit comme un automate, portant avec la naine la blessée jusqu'aux marches de l'église.

La place était une ruine. Les défenseurs reculaient sous la pression des assauts alors que s'engouffrait par la porte un immense golem de guerre sombrefer.
Elle vit le capitaine chuchoter quelques mots à sa femme et celle-ci filer par le campement accompagnée d'un Millain boitillant.
Elle vit l'épée de l'officier se baisser et ordonner de défendre l'église à tout prix.
Elle ne vit pas la balle tirée qui vint frapper sa tête et lui ôter la vie.
Le sol était froid quand elle s'effondra sur les marches de l'église. Tout était enfin calme.

Conséquences :

Les cloches de la ville sonnaient sans interruption. Le marchand s'était retiré et la guerre semblait pour lui tourner au plus mal. Mais la cité pleurait la mort de son Seigneur tant aimé.
Le corps du Comte avait été transporté, couvert par son étendard, dans l'église pour recevoir les derniers sacrements et préparer son ultime voyage.
La population transie de peur errait dans les rues pour aider les soldats à dégager les décombres et rassembler les corps. Les dégâts devaient être réparés à la hâte.
Le capitaine Vanderfukt s'était présenté avec ses hommes dans la nuit et s'était entretenu avec le commandant Whiter. Malgré la méfiance absolue envers eux, les compagnons de l'épée s'étaient attelés à porter assistance au peuple meurtri.
Un dispensaire organisé par l'adjudant Boyle au pied de l'église accueillait un afflux constant de blessés plus ou moins graves - parfois même des soldats ennemis.
Garrett d'Irevent, libre, inspirait la crainte plus encore que les mercenaires en rouge et noir, mais le récit de sa fureur face à la mort de son cousin commençait à se répandre. Il ne se laissait pas le moindre répit et menait sa poignée d'hommes là ou le besoin se faisait sentir.
La compagnie était exsangue. Peu de victimes mais un nombre considérable de blessés que la petite infirmerie de Casse-Pic était bien en peine de traiter. Les soigneurs épuisés ne ménageaient pourtant pas leur peine le moins du monde.
Tout le monde savait que cette guerre absurde touchait à sa fin mais que son point final risquait de faire pleuvoir une pluie battante de sang sur le Comté de l'Orage.

Ancien Messages : 160 Date d'inscription : 20/09/2018

Parce qu’il vaut mieux tard que jamais, parce que la lettre suite à sa démission s’est peut-être perdue en chemin avant d’être retrouvée, ou parce qu’il a fallu tellement d’heures pour réussir à mettre des mots, les aligner de la bonne façon, pour une petite sauvage rousse qui reste encore bien néophyte des affaires du commun.
Elle était finalement là, à qui la lirait ou ne la lirait pas. Arrivant peut-être au meilleur des moments, ou au plus mal.

Citation :: Compagnie de Rétribution,

Ce n’est pas un adieu, juste un au revoir.
Mes pas m’emmènent errer ailleurs, voir d’autres choses, croiser d’autres personnes et servir une autre cause.
Quand je me suis engagée, j’avais besoin de me sentir utile et ce fut le cas. On m’a dit que je ne survivrais pas au-delà de quelques semaines, alors que moi, si j’étais convaincu d’être comme la mauvaise herbe et de pouvoir survivre à tout, je ne pensais pas pouvoir suivre les règles et les limites imposées. Et pourtant, nous avions tort sur ces deux points.
J’ai rencontré d’innombrables âmes dont je chéris le souvenir et dont je porte aujourd’hui la mémoire, qu’ils soient encore de ce monde ou non. Je me fais, sur ces presque 3 années, la dépositaire de bien des noms de ceux qui auront été mes étoiles filantes ou mes étoiles brillantes et ont illuminé mes nuits.
Je m’adresse ici aux morts comme aux vivants : il n’y a qu’un simple pas, parfois, entre les deux.
Logan Grant,
Vous avez été mon lieutenant. Un phare de pierre inébranlable dans la tempête. À vos côtés, j’ai grandi, appris et fais confiance.

Arliden,
Mon prédécesseur. Votre calme olympien m’a toujours étonnée. J’aurai tant voulu profiter plus de vos lumières, mais j’étais sans doute trop impressionnée pour vous les demander.

Helios Feulevent,
J’ai toujours aimé regarder au-delà des masques. Vous avez été un de mes premiers amis dans la compagnie. Je vous dédie ces paroles, vous saurez quoi en faire.

On le craint, tout est examiné.

À d'illustres parents s'il doit son origine,

La splendeur de son sort doit hâter sa ruine.

Dans le vulgaire obscur si le sort l'a placé,

Qu'importe qu'au hasard un sang vil soit versé ?

Est-ce aux rois à garder cette lente justice ?

Leur sûreté souvent dépend d'un prompt supplice.

N'allons point les gêner d'un soin embarrassant.

Dès qu'on leur est suspect on n'est plus innocent.

Lothar,
J’ai le souvenir qui me hante de ton regard sous un ciel d’émeraude. Il restera avec moi, défi éternel. L’on ne rencontre pas si souvent un diamant qui ne demande qu’à s’illuminer. Je pleurerai toujours, la manière dont on l’a brisé.

Lomerak,
Vous m’avez réconciliée avec la Garde. Vous avez incarné le meilleur de l’honneur et de la droiture à mes yeux.

Adrian,
Je reste la tique, la teigne, que vous aurez fini par apprécier. Vous aurez été l’Ombre que j’ai défiée, agacée, taquinée. Le monde est fait de lumière et de ténèbres, mais dans la pénombre, nous gardons une lueur commune et un chagrin semblable pour nous lier.

Professeur Emmet McGrath,
Vous aurez été l’essence même du professeur, au savoir égal à votre mesure. A Vaillance, les ronces pourpres continuent de prospérer à votre souvenir, au pied d’un jeune chêne.

Camille Chat,
Pour toi, je me suis battue avec la conviction de pouvoir t’aider à te donner la chance qu’il te manquait. Je n'ai aucun regret car j’estime avoir gagné. Tu as maintenant ton destin en main et le choix d’agir pour le meilleur comme pour le pire. Je te confie celle qui a marché si longtemps à mes côtés. Veille sur elle et construit un avenir dont tu peux être fier.

Durobar,
Fier nain, champion, merci de ta confiance, merci de ta fidélité qui m’a rendue mes espoirs quand il le fallait. Tu seras le bienvenus aussi chez moi quand tu voudras.

Druss,
Tranquille, tu es l’ami sur qui compter. Un roc solide toujours présent, à la lisière d’un regard. Merci de ta présence et de ton humeur constante.

Thesryn,
Mon frère nous aura fait avoir bien des frayeurs. Un conseil : ne tire jamais les yeux fermés…

Salvador,
Je ne m’attendais pas à avoir autant d’écoute de la part d’un homme comme vous. Merci pour nos discussions et votre patience.

Aldereth,
Vous assumez vos choix comme l’on se pare d’un manteau et c’est admirable. Merci pour les deux invitations, j’y ai vu plus qu’un amusement : un respect mutuel.

Osvald.
Osvald… de pieds fermes, je vous attends.

Chani,
Mon amie, ma sœur de sable et de soleil, bien des nuits nous avons observées l’une près de l’autre. Bien des aventures nous avons menées à veiller du coin d’un regard l’une à l’autre. De l’une à l’autre, je poursuis mon chemin, mais je t’attends au prochain carrefour pour boire un verre et faire du “surf”. Prends soin de toi.

Yuri,
Troisième d’un improbable trio, dont le regard se perdait dans une eau turquoise à Chantorage. Nous avons rêvé de ce moment où nous sortirions tous trois de la compagnie vivants. Tu as pris de l’avance, et tu as bien fait. Il en reste une encore. Nous n’oublions pas qu’on doit te kidnapper pour t’apprendre à nager. Mon ami de savoir, le plus parfait compagnon à la confiance sans pareil, à bientôt.

Taylor,
On en aura fait du chemin toi et moi. De soleil, de pluie, d’orage puis d'accalmie. Merci pour la confiance que tu m’as apportée, merci pour cette aventure où tu m’as menée.

Jean,
C’était un plaisir de travailler avec toi, comme avec Yuri, l’équilibre entre nous était parfait. C’était une belle aventure.

Elimen,
De si nombreux moments partagés, avec Gatsi aussi. Mon regard se porte sur les soirées sur le Brise-Voile tous les trois, quand enfin à la nuit tombée, tout se transformait dans l’insouciance et la plaisanterie. Je sais que tu traces ton chemin avec autant de conviction que tu menais ta route sur les champs de bataille. A bientôt.

Mira,
J’ai rarement vu des paladins avec votre douceur et votre compréhension. Je vous confie ce qui a mené ma vie pendant ces mois voir ces années en toute confiance. Puisse les Esprits et la Lumière vous garder.

Iphigénie,
Nous avons toi et moi, cette force commune que nous employons à les protéger. Je reconnais là une soeurcière, comme il en reste finalement si peu. Puisses-tu trouver la paix et la joie dans la voie que tu as choisie.

Hywel
Nous nous retrouverons un jour, je n’en doute pas. Nous aurons quelques comptes à ajuster. Je vous souhaite d’ici là à trouver un semblant d’empathie et je ne peux que vous conseiller de vous adresser à Mira pour cela.

Azov “Silence”,
J’ai adoré les quelques soirées que nous avons partagé à deviser sur tout un tas de sujets. Votre calme était sans nul doute un refuge au milieu de la tempête. J’espère recroiser votre route à l’avenir.

Sarnov,
Ombre du capitaine, celui dont le nom n’est souvent que murmuré, rarement l’on pense à vous citer dans ces lettres de fin. Pourtant, j’aurai eu une pensée pour vous, vous qui, sans aucun doute, poursuivez fidèlement votre mission.

Syllar,
Tout comme Hywel, on se retrouvera pour discuter, je n’en doute pas.

Infirmerie
L’infirmerie aura connu bien des visages. Quand je suis arrivée, elle était sous les ordres d’Arliden, qui survivait envers tout et malgré tout depuis des années dans la compagnie. J’ignore si j’aurai su pendant tous ces mois, être à la hauteur de ce qu’il m’a transmis, mais je sais qu’à chaque instant, j’ai tenu mon rôle avec une passion parfaite du début jusqu’à la fin. Ma mission ne s’arrête pas avec Rétribution : en moi continue de brûler l’envie de protéger et de faire survivre tout ceux autour de moi et parfois au-delà.
Tous, médecins, soigneurs, infirmiers, secouristes entre deux flèches tirées, je ne peux que vous souhaiter de garder cette envie ou cet instinct intact. Puissiez-vous sauver, protéger, aider au mieux les mercenaires de la compagnie, et ne regardez pas trop longtemps en arrière ceux que vous n’aurez pas pu sauvegarder.

Gatsi,
Mon frère, à jamais.

Capitaine Assast Aldwyn,
Avec la compagnie, j’ai appris et grandi. Aujourd’hui, je marche la tête haute de savoir que je peux être au delà de ce que j’étais et que je peux avancer sans dépendre de personne.
Voilà ce que vous m’avez donné. L’assurance et l’indépendance.
Vous m’avez fait confiance, offert un chemin, jusqu’au moment où il devait être temps que je quitte le nid.
Le capitaine sera toujours mon capitaine.
Nous nous reverrons car je demeure et je reste.

Aujourd’hui je pars, mais avec le sentiment d’avoir été utile et d’avoir eu bien des proches gagnés dans cette compagnie. Je suis la preuve, comme l’ont été Arliden, Logan Grant, Yuri, ou d’autres encore, que l’on peut survivre et sortir vivant de longs mois passés dedans. Il faut garder l’espoir et la volonté de survivre.

Capitaine Messages : 2310 Date d'inscription : 05/02/2012 Age : 30

Citation :: Les éclaireurs envoyés depuis la ville revinrent rapidement avec des nouvelles. Les villages et villes du Comté semblaient libres. Comme un fantôme, Edmond Randall-Cairn avait embarqué tout le monde et quitté le Comté avec les navires qui lui restaient.
Les habitants semblaient d'ailleurs surpris de cette soudaine disparition. Pour eux cela ne changeait pas grand-chose car il semblerait que les mercenaires du marchand se montrèrent courtois avec la population des sites capturés. Ils troquaient une nouvelle fois un maître contre un autre.

Beaucoup toutefois apprirent la mort du Comte et un afflux de pèlerins se présenta à la capitale.
Une grande cérémonie eu d'ailleurs lieu et le Comte fut incinéré et ses cendres dispersées aux côtés de celles de ses ancêtres. Un monument érigé à la droite de celui de son défunt père.

Si l'entrepreneur n'était plus de la partie, les rumeurs et les craintes concernant la dame d'Egham enflaient de plus en plus. Des émissaires avaient fait l'aller-retour mais sans succès apparent. La peur grandissante d'une guerre sans fin distillait le doute et la crainte dans les cœurs.

Mais le Gouverneur avait repris la main : il ne perdit pas une seconde et remis en service les ponts et infrastructures de la cité. Il entama la reconstruction de l'édifice vers Landbroock et recruta de nouveaux civils pour les entraîner.
Sous sa houlette les rues furent vidées des débris et les corps enterrés. Le matériel allié et ennemi fut saisi, consigné et distribué aux troupes du Comté.

La rencontre avec son fils avait été froide et distante car le cousin banni avait rompu son engagement pour le père de celui-ci : une duplicité de plus à ses yeux.

Personne ne savait d’où viendrait le prochain coup, mais il semblait évident qu'il serait plus rude encore que ce qui venait de se passer.

Capitaine Messages : 2310 Date d'inscription : 05/02/2012 Age : 30

Citation :: Dans les rues silencieuses d'Egham attendaient les soldats du Comte de l'Orage. Conscrits et lanciers de la Garde grise, déployés à l'abri des tirs d'artillerie qui brisaient parfois le mutisme presque inquiétant de la petite ville. Les prêtres de sœur Saskia tentaient, tant bien que mal, de frapper aux portes des maisons pour en faire sortir les habitants et les évacuer vers le Comté de l'Orage. Certains s'en remettaient aux disciples de la Sainte, mais d'autres préféraient rester terrés dans leurs demeures ou ils se croyaient à l'abri.
Dans une cave aménagée en infirmerie de fortune s'entassaient les blessés du premier assaut et quelques soldats de la ville récupérés par les renforts.
Le capitaine Vanderfukt s'était tardivement joint à la bataille aux côtés de ses troupes restantes et c'était moins d'une petite centaine d'assaillants disparates qui attendaient de pieds ferme l'assaut de l'ennemi.
Dans l'obscurité, harassés et minés par leurs pertes se tenaient le reste de la compagnie, le chef du renseignement des compagnons et ses hommes, ainsi que quelques gardes gris assez hardis pour cette folle mission.
La tension cèderait bientôt la place à un ultime déchaînement de violence qui déciderait une fois encore du sort du Comté de l'Orage.

Capitaine Messages : 2310 Date d'inscription : 05/02/2012 Age : 30

Citation :: Depuis la fin de la bataille, la vie reprenait petit à petit son cours. Les travaux avaient débutés dans la cité et le pont de Landbroock était aussi en voie d'être reconstruit.

Petit à petit, les cicatrices de la guerre se refermaient. Mais il faudrait beaucoup de temps et elles continueraient à jamais de marquer l'histoire de la province, comme d'hideuses balafres.

Serena n'était plus et le peuple semblait avoir oublié qu'elle n'était pas la cause du déclenchement de la guerre.
La Comtesse et son conseil avaient la situation en mais la noblesse en embuscade recommençait déjà à discuter la moindre réforme voulue par le pouvoir.

Les mercenaires avaient repris possession du navire et lèveraient bientôt l'ancre pour Boralus. Les poches pleines d'or et les têtes pleine d'horreurs. Les corps des défunts conservés à fond de cale dans des blocs de glace magiques.

Ancien Messages : 112 Date d'inscription : 12/02/2020

Camille Chat aura fait le voyage seul depuis le Comté de l’Orage jusqu’à Hurlevent après être enfin sorti de l’hôpital de campagne où il était soigné. Ne comprenant visiblement pas la situation -pour changer- il se retrouvera en ville avec son tabard sur le dos pour profiter d’une permission bien méritée avant de partir pour une autre campagne avec ses collègues adorés. Mais où sont-ils ?

Spoiler:

» Annales de la compagnie, volume XXI : Livre de Vol'dun
» Annales de la compagnie, volume X : Livre de Tamariv
» Annales de la compagnie, volume XII : Livre d'Orneval
» Annales de la compagnie, volume XV : Livre du Norfendre
» Annales de la compagnie, volume XX : Livre de Drustvar